Notre paracha Toledot (25, 21) nous dit : "וַיֶּעְתַּר יִצְחָק לַה' לְנכַֹח אִשְׁתּוֹ כִּי עֲקָרָה הִוא" (Itshak implora lÉternel au sujet de sa femme parce quelle était stérile).

Le Talmud demande : « Pour quelle raison nos patriarches étaient-ils stériles ? Rabbi Its’hak répond : Parce que le Saint béni soit-Il désire les prières de justes » (Yébamot 64).

Dans le même ordre d’idées, nous lisons dans le Tana Débé Eliahou :

Un jour que je voyageais d’un endroit à l’autre, un homme m’accosta et me posa la question suivante : « Rabbi ! Pour quelle raison les chefs de famille d’Israël peinent-ils à mettre au monde des enfants ? » Je lui répondis : « Parce que le Saint béni soit-Il les aime, et se réjouit d’eux, voilà pourquoi Il les éprouve afin qu’ils multiplient les prières au sujet des enfants. » Il objecta : « Non Rabbi, là n’est pas la raison. C’est parce qu’ils ont de la boue dans le cœur [le désir du mauvais penchant], et épousent de nombreuses femmes dans un but autre que celui d’accomplir le commandement divin de procréer. » Je répliquai : « On trouve de nombreux chefs de famille aimables [par leur bon comportement] qui ne possèdent qu’une seule femme, et malgré tout, ils peinent à concevoir.

« Sache que telle est la raison, sors et apprends d’Avraham Avinou et Sarah Iménou qui furent stériles durant dix-huit ans et qui multiplièrent les prières jusqu’à ce qu’ils eurent Its’hak, et ils se réjouirent de lui. De même, sors et apprends d’Its’hak et Rivka qui furent stériles durant vingt ans et qui multiplièrent les prières jusqu’à ce qu’ils eussent Yaacov et Essav, et ils se réjouirent d’eux. [Its’hak se réjouit au sujet d’Essav parce qu’il pensait qu’il était juste, et Rivka se réjouit au sujet de Yaacov]. Pareillement, sors et apprends de Rachel qui fut stérile durant quatorze ans, et qui multiplia les prières jusqu’à ce qu’elle eût deux enfants, et elle se réjouit d’eux.

De la même manière, sors et apprends de ’Hanna qui fut stérile et qui multiplia les prières jusqu’à ce qu’elle eût Chemouël, et elle se réjouit de lui. Donc, contre ton gré, tu dois te ranger à la première raison que je t’ai donnée, à savoir que le Saint béni soit-Il les aime d’un amour absolu et se réjouit d’eux, voilà pourquoi Il les éprouve afin qu’ils multiplient les prières au sujet des enfants » (Tana Débé Eliahou Rabba 18, 53).