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Après avoir fauté...

Rédigé le Jeudi 8 Décembre 2016
La question de Rahel D.

Bonjour Rav,

Sachant qu'aucun homme n'est parfait et que nous fautons très souvent, incluant les fautes 'Hayav Karèt, qu'en est-il des Mitsvot que nous accomplissons à côté ? Sont-elles annulées par le fait que nous fautons, volontairement comme involontairement, ou sont-elles comptées au même stade que les 'Avérot ?

Après une faute volontaire, ou plutôt consciente faite par tentation et non par rébellion, peut-on se permettre de prier après cela, en ressentant une petite gêne, que ce soit dans nos Tefilot journalières ou dans notre "Hitbodédoute" personnelle, sachant qu'on récidivera ? Evidemment qu'on part dans le fait que nous devons toujours évoluer dans notre 'Avodat Hachem, mais qui pour certaines choses ne sont pas encore acquises ou sont commises par forte tentation…

Merci d'avance pour la réponse que vous m'apporterez.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38468 réponses

Bonjour,

Votre première question est :

« Sachant qu'aucun homme n'est parfait et que nous fautons très souvent, incluant les fautes 'Hayav Karèt, qu'en est-il des Mitsvot que nous accomplissons à côté ? Sont-elles annulées par le fait que nous fautons, volontairement comme involontairement, ou sont-elles comptées au même stade que les 'Avérot ? »

Réponse :

Une faute n’efface pas une Mitsva accomplie.

Cependant, dans certains cas, la Mitsva n’est pas suffisante pour protéger.

Voir Talmud Sota 21a.

Parfois, des Mitsvot accomplies peuvent disparaître :

1. Si on regrette [vraiment] de les avoir accomplies.

Voir Talmud Kiddouchine 40b et Rambam Hilkhot Téchouva, chapitre 3, Halakha 3.

2. Si l’on dit du Lachone Hara' sur son prochain.

A ce sujet, voir les détails dans : ‘Hovot Halevavot, Cha'ar Hakéni’a, chapitre 7, Or’hot Tsadikim, Cha’ar Ha’anava, ‘Hafets ‘Haïm dans Chmirat Halachone, Cha’ar Hazekhira, chapitre 7, Rabbi Yaacov ‘Haïm Sofer dans Or Israël [Monsey], volume 40, année 5765, pages 100-112 et dans Habéèr, volume 24, année 5764, pages 51-60.

Votre seconde question est :

« Après une faute volontaire, ou plutôt consciente faite par tentation et non par rébellion, peut-on se permettre de prier après cela, en ressentant une petite gêne, que ce soit dans nos Tefilot journalières ou dans notre "Hitbodédoute" personnelle, sachant qu'on récidivera ? Evidemment qu'on part dans le fait que nous devons toujours évoluer dans notre 'Avodat Hachem, mais qui pour certaines choses ne sont pas encore acquises ou sont commises par forte tentation…».

Réponse :

Oui, cela est absolument possible et même obligatoire.

Dans une certaine mesure, Hachem exauce nos prières même s’Il sait que l’on récidivera, mais il faut obligatoirement :

1. Avoir le cœur brisé,

2. Supplier et demander une faveur [don gratuit],

3. Insister de façon respectueuse pour bénéficier d’une aide qui permettra de surmonter les épreuves du mauvais penchant.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Rabbi Its'hak Abi'hssira, "Baba 'Haki"

Rabbi Its'hak Abi'hssira, "Baba 'Haki"

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