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Conversation privée sur réseau social, Yi'houd ?

Rédigé le Vendredi 13 Janvier 2017
La question de Sylvain B.

Bonsoir,

Une conversation privée sur internet par l'intermédiaire d'un réseau social (Facebook ou autre) entre un homme célibataire et une femme mariée doit-elle être considérée comme un cas "d'isolement" ?

C'est-à-dire peut-on soupçonner que l'homme puisse arriver à séduire la femme et donc entraîner un adultère ?

Je précise bien qu'il s'agit d'une conversation privée, c'est-à-dire que personne ne peut voir leur conversation.

Merci de votre réponse.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38341 réponses

Bonjour,

Vous écrivez :

« Une conversation privée sur internet par l'intermédiaire d'un réseau social (Facebook ou autre) entre un homme célibataire et une femme mariée doit-elle être considérée comme un cas "d'isolement" ? »

Réponse :

Il s'agit d'une faute tout aussi grave. Voir ci-dessous.

Vous écrivez :

« C'est-à-dire peut-on soupçonner que l'homme puisse arriver à séduire la femme et donc entraîner un adultère ? »

Réponse :

Oui.

L’expérience vécue par des dizaines de milliers de personnes le prouve bel et bien.

Selon vous, que recherche une femme mariée en échangeant des messages avec un homme, sur un réseau social ?

D’autre part :

Selon la Halakha, le fait même d’agir de la sorte est une très grave interdiction en soi.

Voir Talmud Sanhédrin 75a « Yamout Vélo Téssapère Imo Méa’horé Hagadère » et Rambam, Hilkhot Yéssodé Hatorah, chapitre 5, Halakha 9.

Nul n’ignore qu’internet est un outil extraordinaire, d’une grande utilité, incontestable.

Cependant, il faut le comparer à une ruche abritant des abeilles, ou, si vous préférez, à une belle rose à la senteur délicieuse et enivrante.

On peut y trouver du « miel », mais il suffit d’ignorer quelques règles de base ou de quelques secondes d’inattention pour se faire piquer.

L’explorateur négligent et imprévoyant, s’aventurant « en mer » d'une manière incontrôlée, s'expose à certains dangers, et les risques de se noyer ne feront qu'augmenter de jour en jour.

D’une manière générale :

Le monde qui nous entoure est comparé au fruit enveloppé d’une épluchure.

Le fruit doit être consommé, mais l’épluchure doit aboutir dans le récipient destiné à recevoir les déchets.

Un grand maître disait :

Alors que les agents de propreté [éboueurs] éloignent les déchets de la ville vers l’extérieur, internet fait pénétrer toutes les ordures du monde dans nos foyers [matière à réflexion…].

Le Zohar nous explique :

Nous avons été créés pour nous éloigner du mal et choisir le bien.

C’est une mission délicate, mais ce n’est pas une mission impossible.

Soyons, donc, vigilants et tenons-nous sur nos gardes.

Conclusion :

On doit dire à l’abeille : « Je ne veux ni de ton miel, ni de ton dard ».

Rachi sur Bamidbar, chapitre 22, verset 12.

Sinon, il faut s’équiper d’un matériel de qualité [filtres agréés par une autorité rabbinique], comme l’apiculteur.

Vous écrivez :

« Je précise bien qu'il s'agit d'une conversation privée, c'est-à-dire que personne ne peut voir leur conversation ».

Première réponse :

Cela n’a aucune importance et cela n’influe en rien sur la gravité de l’interdiction.

Seconde réponse :

Bien au contraire, dans une telle éventualité, ils sont en mesure de laisser libre cours à leurs pulsions, sans être stoppés par le frein de la honte.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

Mékorot / Sources : Rav Chlomo Its'haki (Rachi), Rambam.
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