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Décès de l'un des parents du marié

Rédigé le Mardi 18 Février 2014
La question de Arié H.

Chalom Rav,

Je voudrais savoir comment fait-on dans le cas où un des parents du 'Hatan ou de la Kalla décède juste avant la 'Houpa.

Je ne dispose que des conclusions de la Guémara mais aujourd'hui où nous faisons appel à un traiteur et que concrètement, on n'ira pas revendre le repas, quelle est la Halakha ? Quand fixer à nouveau le mariage ?

De plus, a-t-on les capacités psychiques de faire ce que la Guémara dit (de ne pas enterrer le mort, d'accomplir la Bé'ilat Mistva etc.) ?

La réponse de Rav Rahamim ANKRI
Rav Rahamim ANKRI
549 réponses

Chalom,

De nos jours où la Sé'ouda de 'Hatan et Kala (repas en l'honneur des mariés) se fait dans une salle avec traiteur, dans le cas du décès d'un des sept proches (sur lesquels une personne s'endeuille), on ne repoussera pas le deuil, mais on enterrera le défunt sans délai, puis on fera les 7 jours de deuil, au lendemain desquels on fera la 'Houpa suivi des 7 jours de Chéva' Brakhot (7 jours de festin en l'honneur du 'Hatan et de la Kala) ('Hazon Ovadia Avélout tome 1, p.197).

Le Din de la Guémara que vous avez mentionné s'appliquera dans le cas d'une grande perte d'argent. Le Rav Moché Feinstein écrit qu'on agira de toute façon comme cela, et c'est aussi ce qu'a tranché le Choul'han Aroukh (Yoré Déa chap.342, alinéa 1), contrairement au 'Hazon Ovadia.

Cependant, après avoir concerté un avocat, il y aurait des conditions d'annulation dans le contrat - ou bien une assurance - qui couvriraient le client ; donc le problème de grande perte ne se pose plus vraiment aujourd'hui.

Par contre, dans le cas où les mariés sont sous la 'Houpa (après les Chéva' Brakhot) et qu'on leur annoncerait la mort d'un de leur proche, étant donné qu'ils sont après les Nissouyim (mariage), ils procèderont aux 7 jours de Chéva' Brakhot, à la fin desquels ils commenceront les 7 jours de deuil.

Durant les Chéva' Brakhot, ils devront quand même accomplir certaines lois de deuil "Bétsina" (discrètement), comme ne pas se laver, dormir sur un matelas parterre etc., et la Bé'ilat Mitsva (acte conjugal fait dans le cadre d'une Mitsva, ici, le soir du mariage) leur sera interdite jusqu'à la fin des 7 jours de deuil ('Hazon Ovadia p.195).

En ce qui concerne votre dernière question quant à la capacité psychique, il est vrai que d'un premier abord cela semble étrange, mais cela est différent si l'on regarde d'un côté halakhique, car d'après le Rambam chap. 11 des loi de deuil, tant que le 'Hatan n'a pas fait la Bé'ilat Mitsva, il n'est pas considéré comme marié, et il serait donc obligé de commencer le deuil, et non les 7 jours de festin.

Que D.ieu nous préserve de tout mal, et que nous puissions réjouir comme il se doit les nouveaux mariés, Amen !

Kol Touv.

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