Faire les prières pour une Azkara avant la tombée de la nuit

Bonjour,

La coutume d’organiser une Azkara (bénédictions, prières, Tsédaka, jeûne, etc.) à la date anniversaire du décès trouve sa source dans les écrits de nos Maîtres. Cette pratique a pour but principal d’apporter des mérites au défunt, afin d’obtenir réparation pour ses fautes et mériter de l’élever au Gan Éden [voir Rama Yoré Déa 402 §12, Choul'han Aroukh Ora'h Haïm 568 §9, Lévouch Ora'h 'Haïm 685 §4 et Kitsour Choul'han Aroukh 221 §1].

C’est pourquoi, en ce jour, les enfants du défunt s’efforcent d’accroître les bonnes actions, de faire Téchouva (repentance), et surtout d’intensifier l’étude de la Torah.

À priori, on récite les prières de la Azkara le jour-même de l’anniversaire du décès, c’est-à-dire de la tombée de la nuit (ou coucher du soleil) jusqu’au lendemain soir.

En cas d’impossibilité ou de grande difficulté à agir ainsi, il est tout à fait envisageable d’organiser les prières de la Azkara après la prière de Min'ha et avant la tombée de la nuit. Ceci est souvent pratiqué, par exemple en France, où la nuit tombe tard et où la coutume est de prier 'Arvit plus tôt. Le point essentiel est d'organiser la Azkara avant la fin de la date hébraïque du décès, afin que les bonnes actions effectuées pour l’élévation de l’âme du défunt soient prises en compte pour le jour anniversaire, et non retardées. En effet, une fois cette date passée, elles ne sont plus considérées comme liées à l'anniversaire de l'année [voir Naar Mitsraïm (Avélout chap. 177), Nétivé 'Am (chap. 568), et 'Hazon Ovadia (tome 3, p. 223-224)].

Dans tous les cas, comme précisé ci-dessus, durant toute la journée de l’anniversaire du décès, on s’efforcera d’accomplir le plus de bonnes actions possibles (Torah, prière, Tsédaka…) pour élever l’âme du défunt. On pourra donc continuer à le faire après la nuit tombée jusqu’à la fin de ce jour hébraïque.

Que l’âme du défunt repose en paix parmi les Justes, Amen.

Soyez béni !