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Je lui ai racheté un objet de meilleure qualité, Ribit ?

Rédigé le Dimanche 13 Mars 2016
La question de Réouven C.

Kvod Harav,

J'ai emprunté un tuyau d'arrosage à un ami. Pendant qu'il était sous ma responsabilité, des ouvriers ont cassé l'embout en plastique. J'ai donc acheté un nouvel embout de meilleure qualité, en métal. Il m'a coûté 24 shekels au lieu de 9 shekels pour celui en plastique.

J'ai récemment écouté une série de cours sur le Ribit (prêt et emprunt avec intérêt). Dans ce cours, j'ai appris qu'en remettant un objet de meilleure qualité que celui qu'on nous a prêté, on transgresse l'interdit de Ribit. D'autre part, j'ai également appris que lorsque l'on remet plus que ce qu'on nous a prêté pour éviter des comptes mesquins, et que ce que l'on remet en plus est négligeable (exemple : lors qu'on emprunte 0,98 litre de lait et qu'on rend 1 litre), on ne transgresse pas l'interdit de Ribit.

Mon exemple personnel tombe-t-il dans la catégorie interdite ou non ?

S'il y a eu un interdit, comment le réparer ? Mon ami devrait-il me rendre les 15 shékels de différence à titre de paiement ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38379 réponses

Bonjour,

Votre manière d'agir est, non seulement, permise, mais absolument louable.

Explications :

Les lois de Ribit s'appliquent uniquement lorsqu'il s'agit d'un cas de Halvaa : emprunt d'un objet ou d'une somme d'argent que l'on utilise afin de rendre une autre somme d'argent ou un autre objet.

Par contre, lorsqu'il s'agit d'une Chééla - d'un emprunt où c'est l'objet utilisé qui doit être restitué, les lois de Ribit ne sont pas en vigueur.

Voir Choul'han 'Aroukh-Yoré Déa, chapitre 176, Halakha 1, 'Havot Da'at, chapitre 161, Passage 1 et Brit Pin'has [Rav Pin'has Vined], chapitre 13, Halakha 12.

N.B.

Deux autres exemples explicatifs :

1. Ya'acov a emprunté un livre de Téhilim. Avant de le restituer à son propriétaire, il s'aperçoit que certaines pages sont cornées et abimées.

Il désire : soit acheter un Téhilim neuf, soit lui offrir un cadeau pour "se faire pardonner".

Cela est absolument permis, car il s'agit d'un cas de Chééla. C'est le Téhilim emprunté qui devait être restitué.

2. La maman d'Avraham a emprunté un jeu à l'une de ses voisines pour occuper ses enfants durant Chabbath.

Le jeu était tellement passionnant qu'un calme heureux et parfait régna dans la maison durant toute la journée.

En signe de reconnaissance, elle décide d'offrir un petit cadeau à sa voisine.

Cela est absolument permis, car il s'agit d'un cas de Chééla [c'est le jeu emprunté qui doit être restitué, et non un autre].

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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