Chalom,
Comment se fait-il que l'on puisse ressentir quelque chose de divin dans de la musique écrite par des non-juifs ?
Je pense à des compositeurs comme Mozart, Bach, Beethoven, Chopin, etc.
Merci.
Chalom Ouvrakha,
Il y a plusieurs possibilités pour expliquer votre sentiment.
Dans le cadre de notre réponse, j'en choisis une seule.
Dans nos livres saints ainsi que dans les livres de 'Hassidout, on nous parle de "Nitsotsot Dékdoucha", c'est-à-dire des particules de choses saintes qui se sont égarées chez les nations... Et entre autres, dans la musique, il y a des choses positives qui s'y trouvent malgré le fait que les compositeurs ne soient pas du tout sur le chemin de la Torah.
Aussi, la Torah nous écrit, et nos Sages insistent sur ce point, que l'homme fut créé à l'image de D.ieu, et donc [voir Tiférèt Israël sur Avot 3-14 ainsi que Maharal de Prague] même les artistes non-juifs peuvent avoir une créativité qui révèle quelque chose de divin.
Je pourrais rajouter aussi que l'art et l'esthétique sont, à l'origine, prévus pour être mis au service du divin.
Le verset nous écrit [Béréchit 9-27] que D.ieu donne la beauté à Yéfèt et qu'elle réside dans les tentes de Chem, et nos Sages expliquent [Méguila 9b] que la beauté de Yéfèt [qui est celle de la Grèce] est mise au service de la Torah. Il y a donc un sens à la musique et tous les autres arts, mais, à une condition, qu'ils soient canalisés dans et pour la Torah, sans cela, ça ira en dégénérant... comme nous pouvons le constater.
La musique en soi [je ne parle pas, bien entendu, du rock and roll !] peut élever un homme vers la spiritualité, comme nous le constatons aussi d'un verset dans Mélakhim 2, chapitre 3, verset 15.
Voir aussi Brakhot 57b et Ma'arikh sur place, Pirké Avot 3-7, Barténoura et Yaavetz sur place, Midrash Chir Hachirim 2-4, et Beth Yossef Siman 53 au nom du Chiboulé Halékèt, ainsi que Kaf Ha'haïm 24 et 54 et Rachi Michlé chapitre 3, verset 9.
Kol Touv.