Chalom Rav,
Qu'en est-il d'une personne ayant été Kéri pendant la nuit de Yom Kippour ?
Bonjour,
Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 615, 2) stipule effectivement qu'une personne ayant vu un écoulement la nuit de Yom Kippour doit s'inquiéter toute l'année, et, ce, par crainte que cela pourrait indiquer le non-agrément de son jeûne et repentir de ce Grand Jour, comme nous l'explique le Michna Broura (615, 3) [et le Choul'han Aroukh de conclure que si l'année s'est finalement bien déroulée, il peut être assuré qu'il dispose d'une part au monde futur].
Les décisionnaires ('Hida dans Birké Yossef et Michna Broura ibid.) précisent cependant que cet avertissement n'est en vigueur uniquement si l'écoulement n'était pas dû à une consommation excessive avant le jeûne, ou à cause de pensées malsaines, mais si c'était le cas, l'incident en question n'est pas révélateur d'un quelconque signe divin, car ce sont finalement "ses actions" qui entrainèrent cela.
Dans le même ordre d'idées, le Responsa Tséma'h Tsédék (Cha'ar Hamlouim chap. 62) affirmait que cette indication ne concernait uniquement les personnes de haut niveau spirituel, n'étant pas sujet aux pensées malsaines, et tel était aussi l'avis du Steipler (Karyana Déygrata tome 1 chap. 165-166), et de rajouter, que pour cette même raison, les personnes jeunes ou célibataires ne devaient pas s'en faire suite à cela.
Cette modeste réponse concerne uniquement le signe révélateur que pourrait représenter un écoulement subi le soir de Kippour, mais pour ce qui est de la gravité de cet acte et sa réparation de manière plus générale, je vous invite à consulter cet article magistralement rédigé :
https://www.torah-box.com/etudes-ethique-juive/pensee-juive/perte-de-semence_29135.html
Nous sommes à votre disposition, avec l'aide d'Hachem, pour toute question supplémentaire.
Soyez béni !