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"Mi Kamokha" avec et sans point, pourquoi ?

Rédigé le Mercredi 17 Mai 2017
La question de Albert T.

Bonjour Rav,

Pouvez-vous m'expliquer pourquoi dans le verset "Mi Khamokha Baélim Hachem Mi Kamokha Néédar Bakodèch", le premier Kaf n'a pas de point, et le deuxième en a un ?

Merci Rav de votre réponse.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
38378 réponses

Bonjour,

Ce que vous mentionnez dans votre question est rapporté par le Beth Yossef, à la fin de son commentaire sur le Tour, chapitre 51 et dans le Pirouch Haroch sur Chémot, chapitre 15, verset 11.

Cela est rapporté par le Michna Broura, chapitre 51, passage 17 et le Kaf Ha’haïm, chapitre 51, passage 38.

Première Explication :

Le verset est le suivant : « Mi Khamokha Baélim Hachem, Mi Kamokha Néedar Bakodech, Nora Téhilot... ». Chémot, chapitre 15, verset 11.

Les deux mots auraient dû être ponctués Khamokha.

Le second a été transformé en Kamokha pour ne pas dire par inadvertance, … Hachem Mikha - Mokha

Ce qui signifierait : Hachem est Mikha [‘Hass Véchalom]. Ce qui est un blasphème.

Mikha est l’homme qui a dérobé la plaque sur laquelle Moché Rabbénou avait écrit l’un des Noms d’Hachem, afin de faire monter, à la surface, le cercueil de Yossef qui se trouvait au fond du Nil.

C’est lui, qui, par la suite, jeta ce support dans le feu, qui donna « naissance » au veau d’or. Voir Rachi sur Chémot, chapitre 32, verset 4 et Rachi sur Talmud Sanhédrin 103b, passage Zé Pisslo Chèl Mikha.

En transformant le second mot en Kamokha, nos maîtres on fait disparaître le risque de prononcer un blasphème contre Hachem [‘Hass Véchalom], car, au pire des cas, si l’on ne marque pas l’arrêt au bon endroit, on ne dira pas Hachem Mikha… mais Hachem Mika

Seconde explication

Les Bné Israël ont prononcé des louanges en deux temps.

Au début, avant qu’ils n’aient une vraie connaissance d’Hachem, les louanges furent prononcées sans insistance, d’une manière pas assez distincte et prononcée : Mi Khamokha.

Mais après avoir mérité plusieurs révélations Divines, ils les prononcèrent de la manière la plus claire et distincte, avec une véritable éloquence : Mi Kamokha.

Voir Min’hat Chay sur Chémot, chapitre 15, verset 11.

Troisième explication

D’après certains commentateurs, Pharo a prononcé ce verset mais étant dans l’eau, il ne réussit pas à prononcer la syllabe « Ka » ; donc, il prononça « Kha » [Mi Khamokha] ; mais par la suite, Hachem fit un miracle et lui permit de prononcer la syllabe « Ka » [Mi Kamokha].

Méam Loez, Chémot, page 345, note 112.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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