Bonjour,
Quels sont les fruits et légumes qu'il est permis ou interdit de manger a posteriori, quand ils n'ont pas été vérifiés (si on est invité chez quelqu'un par exemple) ?
Chalom Ouvrakha,
Tout d’abord, si vous avez la possibilité d’expliquer vos exigences halakhiques à la personne qui vous reçoit, c’est le mieux. Ainsi, lui aussi apprendra grâce à vous (faites attention que cela se passe dans la bonne entente).
Sinon, l’idéal est de ne pas venir à l’heure du repas chez les personnes qui ne vérifient pas la nourriture. Aussi, sachez que, pour ne pas les vexer, vous avez le droit de dire que vous n’avez pas faim ou que votre docteur ne vous permet pas de consommer cette nourriture [Hacacheroute, chap. 23, Sé'if 3], mais il est préférable de ne pas dire de choses mensongères.
Au cas où on ne peut se soustraire à cette invitation pour raison diplomatique, alors ce qui suit vous concerne. Sachez que les aliments peuvent être classés en trois catégories :
1. Ceux qui sont rarement touchés par des insectes (comme une salade tomates-concombres) - Il n’y a donc pas d’obligation de les vérifier et il est permis de manger cette salade [Choul'han 'Aroukh, Yoré Dé'a 84, 8 : l’obligation de vérifier n’est que sur les aliments qui ont l’habitude d’être atteints].
2. Ceux qui ont un risque probable d’être atteints par des insectes (comme un plat de riz) - Étant donné qu’il arrive que des grains soient touchés, il est obligatoire de les vérifier. Cependant, maintenant que c’est impossible, on peut le manger, car c’est une obligation d’ordre rabbinique [Yalkout Yossef, Yoré Déa 84, 13].
3. Ceux qui sont toujours atteints (comme des choux fleurs ou de la salade verte) - Vous ne pouvez pas manger ce plat, car c’est la majorité des choux fleurs qui sont infestés par des insectes : la vérification est obligatoire par la Torah, et, maintenant que c’est impossible, il est donc interdit de les consommer [Choul'han 'Aroukh, Yoré Dé'a 84, 8 et 9, Chakh Sé'if Katan 29].
Enfin, en ce qui concerne la farine, comme pour les 'Halot, elles sont permises, étant donné que la farine n’est atteinte que dans la minorité des cas (cf. question 2). De plus, peut-être que ces insectes ont fondu dans le four [Yalkout Yossef, Yoré Déa 40, Taz 84, 17].
Béhatsla'ha et Kol Touv.
