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Un Séfarade peut-il faire le Birkat en Ashkénaze ?

Rédigé le Lundi 3 Mars 2014
La question de Mireille D.

Bonjour,

Quand je vais au Gan Israël, les monitrices nous font faire le Birkat Hamazone Ashkénaze alors que je suis Séfarade. Puis-je le faire ?

Merci Rav.

La réponse de Rav Avner ITTAH
Rav Avner ITTAH
369 réponses

Chalom,

Le Ari zal dans Cha'ar Hakavanot (rapporté dans le Michna Broura, chap. 68, alinéa 4) enseigne qu’on ne devra pas changer les rites de prières, comme par exemple passer du rite Séfarade au rite Ashkénaze ou l’inverse, car il y a 12 portes dans les Cieux parallèles aux 12 Tribus, chacune d’entre elles ayant la porte correspondant à ses propres Minhaguim (coutumes).

Nous constatons de cet enseignement qu’il convient que chacun garde son propre rite, car chaque rite est juste, et chaque âme par sa prière selon son rite et son origine influe sur les mondes célestes.

Ceci étant, le ’Hida (Kecher Goudal, chap. 12, alinéa 9) enseigne que la prière selon le rite Séfarade est acceptée dans chacune des 12 portes.

De même, le Maguid de Mizeritch dans son livre Maguid Dvarav Léya'acov (alinéa 193) rapporte que le Ari Zal, par sa connaissance des mondes célèstes, a créé un rite en se basant sur le rite Séfarade en majorité, mais aussi sur le rite Ashkénaze, et a choisi ce qui était le plus juste selon lui. Ce rite s’appelle le rite du Ari Zal qui est employé en majorité par les ’Hassidim comme Loubavitch, Satmer, Gour... Le Maguid de Mizeritch préconise de prier avec ce rite car de nos jours nous ne savons pas à quelle tribu nous appartenons, et ce rite est en quelque sorte un "passe-partout".

C’est pourquoi, dans votre cas, au Gan Israël qui est Loubavitch, il y a 2 bonnes raisons pour faire le Birkat Hamazone comme les moniteurs le demandent : tout d’abord, comme on l’a dit, c’est un rite institué par le Ari Zal et qui est accepté, mais aussi parce que si votre âme est attirée par ce Birkat Hamazone et que c’est celui de vos maîtres actuels, il sera permis de changer de rite (Piskei Techouvot p. 574).

Ceci étant, de façon générale, chacun veillera à garder son rite selon ses coutumes ancestrales et à ne pas le changer, même pour celui du Ari Zal (Yabia Omer, tome 10, chap. 9).

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