Chaque mercredi, Déborah Malka-Cohen nous plonge au cœur d'un quartier francophone de Jérusalem pour suivre les aventures captivantes d'Orlane et Liel, un jeune couple fraîchement arrivé en Israël et confronté, comme tant d'autres, aux déboires de la Alyah...

Dans l’épisode précédent : Invités chez ‘Haïm et Betsabée pour la Séouda Chlichith, Orlane et Liel ont eu l’occasion de faire connaissance avec un certain M. Sitbon. Alors qu’il leur relate le récit passionnant de sa vie, M. Sitbon livre sans le vouloir quelques leçons fondamentales sur la Emouna à Liel, qui visiblement a bien besoin d’entendre de telles paroles pour franchir enfin le pas de la Alyah…

Les hommes partis à la Téfila, j’étais curieuse de savoir ce que Liel allait m’annoncer. Il m’avait fait asseoir sur le canapé bleu de ce joli appartement de location. Mon mari avait pris une profonde inspiration pour m’expliquer qu’il avait pris une grande décision. Juste au moment où il s’apprêtait à commencer sa phrase, Simon était entré en trombe dans le salon. Mon petit chéri était trempé et s’était mis à pleurer, me réclamant de toute urgence ! J’étais si frustrée que je priais Liel de me confier quand même sa grande décision et d’essayer de faire abstraction des pleurs, mais en vain. Simon hurlait trop fort et il était impossible de parler.

“Je veux te l’annoncer, mais pas dans ces conditions ! Bon, je dois y aller sinon je vais vraiment finir par être en retard pour Min’ha. La seule chose que je peux te dire, c’est que tu vas m’aimer encore plus, Orlane.”

Avant de partir, il avait pris le temps de faire un bisou sur la tête de notre fils. Je l’avais emmené à la salle de bain et alors que je le changeais, je m’étais dit que ce serait le bon moment de mettre les choses au clair avec ma belle-sœur. Je devais lui relater ce qu’il s’était passé avec nos garçons dans la chambre un peu plus tôt dans l’après-midi. Je savais que ma décision n’allait pas plaire à Liel, car il me l’avait fortement déconseillé par souci de ne pas faire d’histoires. Je demanderais à Betsabée qu’elle ne dise rien. De mon point de vue, j’avais trop de respect pour ma belle-sœur pour prendre sa place de mère et en venir à gronder ses garçons comme si c’étaient les miens.

De plus, j’avais déjà connu des situations similaires par le passé au sein de ma famille et ne souhaitais pas que cela se finisse mal, comme ce fut le cas avec ma grande sœur… Tamara. Cela faisait deux ans que l’on ne se parlait plus elle et moi. Mis à part le fait que notre relation avait toujours été assez compliquée, les choses avaient vraiment explosé entre nous lors de l'anniversaire de mon David. Un incident s'était alors produit. Mon fils, qui fêtait ses quatre ans à l’époque, courait dans toute la maison avec ses amis. Il était très excité par l’ambiance de la fête. Par accident, il avait renversé un verre entier de jus d’orange sur la robe de ma grande sœur qui avait eu la malchance de passer par là au même moment. Elle avait poussé de tels hurlements à son encontre et sa colère avait été si disproportionnée, qu’elle avait fini sa phrase par : “T’es comme ta mère de toute façon ! À ne jamais faire attention aux autres…”

Toutes les personnes présentes avaient compris que les mauvaises paroles qu’elle avait débitées à l’encontre de David m’étaient en réalité destinées. Résultat : mon fils était parti s’enfermer dans sa chambre car il s’était senti humilié par sa tante face à ses amis. Liel et moi avions mis plus d’une demi-heure à le convaincre d’en sortir. Je me souviens très bien être revenue dans le salon et lui avoir dit que si elle continuait à se comporter comme elle le faisait, j’allais prendre des mesures radicales comme celle de ne plus lui adresser la parole.   

D’ailleurs, peu de temps après l’anniversaire, j’avais préféré couper les ponts car j’avais compris que notre relation ne nous mènerait nulle part et le fait de se voir n’arrangerait rien entre nous. Nos maris respectifs, bien qu’amis tous les deux, avaient pensé qu’il était plus prudent de ne pas se mêler de nos conflits.

Au final, tout s’était très bien passé avec ma belle-sœur. Lorsque les hommes étaient revenus de la prière, nous étions en train de bavarder elle et moi. J’étais impatiente de me retrouver seule avec mon mari mais après avoir fini la Havdala, j’entendais un peu déçue Liel prendre à part son frère dans la cuisine. Entre- temps, j’étais partie sur le balcon pour réunir nos affaires et nous préparer à partir.

Les deux pièces étaient communicantes car elles avaient une petite ouverture au plafond, ce qui faisait que l’on entendait tout ce qui se disait de l’autre côté du mur. Malgré moi, je surpris la conversation entre Liel et 'Haïm.

Même si je savais qu’écouter aux portes n’était pas très joli, je n’avais pas pu m’empêcher de tendre l’oreille :

“Je ne te cache pas que depuis qu’on ne vit plus ensemble à temps plein Orlane et moi, les choses sont devenues difficiles entre nous. Je pense sincèrement que cela ne peut pas continuer ainsi ! Il faut que ça change.

– Je suis d’accord avec toi”, avait répondu son jumeau.  

Celui-ci avait même ajouté : “Tu sais mon frère, sans vouloir me mêler de ta vie privée, j’ai senti aujourd’hui qu’il y avait quelques tensions entre vous. Je crois que le nœud du problème, c’est que vous ne passez pas assez de temps ensemble rien que tous les deux.

– C’est vrai, tu as raison. Parfois nous avons du mal à communiquer. Je ne sais pas pourquoi, il m’arrive de prendre la mouche assez vite contre elle.”

'Haïm lui avait expliqué que parfois le manque de communication entraînait à son tour une mauvaise communication. Chacun se braque de son côté, avec ses ressentis, sa colère et le Yetser Hara n’a plus qu’à faire son boulot.

“La première chose que l’on doit essayer de faire, c’est de se mettre à la place de l’autre.

– Je suis d’accord, c’est pourquoi il faut que je fasse des efforts avant tout pour la comprendre !”

Betsabée, qui était arrivée à son tour, avait ajouté :

“Ce qu’il vous faut, c’est passer une soirée rien que tous les deux pour bien mettre les choses à plat. Allez dîner quelque part, sur la Mamilla par exemple. Avec 'Haïm, on va prendre les garçons et les emmener manger une glace. Sortez tranquilles.”

Liel avait décliné l’offre en leur expliquant qu’il ne voulait pas les déranger, d’autant plus qu’ils étaient supposés être en vacances. 'Haïm avait balayé son refus et l’avait encouragé à accepter son offre. “Toi et Orlane, vous avez besoin de sortir ! Tu vas voir qu’être dans un lieu public va vous encourager à bien vous comporter l’un envers l’autre. Après une bonne explication, le couple s’en sort encore plus soudé. Cela renforce même les liens.”

Je n’avais pas pu entendre la réponse de Liel, car Simon me réclamait de nouveau et j’avais été contrainte de sortir de ma cachette. En rentrant dans la chambre, j’avais été surprise et avais feint d’être étonnée pour ne pas gâcher le plaisir de Liel, qui m’invitait… à dîner.

Cela m’avait fait sourire parce que cela me rappelait les deux mois qui avaient précédé notre mariage, lorsque nous étions fiancés et que j’attendais avec impatience qu’il m’appelle après Chabbath pour m’emmener faire un tour.

J’avais tout de même vérifié auprès de ma belle-sœur pour m’assurer que cela ne la dérangeait réellement pas. D’un air entendu, elle m’avait assurée que c’était avec plaisir qu’elle me rendait ce service. Ravie, je m’étais donnée un petit coup de frais et après avoir dit au revoir à nos fils, j’avais suivi Liel à l’extérieur de l’appartement.

Dès que nous étions dehors, je n’avais pas pu m’empêcher de le presser pour qu’il m’annonce sa nouvelle. Liel, qui s’amusait à me torturer, m’avait répondu qu’il me dirait tout une fois installés au restaurant. D’ailleurs, il me demandait de choisir entre deux pizzerias qui se trouvaient sur le Kikar Hamouzika. Je lui disais que j’adorais cet endroit avec ses parapluies suspendus aux différentes couleurs...

 

Juste après avoir passé commande d’une napolitaine trois-fromages, j’avais attendu que mon époux prenne la parole.  

“Voilà ma Orlane chérie, je tenais à m’excuser si ces derniers temps les relations entre nous ont été parfois difficiles. J’espère que tu me crois quand je te dis que je veux arranger les choses.

– Moi aussi désolée, c’est pour ça que j’ai pensé à plusieurs solutions pour rétablir la paix entre nous.

– Ah oui, lesquelles ?”

Le serveur était apparu au même moment et par peur qu’il ne parle ou comprenne le français, j’avais attendu qu’il s’éloigne pour continuer. Après quelques secondes, j’avais repris comme si nous n’avions jamais été interrompus : “J’ai pensé à Rav Mendel, ton Rav. Peut-être pourrions-nous le consulter et lui parler régulièrement afin qu’il nous vienne en aide ?

– Quoi ? Non je ne pense pas que je serais à l’aise. Je le connais depuis que je suis tout petit.

– Je savais que tu allais dire ça…”

Pour changer de sujet, je lui avais demandé si son gratin dauphinois était bon :

“Très bon ! Mais avec tous les repas que nous avons pris aujourd’hui, ce n’est pas sérieux tout ce fromage ! Et as-tu pensé à quelqu’un d’autre, parce que pour tout t’avouer, je me suis un peu confié à 'Haïm et Betsabée et ça m’a fait du bien. C’est eux qui m’ont proposé que je t’invite à manger ce soir et je t’avoue que rien ne pouvait me rendre plus heureux que de passer du temps avec toi.

– Je suis contente que tu me le dises, mais pour être moi aussi honnête, je vous ai entendu dans le balcon. Tu n’es pas fâché, j’espère. Je te jure que je ne voulais pas écouter.

– Ah mais non ! Pas du tout, je suis content que tu aies entendu leurs conseils que j’ai trouvé avisés. Cela me fait penser, l’autre jour, je suis tombé sur la vidéo d’une thérapeute de couple qui expliquait sa méthode. À l’écouter, elle avait aidé beaucoup de monde. Je me suis dit qu’on pourrait peut-être faire pareil en faisant appel de temps en temps à des professionnels, parce que la famille c’est sympa, mais ce n’est pas une solution à long terme.

– Ah bon ? J’avais pourtant pensé à demander à Tamara, ma sœur. Vu qu’elle est docteur…”

Et là nous avions explosé de rire parce que Tamara n’était ni thérapeute, ni médecin…  mais dentiste ! Et ce n’était pas vraiment la personne à appeler en cas de soucis...

Ma mère adorait dire à tout le monde qu’elle était docteur. C’était devenu en quelque sorte une blague familiale.

“D’autant plus que la semaine dernière, je suis tombé sur notre album de mariage quand j’étais chez mes parents et cela m’a rappelé ce qu’il s’était passé.

– Je crois que si tu ne m’avais pas calmée ce jour-là, je ne sais pas ce que je lui aurais fait !   

– Je m’en rappelle. Tout le monde était à l'heure, toi y compris. On avait dû tous attendre plus d’une heure trente sous 40 degrés, qu’elle daigne faire son apparition. Madame s’était réveillée en retard et elle était tout ce temps chez la… manucure !

– Ohlala ! Je m’en souviens comme si c’était hier !

– D’ailleurs, elle ne te manque pas trop ?

– Si, parfois. C’est vrai que notre relation a toujours été un tantinet compliquée.”

Notamment, depuis la mort brutale de nos parents, il y a trois ans... Ils étaient tous les deux décédés suite à un accident de voiture.

Aussi loin que je m’en souvienne, Tamara avait toujours été une sorte de rivale, se mettant en concurrence permanente avec moi ou avec les autres qui croisaient son chemin. Maman me disait souvent : “C’est ainsi que ta sœur fonctionne, essaie de la comprendre ! C’est aussi ce qui a fait qu’elle a réussi dans la vie !”

Pendant toute mon enfance, j’avais plus ou moins supporté son caractère oppressant, en essayant de me convaincre qu’elle avait plus de droits (voire tous), puisqu’elle était ma grande sœur. Sauf qu’en grandissant, j’avais compris que pour réussir à m’affirmer face à elle (et aux autres personnes de mon entourage), il fallait que je m’éloigne d’elle le plus possible. Qui aurait cru qu’une relation entre sœurs serait toxique ?! Certainement pas moi.

Réalisant l’impact qu’elle avait sur ma vie, j’avais décidé d’entreprendre ce fameux voyage en Israël, celui au cours duquel j’avais rencontré Nourit. On dit que les voyages forment la jeunesse, moi je dis que partir loin de sa famille pendant un temps est bénéfique. Cela permet de mieux se connaître, car sans cette ceinture de sécurité qu’est notre famille, cela nous pousse à aller vers les autres en faisant des efforts.

Après trois semaines de rêves et d’Israël plein la tête, à mon retour dans le cocon familial, j’avais compris que je n’étais plus obligée de subir le joug permanent de ma sœur. Elle avait son tempérament certes, mais pour une raison obscure, mes parents ne lui avaient jamais mis de limites. C’était à moi de m’affranchir pour ne plus devoir la subir. Au début, j’avais commencé à répondre à ses remarques acerbes qu’elle m’envoyait à la figure. Puis, au fur et à mesure, j’avais acquis une certaine confiance en moi et n’avais plus peur de dire ce que je pensais à voix haute même quand je n’étais pas d’accord avec elle, quitte à être un conflit.

Ce qui avait créé une réelle scission entre nous deux, c'est au moment du décès de nos parents.

Le frère de ma mère, Tonton Saül, nous avait confié que mes parents souhaitaient tous les deux être enterrés en Israël. Apparemment, ils m’avaient choisie pour que je m’occupe de leur enterrement. Ils avaient déjà tout prévu depuis des années. Je me souviens très bien de la tête que Tamara avait faite quand elle l’avait su et elle en avait été malade de jalousie.

Pendant toutes les Chiva, elle n’avait pas arrêté de me dire qu’elle ne comprenait pas pourquoi nos parents m’avaient donnée cette responsabilité alors qu’elle s’était toujours montrée dévouée envers eux. Au bout du cinquième jour, j’avais explosé : “Tu ne veux pas t’arrêter, pour une fois ?! Je n’en peux plus ! Si jamais je t’entends encore une fois parler de cette histoire, je te jure que je ne te parle plus à vie.”

Elle m’avait répondu que c’était impossible car nous étions sœurs... Et qu’avec une sœur, on ne se fâche pas, à moins qu’il ne se passe quelque chose de vraiment très grave.  

J’avais mis ma rage de côté et m’en étais voulue d’avoir laissé place à ma colère, alors que nos parents venaient à peine d’être enterrés. J’avais pris sur moi et m’étais fait la promesse de ne plus me fâcher contre elle. Après tout, nous n’étions plus que deux. D’autant plus qu’elle était la mieux placée pour comprendre le chagrin qui envahissait mon cœur. C’était un grand trou, un vide immense comme l’infini qui ne m’avait pas quittée depuis que papa et maman n’étaient plus là. Je pensais que je n’allais jamais m’en remettre.

Après la semaine de deuil, on se téléphonait et on se voyait de temps en temps. Elle venait même passer occasionnellement le Chabbath avec nous. Une sorte de pacte silencieux s’était installé entre nous et elle ne m’attaquait qu’en de très rares fois.

Entre-temps, elle s’était mariée avec l’un de ses confrères qu’elle avait rencontré dans son cabinet. Quand elle me l’avait présenté, j’avais été tout de suite conquise. Avi était un homme fantastique. Tout le monde le surnommait le dentiste magicien. D’après ce que l’on m’avait raconté sur lui, plus aucun enfant n’avait peur d’aller chez dentiste dès qu’il passait sur son fauteuil. Il imitait la voix de Donald Duck pour leur faire ouvrir la bouche et leur proposait des tonnes de récompenses s’ils se tenaient tranquilles. Il était non seulement doté d’une patience folle mais était aussi très sympathique. J’en venais à me poser la triste question : mais pourquoi avait-il épousé Tamara… ?

“En tout cas, heureusement qu’elle habite loin parce que cela aurait été compliqué si l’on avait vécu sur le même continent que ta sœur, même si je ne te cache pas qu’Avi me manque un peu.

– À moi aussi, il me manque. Mais bon quand tu dis ‘on’ c’est plutôt moi, oui !

– Non je sais ce que je dis, je parle à présent de vivre ensemble, tous les deux. Orlane, j’ai décidé de quitter Paris et de vivre à Jérusalem.”

Je n’arrivais pas à le croire tant j’étais folle de joie.

“Cela veut dire que tu es prêt ? Tu veux vraiment laisser tomber ton boulot et venir t’installer pour de bon avec nous ?

– C’est de cela dont je voulais te parler ! Oui, ma chérie, je rentre en France là demain soir comme prévu, mais pour annoncer à mon patron que je démissionne et pour vendre ce qui nous reste là-bas.  Je sais que c’est complètement fou mais…

– Non ce n’est pas fou du tout ! On va de nouveau être une famille, on va pouvoir être ensemble comme avant ! Je suis tellement contente Liel. Si tu savais !

– Moi aussi ! En écoutant Monsieur Sitbon et la façon dont il parlait de sa femme j’ai compris que ma Parnassa ne venait que de toi ! Et si tu es ici, tu vas me donner la force de tout recommencer à zéro. Mais quand je dis zéro, c’est zéro car tu connais mon niveau en hébreu. Je vais devoir faire mes papiers et m’inscrire à l’Oulpan. Tu vas voir, nous allons repartir du bon pied. On va s’organiser plus de sorties à deux. Je ne veux plus que l’on retombe dans nos travers.”

Au moment du dessert, j’étais toujours euphorique par la décision de Liel quand tout à coup, le bébé venait de me donner un petit coup de pied dans le ventre. J’avais beau être enceinte pour la troisième fois, j’étais toujours aussi émue que la première.

“Tu vois c’est exactement pour ça que ma place est à tes côtés.”

Juste avant de payer l’addition, j’avais appelé Bets’ et 'Haïm pour m’assurer que tout allait bien avec les garçons. Assez surprise, ma belle-sœur m’avait expliqué que les petits s’étaient tous écroulés de fatigue et que le mieux était que nous rentrions directement chez nous, et que nous venions les chercher le lendemain matin.

J’étais à la fois heureuse, sereine et apaisée, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps. J’avais remercié Hachem pour cette parenthèse enchantée qu’Il m’offrait. Cette soirée nous avait prouvé à tous les deux qu’avec un peu de travail, notre couple irait de mieux en mieux.

Lorsque nous étions arrivés près des marches de notre immeuble, je riais à une blague que Liel venait de me raconter, quand brusquement mon sourire se figea. Je n’avais pas pu m’empêcher de demander à voix haute à cette femme que je ne connaissais que trop bien :

“Tamara… Mais qu’est-ce que tu fais là ?”

Suite à la semaine prochaine...