Chaque mercredi, Déborah Malka-Cohen nous plonge au cœur d'un quartier francophone de Jérusalem pour suivre les aventures captivantes d'Orlane et Liel, un jeune couple fraîchement arrivé en Israël et confronté, comme tant d'autres, aux déboires de la Alya...

Dans l’épisode précédent : Sur le chemin du retour de la Méarat Hamakhpéla, Tamara raconte à Orlane l’échange houleux qu’elle vient d’avoir avec Avi, à qui elle a enfin révélé son secret. Orlane lui annonce qu’elles vont pouvoir rencontrer le Rav Grossman, l’un des grands Tsadikim de la génération. Dès leur arrivée, Tamara récupère les fils d’Orlane qu’elle emmène manger une pizza pendant que sa sœur, épuisée, s’endort dès qu’elle passe le seuil de sa maison… avant d’être réveillée par des sonneries persistantes à la porte d’entrée !

Lorsque j’ouvris la porte, l’expression “tomber des nues” n’était pas assez forte pour exprimer ma surprise :

“Avi, alors là… Ça, c’est une surprise ! Docteur Clown, qu’est-ce que tu fais là ? Et donne-moi ma nièce tout de suite. Viens chez tata, ma princesse des îles ! Mais qu’est-ce-qu’elle est mignonne cette petite !”

Ma joie était sans borne de tenir la fille de ma sœur dans mes bras. Ce n’était qu’à cet instant que je réalisais à quel point elle m’avait manqué pendant ces longs mois où je n’étais pas en contact avec Tamara. Mon beau-frère, qui avait posé sa valise, avait l’air épuisé. Dans l’entrée, il s’était tout de suite débarrassé de son énorme sac à dos.

“Je suis venu aussi vite que j’ai pu. Tamara est là ?

– Non, elle est sortie avec David et Simon. Elle va arriver sous peu je pense. Tu veux que je l’appelle ?

– Non, je veux qu’elle ait la surprise de me voir en ouvrant la porte. À part ça, tu t’imagines bien qu’après la bombe que ta sœur m’a lancée un peu plus tôt dans l’après-midi, je ne pouvais pas rester au cabinet à soigner mes patients et faire comme si de rien n’était.

– Je me doute.

– Dès que j’ai raccroché, sans même prendre le temps de retirer ma blouse, j’ai dit à ma secrétaire qu’elle devait annuler tous mes rendez-vous de la semaine. Ensuite, j’ai foncé récupérer la petite chez ma mère et sur la route j’ai contacté le docteur qui s’occupe de Tamara. J’attends les résultats par email d’une minute à l’autre.”

Pendant qu’il m’expliquait à quel point il avait vécu son voyage précipité dans la tourmente, je me contentais de m’occuper de ma nièce qui avait l’air d’avoir fait la guerre tant l’état de ses vêtements étaient déplorables :

“Mais dis-moi, qu’est-ce que tu lui as donné à manger pour qu’elle soit comme ça ?

– Des boulettes au cumin avec des carottes râpées. C’est ma mère qui nous a fait un Tupperware avant de partir.

– Ah, Madame Atlan et ses fameuses boulettes… Comment va ta mère ?”

Ne m’écoutant plus, Avi se contentait de pianoter de manière nerveuse sur son téléphone. Brusquement, il avait relevé la tête pour me demander d’un air accusateur :

“Pourquoi tu ne m’as pas appelé ?

– Comment ça ?

– Tamara m’a avoué que tu le sais depuis quelques jours. Pourquoi tu ne m’as pas tout de suite mis au courant ? Je suis son mari ! C’est à moi qu’elle doit se confier en priorité. Elle va m’entendre quand elle va rentrer. Les murs vont trembler, crois-moi !

– Vas-tu vraiment lui faire une crise de jalousie ? Dans un moment pareil, tu crois que c’est vraiment nécessaire de savoir à qui Tamara l’a dit en premier ? L’essentiel c’est qu’elle te l’a avoué finalement, non !?

– Tu dis ça parce que tu es celle qu’elle a choisie !

– Oui… sa sœur ! De plus, j’ai respecté sa promesse. Elle ne souhaitait pas que j’en parle.”

Voyant sa mine renfrognée, j’avais eu besoin de préciser :

“Tu ne vas tout de même pas m’en vouloir ? La preuve je n’ai rien dit à Liel. Il n’est au courant de rien.

– Faux ! Contrairement à vous les sœurs cachottières, après avoir passé le contrôle de sécurité, je l’ai appelé pour le mettre au courant. Tu penses bien qu’il était chamboulé, à tel point qu’il a pris le vol juste après moi. Il doit arriver dans moins trois heures.

– Et c’est maintenant que tu me le dis ?”

J’étais si heureuse à l’idée de revoir mon mari, que malgré la fatigue en perspective, je planifiais déjà un super repas pour nous tous. J’étais en train de rédiger mon menu dans ma tête en faisant l’inventaire de mon réfrigérateur quand Avi me demanda si j’avais un tabouret haut pour sa fille. Et à la minute où j’allais le chercher derrière la porte de la buanderie, la porte sonna. Je m’étais précipitée pour voir la réaction de ma sœur quand elle allait découvrir son mari tranquillement assis à la table de la salle à manger.

Si j’avais pu prendre une photo pour immortaliser le visage de Tamara, je l’aurais fait ! La surprise et le soulagement étaient clairement ce qu’elle ressentait en voyant son mari. J’embrassais mes garçons qui étaient fous de joie de pouvoir jouer avec leur cousine, qui était minuscule par rapport à eux. Comme je l’espérais, en voyant sa femme, Docteur Clown ne déclencha pas de dispute. Au contraire, il était rempli d’attentions à son égard.  

De mon côté, j’avais préparé un super dîner. Nous avions attendu Liel qui était arrivé vers minuit et demi.

Vers une heure du matin, nous étions tous les quatre assis autour de cette table, à rire, à boire, à manger. Le fait de nous retrouver tous ensemble avec une certaine insouciance (même si l’ombre de la maladie de Tamara planait au-dessus de nos esprits tel un vautour qui attendait sa proie), était une situation totalement hors du temps. Car justement ni Avi et Tamara, ni moi et Liel n’avions pris le temps de tous nous réunir et rire depuis le décès de nos parents. Et si cette épreuve avait eu pour but, hormis de nous arracher tous les quatre à cette perspective de vie sereine, de nous insuffler justement de la vie !?

En apportant les mousses au chocolat que j’avais réalisées à la va-vite, j’avais médité encore quelques minutes sur cette réflexion jusqu’à ce que j’entende Tamara expliquer à son mari le rendez-vous de mercredi que Rav Elnathan nous avait obtenu.

“Attends, vous êtes sérieuses ? Vous allez pouvoir vous entretenir avec Rav Grossman en personne ? Je n’arrive pas à le croire”, s’était étonné Liel avant d’ajouter : ”Je vous le dis d’avance, je viens sans discussion.

– Oui, Baroukh Hachem, tout ça c’est grâce à la gentillesse de Rav Elnathan, avais-je eu besoin de préciser.

– Mais c’est qui ce Rabbin Groossman ?”

Ma sœur avait repris son mari :

“Grossman ! On l’appelle aussi le rabbin des discothèques. Je t’expliquerai.

– Excuse-moi, mais moi j’avais plutôt prévu d’occuper nos jours ici à nous obtenir un rendez-vous avec un grand professeur de Tel-Aviv pour qu’il nous donne un deuxième avis. J’ai pu obtenir son nom grâce à l’un de mes amis.

– L’un n’empêche pas l’autre, n’est-ce pas Orlane ?

– Je suis entièrement d’accord avec Avi. Ce n’est jamais un mal de demander à être auscultée une deuxième fois pour avoir un nouvel avis ou pour suivre un protocole différent. Et puis qui sait… peut-être qu’avec les Brakhot et tout ce qu’il s’est passé ces derniers jours, les choses ont changé, là-haut aussi.

– Euh, avec un gros ‘peut-être’ alors ! Orlane, ma belle-sœur, tu sais que j’ai toujours beaucoup apprécié ton côté spirituel et ta Emouna mais il est de mon devoir en tant que mari et médecin…

– Dentiste !

– Oui bon ! Enfin bref, il est de mon devoir de m’assurer que Tamara reçoive le meilleur des diagnostics possibles avec le plus compétent des médecins.

– Orlane et moi n’avons jamais pensé le contraire, frérot.

– Tu as remarqué que depuis que tu as mis les pieds en Israël, tu appelles mon mari ‘frérot’ ?

– C’est vrai ça !”

Après avoir tous ri, ma sœur nous avait fait savoir à Liel et à moi que son mari et elle étaient très touchés par notre aide et le fait que mon mari soit parti de son travail sur un coup de tête.

“Ne me remercie pas, la famille c’est fait pour ça. Je sais qu’il y a eu quelques tensions ces dernières années, mais l’essentiel c’est que l’on mette tout ça derrière nous. Et puis pour le travail, de toute façon, j’avais présenté ma démission depuis hier matin et je ne me voyais pas rester pour rien. Gam Zou Létova.”

Nous étions restés encore une bonne demi-heure à profiter de ces instants inédits pour ensuite nous retirer et tous aller nous coucher.

Juste avant de dormir, cette nuit-là, j’avais prié une fois de plus Hachem de tout mon être pour qu’Il sauve ma sœur. Le fait que nous fussions tous réunis et unis dans cette épreuve, avec en plus le soutien de ces femmes qui priaient sans relâche pour la Refoua Chélema de Tamara, me donnait la sensation d’avoir un bouclier contre la maladie. C’était un peu moins effrayée sur l’avenir incertain de ma grande sœur que je tombais dans les limbes d’un sommeil profond.

Le lendemain, nous avions chacun une longue journée qui nous attendait. Tous les quatre, nous avions convenu de nous rendre chez Rav Elnathan pour savoir quoi dire et quoi demander précisément à Rav Grossman, une fois dans son bureau. J’espérais aussi avoir la chance de rencontrer sa femme qui est également une grande Tsadéket. Le rendez-vous était prévu pour le jour suivant et Liel et moi étions assez impressionnés à l’idée de le rencontrer.

Juste après avoir avalé un rapide petit déjeuner, j’étais en train de me préparer quand j’avais reçu un appel de Betsabée qui prenait de nos nouvelles mais pas seulement ! Elle me demandait si dans l’après-midi elle pouvait passer à la maison car elle avait du nouveau concernant mon projet de marque de vêtements Tsnouïm. Avec l’arrivée de ma grande sœur, j’avais complètement mis de côté mes cahiers à dessins.

D’habitude, lorsque j’effectuais mes tâches quotidiennes, il n’était pas rare qu’une idée me vienne à l’esprit, comme ça, d’un coup. Seulement depuis un moment, on aurait dit que mes soucis avaient englouti mon côté créatif. J’avais mis dans un coin de ma tête qu’il fallait absolument y remédier. Aussi dit, aussitôt fait ! Dix minutes plus tard, j’étais partie chercher mes croquis et tout mon matériel à dessin pour les poser bien en évidence sur la table, en supposant que dès le retour de notre rendez-vous, l’envie de m’y remettre ferait son apparition.

Juste avant de partir chez Rav Elnathan, Rivka était venue nous apporter le déjeuner. La veille, je l’avais mise au courant de notre programme, elle s’était empressée de venir me soulager d’une préparation de tout un repas, avec tout ce que cela comporte.

Au vu de son comportement exemplaire à mon égard, depuis peu je la considérais comme mon amie avec un grand A. Tel un rocher, une ancre dans ce tourbillon qu’étaient nos vies, elle avait su par mille et une façons et toujours avec discrétion être là pour moi pendant toute cette tourmente.

 

Lorsque je l’avais entrainée vers la cuisine pour la remercier, en l’observant de plus près, j’avais tout de suite compris qu’elle avait besoin de se confier. Je savais d’instinct que c’était à mon tour de lui consacrer du temps sans qu’elle n’ait réellement besoin de me le demander. Au fil des années, j’avais établi une sorte de charte amicale. L’un des points principaux était d’essayer d’accorder autant d’importance à la vie de l’autre. D’où l’intérêt premier justement de partager ses confidences avec une personne de confiance, qui ne vous jugera pas ni ne vous enverra promener sur les roses en vous “recadrant” violemment, sous couvert de bienveillance.

Parfois, il faut juste savoir être patient avec l’autre, quitte à ce qu’il se rendre compte que son tracas n’est que passager. Cela fait partie de la Ahavat Israël, aimer son prochain même si cela fait trois cent fois qu’il nous ressasse le même sujet. Il y a une histoire que ma prof de Dinim nous racontait souvent :

Un rabbin avait un jeune élève qui avait du mal à retenir les leçons. S’il ne lui répétait pas quatre cent fois la même leçon, l’enfant était perdu. Un jour où il était pressé, le professeur lui avait redit la leçon seulement trois cent quatre-vingt-dix-neuf fois, en pensant que l’enfant intégrerait sa leçon quand même. Le lendemain, dans la tête de son élève, c’était comme si, le Rav n’avait jamais abordé le sujet.

J’avais regardé l’horloge et savais que nous devions être dans trente minutes chez Rav Elnathan. Prétextant une soudaine fatigue dû à mon état et ainsi ne pas embarrasser mon amie, j’avais demandé à Liel d’avancer au rendez-vous avec Tamara et Avi. Je lui avais promis de les rejoindre dès que je le pourrais.

“Es-tu sûre que tu ne préfères pas venir de suite avec nous ? Tamara aura peut-être besoin d’un soutien féminin ?

– Laisse-moi quinze minutes seule car dans l’immédiat, une autre personne a encore plus besoin de mon soutien féminin. Promis j’arrive au plus vite.

– L’éternel dilemme des mères de famille : savoir donner du soutien au plus urgent.”

Avant qu’il ne parte, j’avais subitement eu cette envie de lui faire savoir à quel point j’étais heureuse et fière qu’il soit là, à mes côtés.

“Merci. Ah oui, j’allais oublier de te dire. J’ai vu ‘Haïm à la prière ce matin. Il m’a informé qu’il m’avait obtenu un entretien dans une société qui vend des livres de Torah en hébreu et en français par correspondance. Le patron a besoin de quelqu’un qui se débrouille en anglais alors il lui a soufflé mon nom.

– Tu es pratiquement bilingue. Tu es l’homme qu’il lui faut. C’est sûr que tu vas l’avoir ce travail. Après je n’ai pas trop l’impression que ce soit le poste de tes rêves.

– Mon rêve, c’est d’être avec ma famille en Israël, le reste n’a pas d’importance majeure.”

C’était heureuse que je retrouvais Rivka, fin prête à lui demander ce qui n’allait pas. Pour cela, je sortais mon arme secrète pour délier les langues :

“Tu veux de la mousse au chocolat ? Elle date d’hier soir.  

– Non merci. Je suis au régime.

– Allez… deux, trois petites cuillères.

– Mmm, c’est d’accord.”

Très vite, elle m’annonça une bonne nouvelle. À savoir que sa première fille, Osnat, avait été acceptée dans un séminaire prestigieux.

“C’est génial ! Tu dois être tellement contente et soulagée.

– Je t’avoue que j’ai eu quelques nuits blanches tant j’avais peur que le Rav du séminaire en question ne l’accepte pas à cause du comportement d’Osnat de ces derniers mois. S’il l’avait refusée, je n’aurais pas été surprise.

– Qu’est-ce que tu veux dire ?

– Tu sais qu’elle vient de fêter ses dix-huit ans. Eh bien c’est délicat à raconter mais les rapports avec ma fille ont commencé a changé depuis le mois de mars. Je ne sais pas vraiment comment t’expliquer mais j’avais du mal à reconnaitre ma fille. Pour te donner un exemple : depuis ses dix ans, tous les vendredis après-midi, elle a ce rituel de poser le couvert pour Chabbath. Rien ne pouvait la rendre plus heureuse que d’accomplir cette Mitsva toutes les semaines. Là, c’est à peine si elle se souvenait de quoi il s’agissait. Mais si ce n’était que ça… Je te passe les détails sur le fait qu’elle rentrait de plus en plus tard, qu’elle refusait de nous dire à son père ou à moi ce qu’elle faisait et avec qui. On aurait dit que plus je m’intéressais à sa vie, plus elle se renfermait sur elle-même. La communication devenait difficile avec moi, son père, avec ses frères et ses sœurs, alors que d’ordinaire, c’était elle la meneuse de la fratrie. Ce qui m’inquiétait le plus, c’était la longueur de ses jupes qui laissait à désirer parfois. Bien entendue, elle est toujours restée Tsnoua, le problème n’était pas là. Disons qu’à mon sens, le problème était plus intérieur, c’est pour cette raison que je souhaitais absolument qu’elle entre dans cette institution. Je savais qu’elle serait bien encadrée par des Morot qui donnent goût à pratiquer de manière joyeuse la Torah et les Mitsvot.

– Je suis ravie d’entendre que tes Téfilot ont été entendues, Rivka. Sinon, je voulais te demander :  y a-t-il eu quelque chose de spécial qui s’est déroulé au cours du mois de mars ? A-t-elle vécu une situation inhabituelle qui aurait pu la chambouler ?

– Effectivement, elle a fait une excursion avec ses copines et c’est vrai que depuis, il y a eu tous ces changements de comportement. Le truc, c’est qu’au début, elle l’a fait de façon subtile que seule une mère remarque.

– As-tu essayé de savoir ce qu’il s’est passé pendant ce fameux Tiyoul ? Peut-être qu’elle a été déçue par ses camarades de classe, qu’elles se sont mal comportées avec elle et que ta fille a eu honte de te dire quelque chose qui lui est arrivé là-bas. Tu sais parfois, on a du mal à se confier, de peur de décevoir ceux qu’on aime.

– Penses-tu ! Je n’ai pas arrêté de vouloir en savoir plus sur ce voyage scolaire de deux jours. J’ai même demandé à sa sœur, ma deuxième, Né’hama, de faire son enquête de son côté. Autant te dire que cela n’a rien donné. Ce qui me rassure, c’est que le Rav de là-bas a su cerner ma Osnat telle qu’elle était. J’ai eu de la chance aussi que dans son carnet scolaire, la directrice n’a pas noté son changement de comportement. D’ailleurs, elle m’avait appelée à plusieurs reprises avec la psychologue de l’école pour m’en informer. Ce n’est qu’hier que j’ai su que la veille de l’entretien, Madame Hirmann n’a pas souhaité la pénaliser, à la condition qu’elle donne tout pour être acceptée dans ce séminaire. Elle est extraordinaire cette femme, vu que c’est son mari le Rav de l’établissement. Grâce à D.ieu, je pense sincèrement que le fait de changer d’environnement va faire du bien à ma fille.

– Je suis d’accord avec toi. Rien de mieux pour repartir sur de bonnes bases.”

Nous échangions encore un peu sur le sujet quand soudain ma grande sœur, sa fille dans les bras, venait de rentrer de nouveau dans la maison alors qu’elle était censée être déjà en chemin pour le quartier d’à côté. Elle était pâle à faire peur et en même temps elle transpirait à grosses gouttes. Rivka avait eu le réflexe de se lever immédiatement pour aller à sa rencontre et lui prendre ma nièce des bras. Et avant même de pouvoir dire quoi que ce soit, avec horreur Tamara s’effondrait au sol…

La suite à la semaine prochaine...