Dans l'épisode précédent : Olivier a rencontré le Rav Lévy pour la seconde fois. Les connaissances paléontologiques du Rabbin l’ont impressionné et l’ont laissé un peu coi.

Après la dernière entrevue avec le Rabbin Lévy, Olivier éplucha toutes les sources citées par Rav Lévy. Il avait pris soin de prendre des notes précises. Les preuves apportées se révélèrent toutes exactes. Olivier décide alors d’approfondir la question, mais cette fois avec un scientifique de renom. 

Après tout, le Rabbin est certainement limité dans ses connaissances scientifiques. Dans le fond, ça n’est pas son métier. Et puis, il est à l’évidence de parti pris, compte tenu de ses convictions religieuses. Par chance, il possède dans son carnet d’adresses les coordonnées du Professeur Lebrun, éminent spécialiste en biologie moléculaire, anciennement conférencier à la prestigieuse université de Harvard. Lebrun était un ami de la famille, Olivier le connaissait bien et avait parfaitement confiance en lui. Le lendemain, il avait déjà convenu d’un déjeuner avec le professeur, au café de la Rotonde. Le temps du professeur est précieux, mais il apprécie la compagnie d’Olivier.

Olivier arrive en avance. A l’approche du professeur, il se lève pour le saluer, et les deux hommes s’attablent.

Pr Lebrun : Ça me fait plaisir de te revoir Olivier ! Comment vas-tu depuis le décès de ta maman ?

Olivier : Ça va, Professeur, ça va. A vrai dire, je suis quelque peu tourmenté ces derniers temps. Ma mère m’a révélé avant de quitter ce monde que j’étais Juif…

Pr Lebrun : … ?

Olivier : Elle ne l’a jamais dit à personne. J’ai entamé des recherches sur le judaïsme et j’ai découvert que c’était indissociable de la foi en D.ieu. Je sais que je parais ridicule mais j’ai parlé à un Rabbin qui m’a paru très convaincant sur sa foi, très rationnel… C’est pour ça que je vous ai fait venir, pour que vous m’aidiez à y voir plus clair. En fait, j’aimerais que vous me remettiez sur les rails, en me rafraîchissant les vérités scientifiques, l’évolution etc.

Pr Lebrun : Je ne sais pas quoi te dire…

Olivier : Comment ça, Darwin et compagnie, tout le programme scolaire quoi !

Pr Lebrun : Oui, je sais bien de quoi tu parles, mais ce programme n’a jamais eu l’aval de la communauté scientifique tout entière. Plus encore aujourd’hui, où la biologie moléculaire se dévoile de plus en plus. Les théories émises il y a 150 ans ne sont plus à même d’expliquer les découvertes d’aujourd’hui. A l’époque où cette théorie fut émise, on croyait que la cellule n’était guère plus complexe qu’une sorte d’éponge primitive au corps simplet. Aujourd’hui, au moyen de microscopes d’une extrême précision, on a découvert qu’une seule cellule est plus complexe qu’une usine Hi-Tech.

Olivier : Et les néo-darwinistes ?

Pr Lebrun : Ils ont juste inventé que l’évolution aléatoire ne s’est pas étalée sur des siècles mais aurait eu lieu subitement, ce pour pallier au problème du manque de fossiles dans la terre.

Olivier : Et alors pourquoi ce n’est pas juste, il n’y a plus de contradiction de ce point de vue là ?

Pr Lebrun : Certes, mais le manque d’explication concernant la première bactérie, qui serait apparue de nulle part et aurait muté jusqu’à créer d’elle-même l’extrême complexité de l’Univers et de l’Homme... l’improbabilité mathématique reste la même. 

Olivier : C’est-à-dire ?

Pr Lebrun : Ils ne savent pas comment la première bactérie, qui est à la base des cellules des corps matériels, est apparue dans l’espace-temps. C’est un mystère pour les néo-darwinistes, or toute leur théorie est basée sur cette première bactérie. 

Mais admettons qu’elle soit apparue. Après que la bactérie soit « miraculeusement » apparue, il faut encore qu’elle mute et qu’elle s’associe à d’innombrables combinaisons pour créer la matière. Et ce, parfois simultanément, ce qui en soit relève du caractère prophétique de la matière – être capable de prévoir l’association de corps existant avec celles de corps encore non-existants !

Olivier : C’est si improbable ?

Pr Lebrun : Tu sais quelle est la probabilité mathématique qu’une telle combinaison voie le jour ? 

Dans une période de 15 milliards d’années, la probabilité qu’un gène fonctionnel et utile à la bactérie se forme par mutation aléatoire est de zéro ou l’ordre de 10-500 [10 puissance moins 500].

La probabilité de l’évènement de la formation d’un nouveau gène, ce qu’on appelle “l’évolution”, est inférieure de plusieurs centaines d’ordres de grandeur au zéro absolu.

Olivier : Il y a malgré tout une chance non ?

Pr Lebrun : Tu ferais confiance à une théorie censée te révéler la plus importante des informations concernant l’existence de la vie qui a une probabilité nulle ? Par ailleurs, le célèbre mathématicien Fred Hoyle statue comme règle de probabilité mathématique qu’une probabilité de 1050 [10 puissance 50] est en dehors de la réalité.

Olivier : Je suis choqué, comment est-ce qu’on m’a fait avaler ça pendant des années ?

Pr Lebrun : Tu n’es pas le seul, même les scientifiques passent eux aussi par-là, c’est la convention scientifique qui prend cette théorie comme son postulat de base. Mais aujourd’hui, beaucoup de scientifiques internationaux dénoncent l’aberration de cette théorie.

Olivier : Le Rabbin m’a aussi parlé des supercheries concernant les fossiles…

Pr Lebrun : Ne m’en parle pas, c’est une honte, un crime contre l’honnêteté.

Olivier : Alors, tout ça est faux.

Pr Lebrun : Archi-faux ! Si tu veux en avoir le cœur net, laisse-moi t’apporter quelques exemples qui ôteront de ton cœur le doute une bonne fois pour toutes. Accroche-toi c’est un peu compliqué. 

Olivier : Attendez j’ai un appel, j’éteins mon téléphone… Je vous écoute.

Pr Lebrun : Pour qu’une bactérie se transforme en être humain (même au fil de milliards d’années), cela requiert une augmentation d’information. L’information nécessaire à la construction de tout être vivant est codée dans l’ADN. L’ADN est une super biomolécule, une suite de plusieurs millions de bases azotées. Sur chaque emplacement du brin d’ADN se trouve une des quatre bases azotées : adénine, thymine, guanine ou cytosine.

Tel est le code binaire (0 et 1) qui est la base de toute la science informatique dans la séquence ordonnée de ses bases.

Pour une bactérie, le brin d’ADN contient environ 3 à 4 millions de bases. Pour l’homme, le brin d’ADN en contient 2 milliards. 

Le problème est que l’ADN d’un organisme se transmet de génération en génération sans jamais que le nombre X de bases contenu dans son ADN ne change. C’est ici qu’une fois de plus la théorie de l’évolution heurte les faits scientifiques – une fois de plus.

Tout scientifique admet que les mutations génétiques sont un « poison » pour la cellule vivante. En effet, une mutation génétique ajoute, retranche ou subsiste une base ou séquences de bases sur un brin d’ADN. L’effet en est évident – la construction de l’organisme vivant est mise en péril puisque le plan (ou l’architecture nécessaire au maintien de la cohésion garantissant la vie) est rompu.

Oliver : C’est vrai qu’expliquées par un professionnel, les choses prennent une tout autre tournure.

Pr Lebrun : La deuxième loi de la thermodynamique, qui est pourtant au programme scolaire, définit comme loi physique que l’Univers et les corps entre eux tendent à l’anarchie, les corps se fuient… donc laisser des molécules entre elles ne peut, d’après cette loi, absolument pas déboucher sur un assemblage des particules entre elles.

Mais pour moi, la plus grande preuve de l’impossibilité de cette théorie est la compréhension de la matière elle-même. L’ADN par exemple : Le rôle de l’ADN est de fournir des informations pour l'enchaînement des acides aminés afin de créer des protéines – on a donc de l’information sous forme 1D (1 dimension) qui fournit l’information pour une forme 3D (3 dimensions).

Si on essayait d’écrire toute l’information contenue dans l’ADN cela prendrait à peu près 1 million de pages, l’équivalent de 40 fois plus de pages que ne contient ‘l’encyclopédie Britannica’ l’une des plus riches accumulations d’informations de l’Humanité.

Cette incroyable quantité d’information est stockée dans le nucléus de la cellule d’à peu près 1/1000 millimètre.

Il a été calculé qu’une chaîne d’ADN dont la taille remplirait une petite cuillère avait la capacité de stocker toute l’information de tous les livres écrits depuis que le monde existe.

L’information contenue dans l’ADN détermine quels acides aminés, et dans quel ordre, ils seront conçus pour produire la protéine. S’il y avait par erreur un mauvais signal, une mutation dans l’ADN ou une mauvaise réception du code transmis aux acides aminés et aux autres bâtisseurs de la protéine, le résultat serait l’échec de la constitution de la protéine qui constitue fondamentalement la base de notre vie. Sans cette information transmise comme elle est aux différents « ouvriers de chantier », la vie ne pourrait pas exister telle que nous la connaissons.

Qui a codé cette information si précieuse au sein de la matière ? Il s’agit forcément de quelque chose d’extérieur à la matière elle-même. Le fait que la matière comporte une intelligence si précise est la preuve indéniable qu’une intelligence supérieure est à l’origine de l’existence.

Olivier : Vous voulez dire que c’est D.ieu ?

Pr Lebrun : Ne me demande pas ce que je ne sais pas, je sais uniquement ce que je sais !

Après qu’ils eurent fini de déjeuner, Olivier, assez déboussolé, remercia le Professeur, comptant les jours qui le séparent de sa prochaine rencontre avec le Rabbin Lévy, qui lui avait ouvert la porte d’un nouveau monde. 

Olivier : Merci pour votre temps, Professeur, merci infiniment…

Pr Lebrun : De rien Olivier, puisses-tu trouver ce que tu cherches.