Rabbi Yichmaël énonça trois règles devant ses collègues réunis dans une yechiva appelée « le Vignoble de Yavné », parce que les Sages y étaient assis en rangées ordonnées, comme des vignes. Quand un œuf battu a été mis dans une casserole sur un légume prélevé au titre de la Térouma (la partie de la récolte destinée aux Cohanim), s’il a été touché par une personne impure au second degré, l’œuf relie la Térouma à cette source d’impureté bien que lui-même ne soit pas rendu impur puisqu’il est profane.
Cependant, cet œuf ne fait pas le lien avec la source d’impureté s’il a gonflé sous l’effet de la cuisson jusqu’à former une sorte de bonnet au-dessus de la Térouma. Dans ce cas, il y a un espace vide entre lui et la Térouma, de sorte que la personne impure qui le touche n’est pas en contact avec la Térouma.
Quand l’extrémité d’un épi, laissé lors de la moisson, touche le blé encore sur pied, si les deux peuvent être coupés en même temps, il appartient au propriétaire et n’est pas considéré comme une gerbe oubliée au cours de la moisson, revenant aux pauvres. Dans le cas contraire, il doit être attribué à ces derniers.
Quand un petit jardin est entouré de cinq hautes vignes qui passent au-dessus de la clôture de séparation, on peut y semer des céréales – sans transgresser l’interdiction d’espèces hétérogènes dans un vignoble (Kilaé Hakérèm ; voir Dévarim 22,9) – seulement si le jardin est assez grand (au moins quatre coudées sur quatre) pour que le vendangeur puisse se tenir de part et d’autre avec le panier destiné à recueillir les raisins, mais pas dans le cas contraire. Cependant, il faut laisser, de chaque côté, un écart de six palmes entre céréales et les vignes.
