Si quelqu’un donne à sa femme un écrit où il est dit : « Je n’aurai de droit sur tes biens », il peut en réclamer néanmoins les revenus tant qu’elle vit, et il en hérite quand elle meurt. A quoi sert alors l’écrit ? Au cas où la femme a vendu ou donné ses biens, la vente ou le don est valable. S’il a écrit : « Je n’aurai pas de droit sur tes biens, ni sur leurs revenus », il ne peut pas réclamer les revenus du vivant de sa femme ; mais si elle meurt, il hérite d’elle. Rabbi Yehouda dit qu’il peut encore réclamer les revenus des revenus, s’il n’a pas écrit expressément : « Je n’aurai pas de droit sur tes biens, ni sur leurs revenus, ni sur le revenus des revenus », et ainsi de suite jusqu’à l’infini. S’il a écrit : « Je n’aurai pas de droit sur tes biens, ni sur leurs revenus, ni sur les revenus de leurs revenus, ni de ton vivant, ni après ta mort », il ne peut pas réclamer les revenus, et il n’hérite pas après sa mort. Rabban Chim’on ben Gamliel dit qu’il en hérite néanmoins après sa mort, parce que l’héritage revenant au mari est d’institution biblique, qu’on on peut abolir.