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Torah écrite (pentateuque) » Deutéronome (Devarim)

Chapitre 14

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14,1
"Vous êtes les enfants de l'Éternel, votre Dieu: ne vous tailladez point le corps, ne vous rasez pas entre les yeux, en l'honneur d'un mort.
Vous ne vous tailladerez pas

Vous ne pratiquerez pas dans votre chair des incisions et des entailles pour un mort, de la manière pratiquée par les Emoris. Car vous êtes les fils de Hachem, et vous devez être beaux, et non entaillés et tondus

Entre vos yeux

Près du front. Et étant donné qu’il est écrit ailleurs : « Ils ne feront pas de calvitie “à leur tête” » (Wayiqra 21, 5), c’est toute la tête qui est incluse dans l’interdiction « entre les yeux »

14,2
Car tu es un peuple consacré à l'Éternel, ton Dieu, et c'est toi qu'il a choisi, l'Éternel, pour lui être un peuple spécial entre tous les peuples répandus sur la terre.
Car tu es un peuple saint

Ta sainteté elle-même vient de tes ancêtres, et de plus « Hachem a choisi en toi… 

14,3
Tu ne mangeras d'aucune chose abominable.
Aucune abomination

Tout ce que j’ai déclaré « abominable » pour toi, comme le percement de l’oreille du premier né d’un animal afin qu’il puisse être égorgé [en tout lieu] du pays. C’est ce que j’ai déclaré abominable pour toi par le verset : « … il n’aura aucun défaut corporel » (Wayiqra 22, 21). Le texte vient enseigner ici que l’on ne peut l’égorger et le consommer à cause de ce défaut-là. La cuisson de la viande dans le lait, voilà une chose que j’ai déclarée abominable pour toi, et le texte interdit ici sa consommation (‘Houlin 114b)

14,4
Voici les animaux dont vous pouvez manger: le bœuf, le menu bétail, brebis et chèvre;
14,5
le cerf, le chevreuil, le daim, le bouquetin, l'antilope, l'aurochs, le zémer.
Le cerf et la gazelle et le daim

Cela nous apprend que les bêtes sauvages font partie des animaux [du verset 4], et cela nous apprend que les animaux sauvages impurs sont plus nombreux que les purs, car on détaille toujours ce qui est en minorité (‘Houlin 63b)

Et le bouquetin (waaqo)

Le mot aqo correspond à l’araméen ya‘ala : « ya‘ali des roches » (Iyov 39, 1). En français médiéval : « esteinboc »

Et le buffle (outheo)

Le mot theo correspond à l’araméen tourbala : le « taureau de la forêt », le mot bala voulant dire « forêt » en araméen (‘Houlin 80a)

14,6
Bref, tout quadrupède qui a le pied corné et divisé en deux ongles distincts, parmi les animaux ruminants, vous pouvez le manger.
Fendu

Fêlé, comme le rend le Targoum Onqelos

Sabot

En français : « plante »

Divisés

Divisés en deux ongles, car il existe des sabots fendus et non entièrement divisés en deux ongles, et cet animal est impur

Dans l’animal

Cela signifie : Consomme ce qui se trouve dans l’animal. D’où l’on a appris que la che‘hita de sa mère autorise la consommation du fœtus (‘Houlin 69a)

14,7
Mais vous ne mangerez point les suivants, qui ruminent ou qui ont l'ongle fendu seulement: le chameau, le lièvre, la gerboise (car ils ruminent, mais n'ont pas l'ongle fendu: ils seront impurs pour vous);
La chessou‘a

C’est une créature qui possède deux dos et deux colonnes vertébrales (Nidda 24a, ‘Houlin 60b). Nos maîtres ont enseigné : Pourquoi cette répétition [par rapport à Wayiqra 11] ? Pour les animaux, c’est à cause de la chessou‘a, et pour les oiseaux, c’est à cause du milan (verset 13), qui n’avaient pas été cités dans Wayiqra (ibid. 63b)

14,8
ni le porc, parce qu'il a l'ongle fendu, mais ne rumine point: il sera impur pour vous. Ne mangez point de leur chair, et ne touchez point à leur cadavre.
Et à leur charogne (nevéla) vous ne toucherez pas

Nos maîtres ont appliqué cette règle aux fêtes de pèlerinage, en ce que l’on doit se rendre pur lors de ces fêtes. J’aurais pu penser que cette interdiction dût s’appliquer toute l’année durant. Aussi est-il écrit : « Dis aux pontifes, fils de Aharon [tu leur diras : Qu’il ne se rende pas impur pour une âme dans ses peuples] » (Wayiqra 21, 1). Si l’impureté causée par le contact avec un mort, qui est grave, est interdite aux kohanim et non aux yisraélim, à plus forte raison en est-il de celle, légère, que cause le contact avec la nevéla d’un animal (voir Rachi Wayiqra 11, 8)

14,9
Voici ceux que vous mangerez, entre les animaux aquatiques: tout ce qui a des nageoires et des écailles, vous pouvez le manger;
14,10
mais tout ce qui est privé de nageoires et d'écailles, vous n'en mangerez point: c'est impur pour vous.
14,11
Tout oiseau pur, vous pouvez le manger.
Tout oiseau pur

Pour autoriser la consommation de l’oiseau « envoyé » par le metsora’ (Wayiqra 14, 7 et 53) (Qiddouchin 57a)

14,12
Voici ceux que vous ne mangerez point: l'aigle, l'orfraie, la valérie;
Et ceci est ce dont vous ne mangerez pas

Pour interdire l’oiseau égorgé [pour la purification du tsarou‘a] (Wayiqra 14, 5 et 50)

14,13
le faucon, le vautour, l'autour selon ses espèces;
Et le milan et le faucon

Le milan (raa) est le même oiseau que le faucon (aya) et l’autour (daya) (‘Houlin 63b). Et pourquoi s’appelle-t-il raa ? Parce qu’il a la vue (raa) très perçante. Et pourquoi l’interdire sous tous ses noms ? Pour ne pas procurer un argument à un contradicteur enclin à discuter au cas où l’un l’interdirait sous le nom de milan et où un autre, pour l’autoriser, dirait : « On l’appelle “vautour” ! » ou : « On l’appelle “autour”, et le texte n’a pas interdit celui-ci ! » En ce qui concerne les oiseaux, on a énuméré les oiseaux impurs pour t’apprendre que les oiseaux purs sont plus nombreux que ceux impurs. Aussi a-t-on énuméré les moins nombreux

14,14
tous les corbeaux selon leurs espèces;
14,15
l'autruche, l'hirondelle, la mouette, l'épervier selon ses espèces;
14,16
le hibou, la hulotte, le porphyrion;
La taupe

En français médiéval : « chalve soriz »

14,17
le pélican, le percnoptère, le cormoran;
Le cormoran (chalakh)

Qui « puise » (cholè) les poissons dans la mer (‘Houlin 63a)

14,18
la cigogne, le héron selon ses espèces, le tétras et la chauve-souris.
La huppe

C’est le coq de bruyère (Guitin 68b). En français médiéval : « herupe », à double aigrette

14,19
Tout insecte ailé sera impur pour vous, l'on n'en mangera point;
Vermine de la gent volante

Ce sont les insectes qui bourdonnent sur la terre. C’est ainsi que sont appelés « vermine » les mouches, les frelons et les sauterelles [appartenant aux espèces] impures

14,20
mais tout volatile pur, vous pourrez le manger.
Tout volatile pur vous mangerez

Et non celui qui est impur. Le texte stipule ici un commandement actif associé à une interdiction. Il en est de même de l’animal : « Celui-là vous le mangerez » (verset 6), et non l’animal impur. Une interdiction, lorsqu’elle est déduite d’un commandement actif, est considérée comme étant elle-même un commandement actif, de telle sorte que sa transgression constitue à la fois celle d’un commandement actif et celle d’une interdiction

14,21
Vous ne mangerez d'aucune bête morte: donne-la à manger à l'étranger admis dans tes murs, ou vends-la à ceux du dehors, car tu es un peuple consacré à l'Éternel, ton Dieu. Tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère.
A l’étranger qui est dans tes portes

L’étranger admis à domicile, celui qui s’est engagé à ne pas se livrer à l’idolâtrie, mais qui mange des viandes interdites (‘Avoda zara 64b, voir Rachi Wayiqra 25, 35)

Car tu es un peuple saint pour Hachem

Sanctifie-toi par ce qui t’est permis. Des choses autorisées que d’autres ont pour habitude de s’interdire, ne te les permets pas en leur présence (Pessa‘him 50b)

Tu ne feras pas cuire un chevreau

L’interdiction figure à trois reprises dans la Tora : pour exclure les animaux sauvages, les oiseaux et les animaux [domestiques] impurs (‘Houlin 113a)

14,22
Tu prélèveras la dîme du produit de ta semence, de ce qui vient annuellement sur ton champ,
Décimer

Quel rapport relie-t-il ce sujet avec le sujet précédent ? Le Saint béni soit-Il a dit à Israël : « Ne m’obligez pas à “faire cuire les chevreaux” de la récolte quand ils sont encore dans “le sein de leurs mères”. Car si vous ne prélevez pas correctement les ma‘asroth, à proximité de l’époque du mûrissement, je susciterai la venue d’un vent d’est qui les desséchera, comme il est écrit : “[semblable au blé] flétri avant de monter en épi.” » (II Melakhim 19, 26) (Midrach Tan‘houma). Et il en est de même des bikourim

Année après année

D’où l’on déduit que l’on ne prélève pas le ma‘assér de la nouvelle récolte sur la précédente (Sifri)

14,23
et tu la consommeras en présence de l'Éternel, ton Dieu, dans la localité qu'il aura choisie comme résidence de son nom; savoir, la dîme de ton blé, de ton vin et de ton huile, les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu t'accoutumes à honorer continuellement l'Éternel, ton Dieu.
Tu mangeras…

Il s’agit ici du ma‘assér chéni, car nous avons déjà appris qu’il faut donner le ma‘assér richon aux lewiim, comme il est écrit : « Lorsque vous prendrez des fils d’Israël… » (Bamidbar 18, 26). Et Il leur a donné l’autorisation de la manger en tout lieu, comme il est écrit : « Vous le mangerez en tout endroit » (ibid. verset 31). Il s’agit donc ici nécessairement d’un autre ma‘assér

14,24
Si le chemin, trop long pour toi, ne te permet pas ce transport, éloigné que tu seras du lieu choisi par l'Éternel, ton Dieu, comme siège de son nom, et parce que l'Éternel, ton Dieu, t'aura comblé de biens,
Parce qu’Il te bénira

En rendant la récolte trop abondante pour pouvoir être transportée

14,25
tu les convertiras en argent, tu réuniras la somme dans ta main, et tu iras à l'endroit que l'Éternel, ton Dieu, aura choisi.
14,26
Tu emploieras cet argent à telle chose qu'il te plaira, gros ou menu bétail, vins ou liqueurs fortes, enfin ce que ton goût réclamera, et tu le consommeras là, en présence de l'Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras avec ta famille.
Pour tout ce que désirera ton âme

Règle générale (‘Erouvin 27b)

Pour du gros bétail et du menu bétail

Détail

Et pour tout ce que te demandera ton âme

Retour à la règle générale (voir Rachi Wayiqra 14, 9). De même que les exemples cités ont ceci de spécifique qu’ils sont des produits du sol et qu’ils sont comestibles, [de même la dernière règle générale, [à savoir : « et pour tout ce que te demandera ton âme »], doit-elle également comporter cette spécificité] (Baba Qama 63a)

14,27
Et le Lévite qui sera dans tes murs, tu ne le négligeras pas, car il n'a point de part ni de patrimoine comme toi.
Et le Léwi […] tu ne le délaisseras pas

En t’abstenant de lui donner le ma‘assér richon

Car il n’a pas de part ni d’héritage avec toi

Hormis lèqet, chikh‘ha, péa et ce qui est hefqèr (« sans maître »), dans lesquels il a une part comme toi et qui ne sont pas assujettis au ma‘assér (Baba Qama 74b)

14,28
A la fin de la troisième année, tu extrairas la dîme entière de tes produits de cette année et tu la déposeras dans tes murs,
A partir de la fin de trois années

Cela vient t’apprendre que si l’on n’a pas donné ses ma‘asroth de la première et de la deuxième année du cycle chabbatique, on devra, la troisième année, les enlever de sa maison

14,29
pour que le Lévite, qui n'a point de part ni de patrimoine comme toi, l'étranger, l'orphelin et la veuve qui sont dans tes murs, puissent venir manger et se rassasier; de la sorte, l'Éternel, ton Dieu, te bénira en toute œuvre que ta main pourra faire.
Viendra le Léwi

Pour prendre le ma‘assér richon

Et l’étranger et l’orphelin

Ils prendront le ma‘assér chéni, qui revient au pauvre cette année-là, et tu ne la consommeras pas à Jérusalem comme tu étais tenu de le faire avec le ma‘assér chéni les deux [premières] années

Ils mangeront

Donne-leur de quoi les rassasier. D’où l’on a déduit que l’on ne doit pas donner au pauvre moins [qu’un demi-kav de blé ou moins qu’un kav d’orge] (‘Erouvin 29a). Quant à toi, tu iras à Jérusalem avec le [second] ma‘assér de la première et de la deuxième année que tu avais tardé à apporter et tu déclareras : « J’ai extirpé ce qui est saint de la maison » (infra 26, 13), ainsi que cela sera expliqué dans le paragraphe correspondant

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