Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Une douleur spirituelle

« Notre Père, notre Roi, envoie une guérison complète aux malade» (Avinou Malkénou)

Le docteur Hart raconte qu’il y a quelques mois, le Gaon Rav ‘Haïm Kaniewsky dut être hospitalisé suite à de fortes douleurs. Sur son lit d’hôpital, il demanda aux médecins ce qu’ils étaient en train d’examiner exactement.

« Connaissez-vous précisément la raison de ma douleur ? » demanda le Rav.

Le docteur Hart répondit : « Oui, bien sûr. Le Rav souffre de douleurs particulièrement fortes ».

« Absolument pas ! » répondit le Rav. « Je souffre car je suis l’aîné de la famille, et nos Sages enseignent que lors de la construction du troisième Temple, les aînés y serviront comme autrefois. Or, les douleurs que je subis actuellement peuvent être considérées comme une inaptitude à servir dans le Temple, c’est la raison pour laquelle je souffre tellement… »


La Parnassa et la paix

« Notre Père, notre Roi, inscris-nous dans le Livre de la Parnassa » (Avinou Malkénou)

La discorde est comme le feu. Ce dernier a besoin de bois pour se développer, mais lorsqu’on retire le bois du feu, il s’éteint de lui-même. De même, lorsqu’un homme s’aperçoit qu’une querelle est sur le point de commencer, il doit s’en éloigner.

Il est écrit qu’une discorde repousse 100 possibilités de Parnassa (moyens de gagner son argent) !

C’est la raison pour laquelle nos Sages ont institué la formule suivante dans le Birkat Hamazone, juste après notre demande de recevoir une Parnassa de manière respectueuse et sans aucun soupçon de vol :

« Hachem, D.ieu de miséricorde, installe la paix entre nous ».

Avec la paix, la Parnassa sera acquise de manière honorable et sans effort.
 

Pardonner du fond du cœur  

« Je pardonne sincèrement tout celui qui m’a offensé » (Téfila de Yom Kippour)

Parfois, le pardon n’est pas une chose facile à accorder. Purifier notre cœur du moindre ressentiment envers autrui demande souvent un travail intérieur intense.

Le Rav Eliahou Lopian, de mémoire bénie, raconte sur lui-même l’histoire suivante :

Lorsqu’il habitait à Londres, un homme lui demanda d’accepter ses excuses et de lui pardonner une certaine faute qu’il avait commise envers lui. Le Rav voulut connaître la faute en question afin de pouvoir lui pardonner de tout cœur.

Cependant, l’homme refusa de la lui dévoiler. Le Rav insista, mais l’homme s’entêta dans son refus. N’ayant plus le choix devant l’obstination de cet homme, le Rav déclara qu’il ne lui pardonnerait que s’il lui dévoile la nature de cette faute.

L’homme dut alors se résoudre à lui raconter toute l’histoire. Il s’avéra qu’il avait causé un grand tort au Rav, d’où sa réticence à lui avouer son méfait. Après avoir entendu son récit, le Rav Lopian lui répondit : 

« Je pourrais te dire que je te pardonne, mais puisque cette affaire est très grave, je sais que je ne peux pas te pardonner facilement. C’est la raison pour laquelle je te demande de revenir me voir dans deux semaines. Entretemps, je vais essayer d’étudier plus de Moussar afin de pouvoir te pardonner sincèrement ».

Au bout de deux semaines, le Rav lui pardonna de tout son cœur.
 

Chabbath Chalom