À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) ce soir de notre maître Rav Ména'hem Mendel Schneerson, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod haRabbi, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !

Le Rabbi de Loubavitch naquit le 11 Nissan 5662 (1902) à Mikolev en Ukraine. Son père était le Rav Lévy Its'hak Schneerson, cinquième génération de la lignée de Rabbi Ména'hem Mendel Schneerson, le Tséma'h Tséddek - troisième Admour de Loubavitch, et sa mère était 'Hanna, fille de Rav Méïr Chlomo Yanovsky-Rav de Mikolev.

Son maître principal n'était nul autre que son père. À l'âge de 7 ans, sa famille déménagea à Yaktrinoslev (nommée aujourd'hui Danfroptroubsk, Ukraine). Là, son père fut nommé Rav. À Yaktrinoslev, il suivait des cours privés chez le Rav Schnéor Zalman Wilnkin qui avait été choisi par son père. Parallèlement à son assiduité et à son étude approfondie du Talmud, des décisionnaires, et des secrets de la Torah, le jeune Ména'hem Mendel portait de l'intérêt pour l'astronomie et les Sciences. À l'âge de 16 ans, il commença à étudier les Mathématiques à l'Université locale. Par la suite, il étudia également les Mathématiques et la géométrie à l'Université Léningrad.

En 1928 (5689), il se maria à une proche parente, 'Haya Mouchka Schneerson, fille de Rabbi Yossef Its'hak Schneerson, qui était le sixième Admour de Loubavitch. Après son mariage, il s'installa à Berlin et y étudia les Mathématiques, la Physique et la Philosophie à l'Université. A Berlin, il reçut son attestation de Rabbin qui lui fut remise par le Rav Yé'hiel Yaakov Winberg, auteur du "Sridé Ech".

En 1933 (5693), il quitta Berlin pour s'installer à Paris et y faire des études d'ingénieur à l'école des travaux publics et à la Sorbonne. En 1941 (5701), il rejoignit son beau-père qui habitait, à cette époque, dans le quartier de Crown Eight de Brooklyn, à New-York. Il commença à prendre les reines des institutions Loubavitch : centre éducatif, association Ma'hané Israël, et maison d'édition K.H.T (Karné Hod Torah). Pour subvenir à ses besoins, il travaillait en tant qu'ingénieur de la flotte américaine. Puis, il démissionna de ce poste en raison de la surcharge de travail qu'il avait au sein des institutions 'Hassidiques.

En 1950 (5710), son beau-père décéda et une dispute éclata au sein des 'Hassidim concernant le choix du successeur de l’Admour qui se tiendra désormais à la tête des 'Hassidim. Il y avait le choix entre deux gendres : soit le plus âgé, Rav Chémaryahou Goarya, soit le plus jeune, Rav Ména'hem Mendel. Les 'Hassidim, dans leur grande majorité, souhaitaient que le plus jeune se tienne à leur tête, mais l'épouse de l’Admour, la Rabbanite Né'hama-Dina Schneerson, estimait que la place revenait au Rav Goarya.

Le 10 Chevat 5711 (1951), soit précisément un an après le décès du Rabbi Yossef Its'hak Schneerson, Rav Ména'hem Mendel fut nommé Admour, contre le gré de sa belle-mère. Puisqu'elle n'était pas d'accord qu'il soit choisi Admour, le Rav Ména'hem Mendel refusa de porter le Spodik, et ce, jusqu'à son décès.

La période durant laquelle le Rabbi remplissait la fonction d’Admour, la 'Hassidout de Loubavitch connut un essor considérable et un développement sans précédent. Son action s'étendit dans le monde entier. Il envoya des Chli’him (délégués) à travers tous les continents afin de diffuser le judaïsme et de rapprocher le cœur des frères égarés. Des centaines de milliers de juifs des quatre coins du monde se rendirent à son Beth Hamidrach (maison d'étude) situé à New-York pour y recevoir sa bénédiction et lui demander conseil. Il y avait une telle affluence, qu'en 1981 (5741), les rendez-vous privés (que ses 'Hassidim appelaient Yé'hidot) furent quasiment annulés. Plus tard, le Rabbi prit l'habitude, tous les dimanches, de distribuer des billets d'un Dollar à tous ceux qui venaient lui rendre visite. Il devint l'un des guides juifs les plus réputés du monde, et son influence se manifesta même après son décès.
 

Histoire racontée par le Rav Its’hak David Grossman

Le professeur Eliezer Grenwald, un expert de renom en ophtalmologie, reçoit beaucoup de patients dans sa clinique aux États-Unis et, grâce à D.ieu, il leur apporte remède et guérison.

En suivant le conseil d'un ami, je me suis présenté dans sa clinique magnifique et j'ai patiemment attendu mon tour. Lorsque le médecin me reçut, je lui fis part de la douleur dont je souffrais ces derniers mois. Ma fille âgée de 17 ans était revenue de l'école un soir, avec l’œil très enflé. Toutes nos tentatives entreprises pour découvrir les causes de ce gonflement, ainsi que celles des médecins vers lesquels nous nous sommes tournés, n'aboutirent à aucun résultat. Mis à part le gonflement de l'œil, une sérieuse infection s'était déclarée et rien ne put la faire disparaître. Pendant sept mois, nous passions d'un centre médical à un autre, d'une clinique à une autre… l’œil restait couvert, pansé, enflé et infecté.

Certains médecins pensaient qu'il y avait un problème au niveau de la rétine, tandis que d’autres prétendaient plutôt que c'était la peau qui était à l'origine de cette infection. Quoi qu'il en soit, ils n'avaient aucune solution concrète. Le professeur tendit une oreille attentive à mes propos, puis il demanda à voir ma fille. Je l'ai alors informé qu'elle se trouvait en Israël et que j'allais tout faire pour la faire voyager. Et il me fixa un rendez-vous pour le lendemain matin à huit heures. J'ai alors appelé chez moi, à Migdal Haémék et j'ai demandé à ce que ma fille prenne le premier vol à destination des États-Unis. Ce n'est pas tous les jours qu'un si grand professeur accepte de recevoir un patient immédiatement. Ma fille a atterri à 6h du matin à l'aéroport de Kennedy, et deux heures plus tard, nous étions déjà installés en salle d'attente de la clinique.

Le professeur Greenwald effectua un bilan complet des composants de l’œil, puis il nous assura qu'il nous communiquerait les résultats trois jours plus tard. Nous nous sommes mis à lire des chapitres de Téhilim en attendant les résultats.

Tous les jours, à dix heures du matin, le Rabbi de Loubavitch avait l'habitude de se rendre à son Beth Hamidrach situé sur l'Avenue Eastern Parkway. Ce jour-là, je me dépêchai de me rendre chez le Rabbi, à son adresse célèbre, « au 770 ». Dehors, il y avait déjà deux files d'attente, l'une à droite et l'autre à gauche. Je me suis ajouté à la queue de droite, du côté des hommes, et ma fille se tenait en face, du côté des femmes. Le Rabbi, dans toute sa splendeur, descendit de son véhicule et remit une pièce à l'enfant qui tenait en main une boîte de Tsédaka. Ensuite, il écoutait les requêtes personnelles de tous ceux qui se trouvaient là et il les bénissait. Puis, à l'image d'un père qui éprouve de la pitié envers sa fille, j'ai compris que mon heure avait sonné. J'ai surgi du milieu de la file d’attente et je me suis tenu face au Rabbi qui m'a lancé un regard bienveillant comme s'il tentait de comprendre l’origine de cette tourmente. Et, en guise de réponse, j'ai pointé du doigt ma fille et je me suis exclamé: « Rabbi, c'est elle ma fille qui souffre de l'œil ». Le Rabbi connaissait déjà notre histoire à travers les nombreuses lettres que je lui avais envoyées tout au long de cette période.

Le Rabbi me fixa du regard et déclara : « Il faut vérifier les Mézouzot ! », puis il poursuivit : «Je lui souhaite un bon rétablissement et je vous souhaite de la conduire sous la ‘Houppa et de l’élever dans le chemin des Mitsvot et des bonnes actions ! » Je répondis Amen à voix haute et je m’empressai de prendre contact avec la Rabbanite.

Je lui transmis le message du Rabbi et lui demandai de faire vérifier les Mézouzot de notre maison ainsi que celle de la chambre d’internat où dormait notre fille. La Rabbanite avait une grande Émouna dans la parole des Tsadikim et elle donna à vérifier toutes les Mézouzot.

Une erreur fut découverte dans la Mézouza de la chambre d’internat. Le mot « Einékha » (« tes yeux ») avait été effacé.

Incroyable ! De si loin, les yeux du Rabbi avaient perçu la faille. Un scribe craignant D.ieu se dépêcha de corriger la Mézouza. Moins d’une journée ne s’était écoulée et le gonflement de l’œil commençait progressivement à se réduire. Chabbath, j’avais assisté à la réunion chez le Rabbi. Au moment où l’on distribuait les verres de vin, le Rabbi se tourna vers moi et s’exclama : « C’est sur la bonne voie ! »

Effectivement, deux jours plus tard, le gonflement de l’œil, qui avait duré 7 mois, avait totalement disparu, comme s’il n’avait jamais existé. Un vrai miracle ! Et nous étions encore dans l’attente des résultats de Dr Grennwald.

Lundi matin, le cœur battant, nous nous sommes rendus à la clinique. L’illustre Professeur, au visage sévère s’installa et nous lança un regard sérieux. Son front plissé annonçait de mauvais résultats. Soudain, il leva les yeux et demanda : « Où est la jeune fille ? » « Là-voici », je lui montrai ma fille qui était assise à mes côtés. « Non, pas elle, s'exclama-t-il avec le souffle coupé, celle dont l’œil est enflé ».

« C'est elle, Professeur », répondis-je fermement.

« Mais ses yeux n'ont rien. »

Et là, ce fut au tour du grand professeur, auquel des patients du monde s'adressent, de reconnaître que lorsque le Tsadik décrète, Hachem accomplit.

Et cette histoire a une suite qui n'est d'ailleurs pas moins impressionnante et qui nous illustre jusqu'où arrivait la force du Rabbi de Loubavitch qui réussissait à atteindre même les plus égarés.

De longues années après le décès du Rabbi de Loubavitch, je me trouvais à la communauté Tink du New-Jersey, et voilà que Chabbath matin, alors que j'entrais à la synagogue, un juif se mit à courir vers moi… Il était enveloppé de son Talith et se mit à pleurer comme un jeune enfant.

« Qui êtes-vous ? », lui demandai-je.

« Je suis le Professeur Eliezer Grennwald. Depuis le jour où vous étiez chez moi, ma vie a pris un nouveau tournant : j'ai découvert Hachem et j'ai fait Téchouva. »

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