D.ieu a créé un monde vaste, contenant d’innombrables personnes. Chacun d’entre nous a reçu une mission, qu’il doit accomplir en servant Hachem et en améliorant ses traits de caractère. La combinaison de tous ces rôles mènera le monde à la perfection.

Chaque homme constitue un monde entier. Et chacun d’entre nous a reçu les forces et les moyens lui permettant de réussir dans le rôle qui est le sien.

L’un va servir Hachem dans l’opulence, tandis que l’autre le fera dans le dénuement. D.ieu demandera à certains de sanctifier Son Nom en utilisant la qualité de gvoura, la bravoure, et à d’autres, celle du émet, la vérité.

Aux femmes également des rôles ont été distribués – l’une possède la qualité d’être appliquée et zélée et grâce à cela, son intérieur est toujours reluisant de propreté. Chez son amie, en revanche, les choses sont gérées avec indolence… En l’honneur de Chabbath, peu importe comment, la maison prendra pour quelques heures une autre apparence…

Celle-ci, pour le besoin de son rôle, a le mérite d’avoir les enfants les plus doués de la classe ; tandis que son amie, quant à elle, est confrontée à de grandes difficultés d’éducation.

Notre monde est comparé à un orchestre, regroupant d’innombrables musiciens. L’un doit jouer la première voix à la trompette, l’autre la deuxième au violon, et le troisième à la basse.

Une personne extérieure, qui n’a pas le sens musical, ne remarquera pas les petites erreurs. Pour elle, l’orchestre, dans son ensemble, joue à merveille.

Mais le mélomane, dont l’oreille entrainée ne manque pas une note, ne pourra faire abstraction d’aucun instrument. Et même si le musicien ne fait qu’une petite fausse note, il ressentira que la formation n’est pas parfaite.

C’est pourquoi, un homme doit dire : « Le monde a été créé pour moi », et savoir que le rôle qui lui a été assigné, lui-seul est capable de le remplir. Sans lui, le monde serait imparfait.

Celui qui le ressent et l’inscrit dans son cœur, sera comblé de joie, de satisfaction et aura le sentiment d’être en adéquation parfaite avec son rôle et les qualifications qu’il requiert.

 

Un juif pieux, accablé de souffrances, se vit poser la question suivante : comment était-il capable de supporter sa situation avec un visage si radieux et en étant si heureux de son sort.

Il répondit : « Lorsque je réfléchis au fait que je ne suis qu’une infime partie dans l’immense projet divin – je me sens gagné par une grande paix intérieure. Je sais que tout ce qui arrive s’inscrit dans ce projet… »

 

Avant que l’homme naisse, Hachem décrète s’il sera sage ou sot, pauvre ou riche, et  les conditions dans lesquelles il accomplira son service divin. C’est le moment également où sont déterminés le nombre de ses enfants et les épreuves qu’il devra surmonter – chaque détail s’associant au gigantesque processus calculé avec précision et qui englobe le monde entier.

Rabbi El’azar Ben Pédat était très pauvre, raconte le Talmud (Traité Ta’anit 25a). Une nuit, dans son rêve, il pria Hachem de lui offrir à manger.

Si tu veux avoir de quoi manger, lui répondit Hachem, je dois transformer le monde et le créer de nouveau !

Lorsque les rôles avaient été distribués à chacun avant la Création, il avait été fixé que Rabbi El’azar Ben Pédat servirait D.ieu dans la pauvreté. En demandant la richesse, il généra la nécessité d’un nouveau partage…

Quelqu’un qui aurait besoin de lunettes de faible correction n’ira pas réclamer les mêmes que son ami, dont la correction est plus élevée, uniquement parce qu’elles sont plus belles.


Si une femme adopte cette conception, elle méritera de vivre dans la sérénité. Savoir, qu’à chaque instant, elle remplit le rôle particulier que D.ieu lui-même lui a attribué et tente par tous les moyens à sa disposition de l’accomplir à la perfection, la remplira d’une paix intérieure incomparable.

Cette vision des choses fera taire ce sentiment de jalousie qui se réveille de temps à autres.


Extrait du futur livre "Une Vie de femme, près d'Hachem", aux Editions Torah-Box