Après la Shoa, les Nations ont pris plusieurs décisions pour ne pas qu’une telle tragédie - sans doute la plus terrible de l’Histoire universelle - ne se reproduise. C’est ainsi qu’on a ouvert un département des droits de l’homme dans le cadre de l’ONU et qu’a été créé un tribunal international - la CPI - installé à La Haye, chargé de juger et éventuellement de condamner les crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Les Nations dans leur grande majorité se montreront aussi favorables à la fondation de l'État d’Israël en Palestine en 1947, considérant cette faveur comme une forme de réparation envers le peuple juif, après ce qu’il endura pendant la guerre.

Si sur le papier, tout semble traduire un changement véritable dans l’attitude des Nations après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, la réalité est bien différente. L’ONU condamne régulièrement Israël et dernièrement la Cour Pénale Internationale a fait savoir qu’elle allait ouvrir une enquête concernant les “crimes de guerre” de Tsahal contre les Palestiniens lors de l’opération “Tsouk Eitan” en 2014. Quand on sait à quel point l’armée israélienne se conduit humainement avec les civils afin d’éviter de tuer des innocents, alors que le ‘Hamas lance ses roquettes à partir d’écoles d’enfants et d’hôpitaux, entretenant haine et pauvreté chez la population palestinienne, on ne peut qu’en conclure que derrière cette prise de position se cache un antisémitisme pur et dur, remontant en ligne droite à leur ancêtre Essav.

Cette constatation nous amène à reconsidérer la position des Nations et de l’Europe envers Israël lors de moments critiques de son Histoire, et en particulier alors que le jeune Etat hébreu se trouvait en grave danger : en 1948, lors de la guerre d’Indépendance ; en 1967 à la veille de la guerre des Six jours et en 1973 lors de l’offensive de l’Egypte et de la Syrie qui commença le jour de Yom Kippour. Etonnamment, à chaque fois, les Nations ont adopté une position “neutre”, que l’on pourrait assimiler dans d’autres circonstances à de la non-assistance à personne en danger. 

En fait, on peut observer de façon récurrente une attitude très caractéristique de l’Europe face à Israël : lorsque l’armée israélienne a le dessus sur ses ennemis durant les différents affrontements de son histoire, on s’empresse d’appeler à un cessez-le-feu. Par contre, chaque fois qu’Israël riposte à des attaques, les Nations appellent à la retenue. Enfin lorsqu’Israël fait la paix avec ses voisins arabes, soudain l’Europe se tait et n’exprime ni satisfaction, ni vœux de réussite. Mais pour les accords d’Oslo en revanche, qui ont causé tant de peines et de pertes en vie humaine chez les Israéliens, on a ouvert le champagne avec en surplus l’attribution de prix Nobel, même à un criminel comme Yasser Arafat. 

En fait, la seule option de paix qui est proposée à Israël est celle qui la mettra en danger. Toute autre formule d'arrangement fait grincer les dents de certains dirigeants européens. L’ attitude de certaines Nations est pour le moins ambigüe : n’y a-t-il pas  parmi elles certaines qui, regrettant l'interruption du programme entamé par les Nazis de détruire le peuple juif, recherchent des volontaires pour terminer le travail ?!

Lors du Séder, nous lisons dans la Haggada en levant une coupe de vin le chant “Véhi Ché’amda…” qui demeure on ne peut plus actuel : la promesse de D.ieu à nos ancêtres de notre immortalité. 

Nous espérons que très bientôt, s’accomplisse le serment de l’Eternel, énoncé par le prophète ‘Ovadia (1, 21) de juger Essav a la fin des temps et d’instaurer alors pour toujours le règne d’Hachem.