Tout de suite après le décès de Lévi fils de Ya'acov, l’Egypte dévoila son vrai visage aux Hébreux. Sauvée de la banqueroute par Yossef et ses conseils de gestion donnés à Pharaon, l’Egypte, une fois remise à flot, va rendre tout le “bien” qu’elle a reçu en soumettant en esclavage les descendants du peuple qui l’a aidée. Ainsi, les Hébreux furent soumis aux travaux forcés pendant 86 ans, sur leurs 210 années passées en Egypte. C’est ainsi que débute le livre de l’Exode, dans la Bible.

A-t-on des traces de l'esclavage des Hébreux dans l’Histoire ?

Le papyrus de Brooklyn 35.1446

Le papyrus de Brooklyn 

Conservé au Brooklyn Museum de New York, daté du règne de Sébekhotep III (fin du Moyen Empire, vers 1740 avant notre ère environ), ce papyrus, précieux pour les égyptologues en vertu des nombreuses informations qu’il fournit sur l’époque, établit notamment une liste d'une centaine d'esclaves devant être déplacés. La moitié d'entre eux portent des noms sémitiques, comme par exemple Mena’hem ou Achèr. D’autres portent des noms égyptiens, proches des significations que donnaient les Hébreux : Haiimi (qui signifie « où est mon père ? » en égyptien), Hiabi-ilu  (également traduit par « où est mon père ? »), Abi (encore pour « mon père »), Shepra, Aduna (c'est-à-dire « mon seigneur »), Aqaba (à rapprocher de Jacob) et Iun-er-Tan (qui peut signifier « peut-on rentrer au pays ? »).

Le statut de ces esclaves étrangers présente quelques similitudes avec celui de Yossef lorsqu’il était lui-même esclave. Plusieurs esclaves portent le titre de « serviteurs sur la maison » (hry-per), qui correspond au rang de Yossef lorsqu'il est employé par Potiphar. Souvent, les esclaves étaient également dotés d'un deuxième nom égyptien, comme ce fût le cas pour Yossef, surnommé Tsfénat Panéa’h par Pharaon.

La délivrance du peuple d’Israël par les dix plaies d’Egypte

Après de longues années de servitude, la délivrance tant espérée arrive enfin. Moïse « sauvé des eaux » comme le Midrach l’explique, fut le premier libérateur du peuple juif. Par lui, D.ieu étendit son bras vengeur, au travers de dix terribles plaies qui désolèrent l’Egypte.

Là aussi, l’archéologie nous donne de claires indications sur ces vérités historiques. 

Le papyrus d’Ipou-Our

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Le papyrus d’Ipou-Our

 

Le papyrus du scribe Ipou-Our raconte la même catastrophe que celle décrite dans le Livre de l'Exode. Ce papyrus d’Ipou-Our est actuellement conservé au Musée des antiquités de Leyde en Hollande sous la référence 344 (recto).

Découvert près de Memphis, en Egypte, au début du 19ème siècle, il a été traduit en 1909 par un grand égyptologue anglais, Sir Alan Henderson Gardiner, spécialiste de l'écriture hiératique. En effet, le texte de ce papyrus est écrit en cursive égyptienne antique, appelée aussi hiératique, une écriture dérivée des hiéroglyphes sculptés dans les monuments de l'Egypte antique.

Ce papyrus, daté de la XIXème dynastie (pendant le Nouvel Empire), est une lamentation qui déplore le fait que les esclaves abandonnent leur maître et se rebellent. Il décrit de violents cataclysmes en Egypte : le Nil changé en sang, la famine, la sécheresse, la fuite d'esclaves emportant les richesses des Egyptiens, et la mort ravageant tout le pays. Écrit par le scribe Ipou-Our, ce papyrus semble être le récit d'un témoin oculaire d'une terrible catastrophe qui s'est abattue sur le royaume d'Egypte.

Comparons les écrits du papyrus d’Ipou-Our avec ceux du livre de l’Exode :

Selon le Professeur Velikovsky, qui retrace de nouveau la généalogie des rois d’Egypte, ce papyrus correspond de façon exacte à l’époque de la sortie d’Egypte, conformément à la date qui est acceptée par la tradition juive. Le papyrus d’Ipou-Our serait donc un compte rendu exact « de ce qui s’est passé ».

Le récit de la Torah est véridique et prouvé

De jour en jour, nous découvrons que les vérités écrites dans notre sainte Torah concordent parfaitement avec la réalité des faits. Bien que la Torah n’ait pas besoin de preuves pour établir son authenticité, ces trouvailles renforcent inéluctablement notre Foi, la promouvant au rang de savoir fiable et avéré. Grâce à cela, nous pouvons renforcer tous les autres aspects de notre service divin et être fiers de notre judaïsme.