Sommes-nous conscients de l’extraordinaire monde qui nous entoure ?

Réalisons-nous que, sans l’infinie bonté du Créateur, nous ne pourrions pas exister ?

La « nature » regorge de milliers d’exemples capables de nous conduire à l’extase et à une reconnaissance illimitée vis-à-vis du Créateur. Pourtant, l’Homme, né dans un univers si parfait à l’origine, s’est habitué à cette symphonie sublime au point qu’il n’y prête plus attention, la qualifiant de « normale ».

D’autres facteurs, comme le manque de méditation sur ce qui nous entoure et la course frénétique visant à consolider notre assise matérielle, sont les causes de l’éloignement de l’Homme de cet émerveillement pourtant si fondamental.

Le roi David affirme dans ses Psaumes : « Les cieux racontent la gloire de D.ieu, et la puissance des œuvres de Ses mains relate le firmament ». (Psaumes 19, 2)

C’est, effectivement, en partie en contemplant la nature, que nous en venons à connaître l’œuvre du Saint béni soit–Il et à s’attacher à Lui. (Rambam)

Essayons d’analyser un peu les merveilles qui se cachent sous nos yeux, à travers l’exemple du cycle des pluies.

Le cycle des pluies

Le cycle des pluies est l’un des mécanismes les plus essentiels qui soit dans le monde. Sans lui, toute vie serait abolie. Plusieurs facteurs composent cet extraordinaire mécanisme, tous complémentaires les uns les autres. Si l’un des facteurs venait à manquer, ou à ne pas être synchronisé, l’ensemble du cycle échouerait.

Le cycle des pluies, en résumé

Les grandes masses d’eaux contenues dans les mers et les océans sont partiellement évaporées par le soleil qui agit sur elles comme une puissante pompe les concentrant en nuages. Les vents jouent le rôle de courroies de transport qui déplacent les nuages au-dessus de la Terre. Le refroidissement de l’air contraint les nuages, qui ne peuvent plus supporter la masse de l’eau, à se déchirer pour y déverser leur contenu : la pluie.

Ainsi, la Terre est nourrie, les végétaux sont abreuvés et l’espèce animale est entretenue. La force de gravité contraint le surplus d’eau à s’écouler à nouveau dans les mers où le cycle est prêt à redémarrer.

La précision infinie des phénomènes météorologiques

Si le soleil était plus petit ou plus éloigné de la Terre qu’il ne l’est, le taux d’évaporation serait trop faible pour approvisionner la pluie vers la Terre. A l’inverse, si le soleil était plus grand ou plus proche de la Terre, le taux d’évaporation rendrait la vie impossible, car toute vie serait déshydratée.

Quant aux vents, s’ils ne fonctionnaient pas comme ils le font, la distribution de la pluie serait irrégulière et l’intérieur des continents désertique.

Si la force de gravité de la Terre était plus faible, la pluie ne pourrait pas tomber et ne pourrait pas se jeter dans la mer pour recommencer le cycle des pluies. Si la force de gravité était plus puissante, la pluie s’abattrait comme une grêle et détruirait toute la végétation.

Si la Terre tournait plus lentement autour de son axe, la journée serait trop longue et le soleil déshydraterait la végétation.

L’analyse du cycle des pluies

Une autre observation étonnante à propos des pluies est qu’elles ne s’entrechoquent pas entre elles.

Le Talmud affirme en effet que D.ieu a octroyé à chaque goutte d’eau un trajet qui lui est propre depuis les nuages, car, sans cela, le monde ne subsisterait pas. (Traité Baba Batra 16a)

Imaginons un instant ce qui se passerait si seulement deux gouttes d’eau venaient à emprunter le même chemin : elles fusionneraient pour former une masse plus lourde que deux gouttes séparées. La force de gravité les ferait tomber plus rapidement sur les autres gouttes, se mêlant ainsi pour devenir une grande masse d’eau homogène, une flaque d’eau géante au-dessus de notre tête, menaçant ainsi toute l’humanité.

Même lorsque les vents soufflent, aucune goutte ne touche sa voisine. Toute l’énorme masse d’eau qui tombe du ciel adopte une trajectoire oblique, et ce, dans une parfaite harmonie.

La transformation de la pluie

En hiver, la pluie tombe sous forme de flocons de neige qui couvrent la surface de la Terre comme une couverture de laine. L’air emprisonné dans cette “couverture de laine” est un isolant qui protège du gel les végétaux, leurs racines, ainsi que les précieux insectes qui sont indispensables au bon fonctionnement de la nature.

La teinte blanche de ces flocons renvoie par réflexion les rayons du soleil et retarde la fonte des neiges. Au printemps, la fonte des neiges se fait graduellement pour fournir l’eau nécessaire à la végétation sans toutefois la submerger, ce qui étoufferait le processus de germination.

Pour finir

Ce sont autant de signes d’une Intelligence suprême que de témoignages de bienveillance vis-à-vis de la Création, en particulier envers l’Homme, joyau de la Création, celui qui en est le centre et la raison d’être.

Owen Jay Gingerich, professeur d’astronomie et d’histoires des sciences de l’Université d’Harvard, Senior astronome émérite, a déclaré : « Pour moi, la croyance en une cause d’un D.ieu Créateur, donne une compréhension de la raison pour laquelle l’Univers semble conçu pour l’existence d’êtres intelligents et auto-réfléchissants ».

Si nous observons l’Univers dans sa juste valeur en ôtant nos préjugés et notre ancienne vision, celle qui nous fait croire qu’on sait déjà, c’est un nouveau monde qui s’ouvre à nous, un monde où l’Homme se sent aimé de D.ieu, et humble à l’approche de la grandeur Divine.