Le signe du Bélier (« Talé » en hébreu) correspond au mois de Nissan (vers avril). Découvrez toutes les particularités de ce Mazal dynamique et fougueux !

Bélier/Talé

Mois : Nissan (approx. avril)

Chiffre : 1

Tribu : Réouven

Pierre : le rubis

Elément fondamental : le feu

Planète : Mars

Sphère : Tiférèt/splendeur

Nissan, la tête des mois

Le mois de Nissan est appelé par la Torah le « premier des mois » et « la tête des mois » (Chémot 12,2). C’est le mois du printemps par excellence (caractérisé par le fameux « ménage de printemps » !), dit Aviv en hébreu. D’ailleurs, le terme même de Nissan est à rapprocher de celui de Nitsan, qui signifie « bourgeon », ainsi qu’à celui de Ness, qui signifie « miracle », en référence aux nombreux miracles qui eurent lieu durant ce mois. De même, si on coupe le mot Aviv (אביב) en deux, on obtient אב-י''ב, soit le « père des 12 » (sous-entendu des 12 mois de l’année).

Le mois de Nissan comporte un grand nombre d’événements d’une importance capitale pour le peuple juif : mois de la sortie d’Egypte et des miracles qui l’accompagnèrent, c’est aussi celui du début du décompte du ‘Omer, celui de la bénédiction sur les arbres en fleurs (Birkat Haïlanot), de la bénédiction sur le soleil (qui tombe une fois tous les 28 ans) et bien sûr de la fête de Pessa’h, sans doute l’une des fêtes les plus importantes du calendrier juif. Dans le futur, c’est en Nissan que le peuple juif connaitra la Délivrance finale.

Mois du ‘Hessed, de la fraternité et de l’équilibre

Le mois de Nissan est caractérisé par un déferlement de ‘Hessed en ce monde ; c’est en effet en Nissan que D.ieu prodigua d’innombrables bienfaits au peuple juif en le libérant d’Egypte et en lui faisant traverser la mer des Joncs, tuant après lui tous ses ennemis. La bonté de D.ieu réveille la nature et permet aux arbres, plantes et autres végétaux de fleurir, déversant sur le monde un flot de bénédictions et de renouveau.

C’est en Nissan que les Juifs expriment leur fraternité par la Mitsva de Kim’ha Dépiss’ha, qui consiste à soutenir nos frères nécessiteux à l’approche de la fête de Pessa’h. A l’image du peuple juif réuni au pied du mont Sinaï « comme un seul homme avec un seul cœur », Nissan est une période particulièrement propice à la paix, à la réconciliation et à l’union.

Nissan est aussi le mois de l’équilibre : celui entre le ‘Hessed et le Din (puisque D.ieu libéra Son peuple tout en châtiant les Egyptiens), celui du climat (idéal à cette période de l’année), mais aussi au niveau horaire (puisque c’est le seul mois durant lequel la durée du jour égale celle de la nuit).

C’est le mois de l’élévation par excellence : à l’image de la nature qui s’éveille à la vie, les natifs de ce mois ont eux aussi la capacité de s’élever spirituellement à la vie – la Torah, appelée « source de vie ».

Un agneau qui peut devenir bélier !

En réalité, le terme de Talé en hébreu ne signifie pas « bélier », mais « agneau ». L’agneau est un animal Cachère, paisible, doux, docile et humble. Employé pour le sacrifice de Pessa’h, sa laine, sa viande, son lait, ses organes internes et ses cornes sont tous utiles à différents niveaux.

Par contre, si le Talé ne fait pas l’effort de travailler son caractère – et c’est là tout le défi des natifs de ce Mazal –, il devient un bélier incontrôlable, agressif, bagarreur, débauché, orgueilleux, impulsif et entêté ! A l’image d’un feu dévorant, qui est son élément fondamental, c’est à toutes ces terribles tares que s’expose le Talé s’il ne maîtrise pas sa nature ; en revanche, s’il canalise ses tendances positivement, il devient un être d’exception, qui sera apprécié tant de D.ieu que des hommes.

Un amoureux du don et des créatures

La nature profonde du Bélier le pousse à prodiguer le bien autour de lui. Doté d’une grande responsabilité, il s’applique à combler à tout prix les manques de son entourage (non sans une pointe d’indélicatesse parfois…). Au point que l’on pourrait presque affirmer que priver le Bélier de la faculté de faire du bien revient à le priver d’air !

A l’image des béliers qui vivent en troupeaux et qui aiment en prendre la tête, les natifs de ce mois aiment eux aussi vivre bien entourés. Leader-né, le Bélier aime être premier en tout. Affectueux et chaleureux, il est toujours à la recherche de bonne compagnie à laquelle il prodigue ses bienfaits aussi bien au niveau matériel que moral. De plus, comme il sait reconnaître ses erreurs et se remettre en question, ses amis apprécient sa souplesse et sa bonté de cœur.

C’est d’ailleurs pourquoi le Bélier doit prendre bien garde de ne s’entourer que de personnes bienveillantes qui sauront l’apprécier sans le jalouser : très enclin à subir le mauvais œil, le Bélier suscite souvent la convoitise de son entourage, ce qui peut être la source de grands préjudices !

Sa force est dans sa bouche, mais… attention !

Pessa’h, qui tombe en Nissan, peut également être lu comme Pé Sa’h, soit « la bouche qui parle ». L’une des Mitsvot principales de la fête de Pessa’h consiste à raconter la sortie d’Egypte, d’où la Haggada, qui vient du terme Léhaguid, « raconter ». A l’instar de Moché Rabbénou, chef spirituel incontesté du peuple juif qui se vit accorder le don de la parole par Hachem pour affronter Pharaon et libérer les Hébreux, de même les natifs de ce signe possèdent un don oratoire que l’on peut qualifier de hors du commun… Sachant convaincre et rallier à leur cause leur auditoire, les Béliers excellent dans toutes les professions liées à la parole.

Comme l’on s’en doute, cette propension à la parole implique également des risques : parler de sujets futiles, proférer des paroles blessantes ou encore se vanter de leurs qualités n’est assurément pas la meilleure manière pour les Béliers de mettre à profit leur don oratoire ! L’un des grands challenges du Bélier sera justement de canaliser cette tendance pour prodiguer le bien, notamment en étudiant et en enseignant la Torah.

Doté d’un orgueil assez prépondérant (à l’image du ‘Hamets qui doit être pourchassé et détruit), le Talé doit veiller à rester discret et à ne pas étaler devant les autres ses hauts faits et ses projets. Très enclin à la colère, le Bélier a du mal à se maitriser dès lors qu’il se trouve contrarié.

Une autre caractéristique du Bélier est sans doute l’énergie débordante dont il est animé : incapable de rester en place, il aime se lancer dans de nouveaux projets, découvrir de nouveaux horizons et voyager. Le sport est pour lui un bon moyen de canaliser son trop-plein de vitalité.

Enfin, l’hyper-sensibilité qui le caractérise, doublée d’une propension assez marquée à l’entêtement, peut entrainer le Bélier dans des conflits avec son entourage, car ce qu’il déteste plus que tout, c’est qu’on lui dicte sa conduite ! Même s’il s’avère être une personnalité bien équilibrée, le Bélier a tout à gagner à suivre les conseils bienveillants que lui procure son entourage.

Je m’améliore

Equilibrés, pleins de vie, altruistes et sensibles, les Béliers ont tout pour plaire. Pour mettre pleinement à profit le potentiel qui est le leur et éviter de tomber dans les travers qui guettent leur Mazal, les Béliers doivent s’employer à :

- S’adonner à l’étude et à la diffusion de la Torah, ce qui leur permettra à la fois de canaliser dans la bonne direction leur énergie débordante, mais aussi à utiliser leur parole à bon escient. Ce qui constitue l’un des principaux challenges de leur existence !

- Se détacher de l’égocentrisme et travailler sur l’humilité : une fois acquise, cette vertu les rendra d’autant plus appréciables aux yeux des hommes, mais aussi et surtout de D.ieu.

- Acquérir la patience, mère de la sérénité d’esprit, qui les aidera à gérer leur tendance à la colère et à l’impulsivité.

Cet article a été inspiré par les cours du Rav David Touitou sur l'astrologie juive. Pour acheter son livre, http://torathaim.net/?page_id=5306

Remarque : L’astrologie est une science qui existe depuis la nuit des temps et dont les Sages de la Torah ont établi les grands principes, notamment dans les Pirké Dérabbi Eliezer (Ier siècle), le ZoharHakadoch (IIème siècle), et le Talmud (III-Vème siècle). Ainsi, si le judaïsme voit en l’astrologie une science fiable, elle ne la considère pas pour autant, contrairement aux autres Nations, comme une science exacte. L’individu n’est pas soumis de manière absolue aux données astrales. Rejetant la notion de déterminisme, le judaïsme soutient au contraire que le libre arbitre permet à l’homme de s’élever au-delà de ses tendances foncières et de sa destinée astrale. La série d’articles sur les signes du zodiaque d’après les écrits de nos Sages a donc pour but de tracer les grandes caractéristiques relatives à chaque signe afin de : 1. Nous permettre de juger autrui de manière indulgente, lorsque certains comportements nous dérangent (car nous comprendrons qu’ils lui sont légués par son signe), 2. De mieux nous connaître et de corriger ainsi certaines de nos tendances négatives.