Le lion : un roi noble et majestueux

Le signe du Lion (« Arié » en hébreu) correspond au mois d’Av (vers août). Découvrez toutes les particularités de ce signe lié à la royauté, à la noblesse et au rayonnement !

Lion/Arié

Mois : Av (approx. août)

Tribu : Yissakhar

Sphère : la splendeur/Hod

Pierre : le saphir

Elément fondamental : le feu

Av, pour le meilleur et pour le pire

Le mois d’Av est un mois tout en contraste. Il est à la fois celui du malheur et de l’espoir. D’un côté, il s’agit évidemment du mois le plus difficile de l’année juive. C’est en ce mois en effet que les explorateurs, mandatés afin d’établir un état des lieux sur Erets Israël, faillirent à leur mission en médisant de celle-ci et semèrent le désespoir parmi les enfants d’Israël dans le désert. La suite de ce triste épisode est connue : le peuple se lamenta en vain sur son sort et prêta de mauvaises intentions à Hachem Qui l’avait sauvé d’Egypte, entrainant ainsi un châtiment pour toutes ses générations. D.ieu déclara en effet : « Vous avez pleuré en vain cette nuit-là, Je décréterai sur vous de bonnes raisons de pleurer pour les générations à venir ! » (Midrach rapporté par Rabbénou Bé’hayé).

C’était le 9 du mois d’Av. Depuis cette nuit tragique, nombre des calamités qui s’abattirent sur le peuple juif eurent lieu justement à cette date : la destruction des deux Temples de Jérusalem, l’expulsion des Juifs d’Espagne, le déclenchement de la Première Guerre mondiale, etc.

Pourtant, paradoxalement, le mois d’Av porte en lui les germes de la consolation et de la délivrance future – c’est pourquoi, on a coutume de l’appeler Ména’hem Av (« la consolation du mois d’Av »). Plus que cela encore, c’est en Av qu’ont lieu les évènements les plus heureux pour le peuple juif : le Machia’h est en effet appelé à naitre en date du 9 Av et, quelques jours plus tard, le 15 Av (Tou Béav), est le jour le plus joyeux de l’année, celui où le peuple juif se réunifia à l’époque des Juges et où les mariages inter-tribus furent à nouveau permis.

Finalement, le mois d’Av est la synthèse de la résilience juive : un malheur n’est jamais complet, il appelle toujours et forcément des jours meilleurs.

Av, quand la joie est voilée

« Dès le début du mois d’Av, on diminue la joie », enseignent nos Maîtres dans la Michna (Ta’anit 26,2). Or, les maîtres de la Kabbala expliquent que la tristesse – le manque de joie – qui caractérise ce mois est intimement liée au manque de pudeur. Ainsi, les difficultés liées au mois d’Av découlent en partie du fait qu’il s’agit d’un mois chaud, où la pudeur est bafouée sur une grande partie du globe et où la pureté du regard est mise à rude épreuve. C’est d’ailleurs par les yeux que fautèrent les explorateurs : exposés à certaines réalités déstabilisantes ayant cours en Erets Israël, ils firent preuve d’un mauvais œil en les interprétant de manière négative.

L’élément fondamental de ce mois est le feu, celui du soleil qui darde ses rayons sur le monde, le réchauffe et l’éclaire. Le soleil est en outre le roi des luminaires, celui dont le rayonnement s’étend sur les autres astres de la constellation. Naturellement, nous retrouvons toutes ces caractéristiques chez les natifs de ce mois…

Le lion : un roi bon et juste

Les natifs de ce Mazal sont à l’image de l’animal qui les représente : nobles, majestueux et charismatiques, ils aiment régner et rayonner tout autour d’eux. Dotés de qualités exceptionnelles, intelligents, courageux et ambitieux, les lions sont appréciés de leur entourage qui succombe littéralement sous leur charme indéniable. Comme ils sont liés au feu, les lions sont des êtres très chaleureux, ardents, qui ont généralement le dessus sur toutes les difficultés (comme le feu qui a le dessus sur les autres éléments). Leurs nombreux atouts expliquent aussi qu’ils aient une grande facilité à créer des relations sociales : toujours bien entourés, ils savent se faire apprécier et établir des liens de qualité avec leur entourage, malgré une tendance assez prononcée à se montrer sélectifs dans leurs relations.

Il est vrai que les lions ont toutes les raisons du monde d’être estimés : dotés d’un grand sens de la justice et de la compassion, ils aiment venir en aide aux autres, les gratifier de leurs conseils et offrir leur soutien financier (qui est souvent très généreux !). Ils n’ont pas peur de se mesurer aux défis de l’existence et emploient toute leur ingéniosité pour les surmonter. Soit dit en passant, le fait d’aider les autres à régler leurs problèmes constitue aussi pour le lion un moyen de s’imposer à eux… Bons vivants, leur joie de vivre est communicative et leur permet de redonner le sourire à leur entourage. Autre qualité : les lions savent déceler le bien chez leurs pairs, le mettre en valeur et remonter ainsi le moral de leurs troupes !

Un roi soleil

Les lions, à l’image de l’animal qui les symbolise, sont des rois-nés, qui aiment attirer sur eux tous les regards et régner sur leur entourage. Ils possèdent effectivement toutes les qualités pour être des guides et des leaders, mais seul bémol, ils souffrent en parallèle d’un orgueil proéminent. Ne craignant pas de faire preuve d’autoritarisme, le lion a une tendance à prendre le contrôle de toutes les situations qui se présentent à lui. Comme ils ont beaucoup (trop ?) d’assurance, les lions font souvent fi des conseils des autres et des règles de sécurité : ils poursuivront ainsi leurs objectifs avec détermination, voire avec témérité, n’hésitant pas à se mettre en danger et n’acceptant que très difficilement l’échec et le fait de ne pas obtenir tout ce qu’ils désirent. En outre, ils souffrent souvent d’un manque d’autodiscipline, dû au fait qu’ils surestiment leurs capacités et ont tendance à « se reposer sur leurs lauriers »…

Un besoin insatiable de reconnaissance

C’est du reste là que réside toute la problématique de ce signe : sa nature le poussant à rayonner, le lion a un besoin maladif de reconnaissance. Il est prêt à tout entreprendre pour obtenir l’approbation des autres, même s’il faut pour cela dépenser toute son énergie au détriment de la poursuite de valeurs plus essentielles. L’estime des autres est son moteur, et lorsqu’il parvient à l’obtenir, celle-ci vient alors flatter son égo (un peu démesuré parfois…). Très susceptible et narcissique, le pire châtiment qu’on puisse lui imposer est de signifier au lion que son aide ou que ses efforts sont inutiles…

Parfois agressif lorsqu’il ne parvient pas à attirer sur lui tous les regards, le lion est en revanche un être souple, qui pardonne facilement et ne garde jamais rancune bien longtemps. Il gagnerait cependant à modérer son tempérament ardent, qui le mène parfois à avoir des réactions un peu trop acerbes.

Lorsqu’il exerce son rôle d’éducateur, le lion est très proche de ceux qui sont sous sa houlette : sincèrement inquiet de leur réussite, il leur offrira sa proximité, sa bienveillance et sa générosité jusqu’à les mener vers la réalisation de leurs projets.

Je m’améliore

Le lion, cet être d’exception, ce roi noble, juste, bon et plein de compassion, a toutefois un défaut – qui peut s’avérer fatal : sa soif insatiable de reconnaissance. Pour pouvoir rayonner pleinement grâce aux qualités exceptionnelles dont il a été gratifié, le lion va devoir :

- Renoncer à son projet d’être admiré de tous : si rechercher l’estime des autres est chose bien naturelle, en revanche, transformer cela en objectif de vie est erroné aussi bien que néfaste. Il est donc essentiel pour le lion de renoncer à plaire à tous et concentrer ses efforts sur l’accomplissement de la volonté d’Hachem ;

- Travailler son humilité : le lion est un roi, certes, mais dans la Torah, un roi est avant tout un être capable de s’effacer pour se soucier d’autrui ! Comme il possède la capacité à déceler la détresse chez les autres, il doit cultiver l’humilité qui lui permettra d’être véritablement apprécié de son entourage ;

- Acquérir la Emouna (foi en D.ieu) et pratiquer la Hitbodédout (s’isoler pour parler à D.ieu) : en plaçant sa confiance en Hachem, le lion parviendra à accepter plus facilement les échecs de la vie et comprendra que les résultats de ses efforts ne sont pas entre ses mains ;

- Multiplier l’étude de la Torah et la Téfila : l’étude de la Torah (représentée par l’eau, le seul élément qui ait le dessus sur le feu) purifiera son regard et ses pensées, tandis que la prière sincère dite pour la réussite du peuple juif aura son effet dans le Ciel et lui permettra d’attirer la bonté Divine sur ses frères.

Cet article a été inspiré par les cours du Rav David Touitou sur l'astrologie juive. Pour acheter son livre, http://torathaim.net/?page_id=5306