Que notre sainte Torah est belle, étant un guide pour la vie, pour notre vie... Le Livre le plus long des cinq livres de la Torah est celui de la Genèse, relatant les aventures merveilleuses de nos ancêtres. Au fil des Parachiot, nous allons évoluer en symbiose avec leurs actes, nous inspirant à entamer cette nouvelle année du bon pied !

À la fin de la Paracha de Noa'h (Noa'h 11:29), notre ancêtre Sarah fait son apparition avec ses deux autres prénoms : Isca, puis Saraï.

Isca, son prénom de jeune fille, fait allusion au regard. Elle avait à la fois le don de prophétie qui l’accompagna tout au long de sa vie, et elle était admirée pour sa beauté physique. "Isca" est aussi issu de la racine du mot « aristocratie » soulignant sa grandeur, comme l'enseigne Rachi : ses traits de caractères exceptionnels. Elle avait tout pour elle, mais elle a su canaliser son potentiel pour ne pas l’exhiber à outrance, ce qui lui a fait mériter son niveau d’exception.

Après son mariage, elle fut nommée Saraï, qui signifie "ma princesse", consacrant dorénavant sa beauté et son statut de princesse uniquement à son mari : Avram.

Le Maharal de Prague nous enseigne qu’à l’image de Sarah, chacune d’entre nous a deux missions dans le monde : celle de jeune fille depuis notre naissance en tant qu’être indépendant qui va apprendre à se connaitre et à exprimer son unicité. Puis celle d’épouse, nous élevant à un niveau supérieur en unissant notre force à celle de notre mari, et donc en faisant grandir notre potentiel initial.

Mais il y a encore un troisième niveau que Saraï gagna à l’âge de quatre-vingt-dix ans. (Lekh Lekha 17:15). Hachem la nomma Sarah : la lettre "Youd" fut remplacée par le « Hé » en même temps qu’Avram fut nommé Avraham.

Le Midrach Raba (Béréchit 47:1) nous enseigne que c’est Sarah qui donna la moitié de la dernière lettre de son prénom en cadeau à son mari afin qu’il monte de niveau : se préparant ainsi à devenir le père d’Its'hak, leur fils unique, mais aussi celui d’une multitude de nations.

En ayant fait don d’elle-même afin d’aider son mari à grandir et à réussir sa mission, elle mérita d’engendrer un fils à un âge très avancé.  Elle s’éleva aussi du statut de princesse pour son mari, à celui de LA princesse universelle, comme l'enseigne Rachi : elle devint alors Sarah, mère d’une multitude de nations.

Notre mère Sarah a su, dès le début de sa vie, faire les bons choix afin de préserver sa beauté et ses qualités de jeune fille. Une fois mariée, elle unit son potentiel à celui de son mari et lui réserva tout son charme. Elle se soucia également de la réussite spirituelle de son époux, et de ce fait, ils méritèrent tous deux un plus haut niveau.

Que nous puissions toutes nous inspirer de ses actions exemplaires afin de nous épanouir pleinement à chaque étape de notre vie, tout en canalisant notre potentiel, notre beauté intérieure et extérieure, dans les voies saintes de la Torah, des Mitsvot, et en particulier dans la Mitsva essentielle de la femme juive : la Tsni'out !