Combien est notre allégresse que de pouvoir servir Hachem tout au long de la journée, soit en nous habillant élégamment, soit avec un maquillage délicat, des accessoires discrets, ou en parlant avec un langage digne de la princesse que nous sommes ! Essayons de toujours concevoir, vivre et appliquer la Mitsva de la Tsni'out avec joie et entrain. Un moyen unique de nous rapprocher d’Hachem est de Lui montrer notre engagement sincère et éternel.

La Tsni'out : Une règle d’or ou de cuivre ?!

« Tu feras une cuve de cuivre, avec son support en cuivre, pour les ablutions ; tu la placeras entre la Tente d'assignation et l'autel, et tu y mettras de l'eau. Aharon et ses fils y laveront leurs mains et leurs pieds. Pour entrer dans la Tente d'assignation, ils devront se laver de cette eau, afin de ne pas mourir ; de même, lorsqu'ils approcheront de l'autel pour leurs fonctions, pour la combustion d'un sacrifice en l'honneur de l'Éternel ».

Le but de cette cuve en cuivre était plus de sanctifier les Kohanim que de les laver. Les mains et les pieds représentant les deux extrémités du corps : les uns étant en haut et les autres en bas. En les sanctifiant, nous révèle le Ramban, les Kohanim montrent leur dévotion totale pour les services qu’ils s’apprêtent à accomplir.

Nous aussi chères amies, cette Mitsva chérie qu’est la Tsni'out, nous accompagne H24, nous permettant de faire la volonté de notre Créateur, avec tout notre corps : de la tête aux pieds !

Pourquoi cette cuve en cuivre est mentionnée bien après tous les autres ustensiles ? Parce que les autres objets servaient à faire reposer la présence Divine dans le Tabernacle, alors que la cuve va aider les Kohanim  à se préparer à accomplir leurs missions.  [1]

Nos vêtements, nos foulards, nos parfums, notre maquillage ou nos accessoires sont comme cette cuve en cuivre ! Ils nous assistent pour nous préparer à réaliser notre mission de princesse d’Israël ! Que nous soyons mères, épouses, jeunes filles ou grands-mères, notre tenue vestimentaire, notre attitude ou notre langage vont nous aider, voire nous pousser à respecter d’autres Mitsvot et donc à avancer spirituellement, chacune a son rythme. On arrivera alors à ce que ce soit « une règle constante pour lui et pour sa postérité, dans toutes leurs générations ».

Parfume-toi pour Hachem !

« Ce parfum que tu composeras, vous n'en ferez point un semblable pour votre usage : ce sera pour toi une chose sacrée, réservée au Seigneur ». Hachem ordonna à Moché de composer les encens faits de onze ingrédients permettant aux enfants d’Israël de servir Hachem en Lui procurant du plaisir.

Notre parfum est sacré, donnons du plaisir à Hachem en le choisissant délicat et léger ! Pour les femmes mariées, nos maitres considèrent l’usage des senteurs principalement à la maison afin de plaire à nos maris et ainsi renforcer nos liens avec nos chers et tendres époux. Evidemment que dehors nous pourrons nous parfumer avec parcimonie et avec des senteurs douces. [2] Ainsi, on élèvera cet acte exquis au niveau d’une « chose sacrée, réservée au Seigneur ».

La beauté du Chabbath

« Et toi, parle aux enfants d’Israël en ces termes : toutefois, observez mes Chabbatot car c’est un symbole de Moi à vous dans toutes vos générations, pour qu’on sache que c’est Moi, l’Éternel qui vous sanctifie. »

Le Chabbath, ce moment magique de rencontre entre le matériel et le spirituel, entre Hachem et son peuple. Un moment de délices, de chants, de joie où tout est beau, où tout est bon, où tout est un.

Comme nous l’avons lu dans la Méguila d’Esther « Car on ne doit pas passer les portes du palais vêtu de toile de jute, c’est-à-dire de vêtements ordinaires et inconvenants » [3]. Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne [4] que ce verset fait allusion au palais du Roi des rois : Hachem Yitbarakh !

C’est donc le moment de nous parer de nos plus jolies tenues, de porter nos bijoux et de se maquiller, le tout avec délicatesse et modération qui seront synonyme d’élégance pour un look Chabbath-Tsni'out assuré !

 

[1] Le Sforno

[2] Rav Falk, Oz Véhadar Lévoucha

[3] Esther (4 :2)

[4] Sefer Ha’hinoukh, Mitsva 149