Grâce à D.ieu, chaque semaine, nous évoluons avec nos ancêtres, enrichies par leurs actes grandioses. Chaque mot de la Paracha cache un sens profond nous éclairant dans notre 'Avodat Hachem (notre service divin), mais aussi nous guidant pour raffiner nos actions, nos pensées et notre « façon d’être ». Cette semaine, c’est un incident malencontreux qui va nous renforcer sur l’importance de l’éducation dans la Tsni'out.

En effet, la Torah nous raconte comment Dina sortit en dehors de sa tente afin de voir les filles du pays qui jouaient de la musique devant chez eux. Hélas, le prince de Chékhem la remarqua et la viola, ce qui fut une enfreinte terrible à la sainteté de notre peuple.

Dès que nous sortons, afin de protéger notre pureté de princesses d’Israël des mauvaises influences ou de personnes néfastes, restons vigilantes et formons nos filles à en faire autant. Le Rav Falk dans son livre "Oz Véhadar Lévoucha" écrit d’ailleurs que Dina manqua de lucidité quant aux risques menaçants de la société environnante.

Dina fut présentée dans la Torah comme « la fille de Léa ». Elle aurait agi comme sa mère qui, à son niveau, s’était habillée d'une manière à éviter, en partant rencontrer son mari Ya'akov après l’incident des mandragores [1]. À ce sujet, Rachi rapporte le dicton "telle mère, telle fille" mentionné dans Ézéchiel (Chap. 16, verset 44).

Oui à plaire à nos maris, oui à être jolies et agréables pour nos époux mais en priorité dans l’enceinte de notre maison. Une fois dehors, soyons toujours attentives à ne pas en faire de trop, en utilisant notre bon sens et notre sensibilité. Vérifions par exemple que nos vêtements n’aient pas un look trop aguichant même s’ils sont aux bonnes longueurs, ou que notre maquillage ou notre parfum ne soient pas trop prononcés, ou bien encore que nos accessoires ne dégagent pas une image impudique.

En tant que mères, nous avons un rôle primordial dans l’éducation de nos princesses. Et même si nous n’avons pas encore d’enfants, nous sommes des grandes sœurs, tantes, ou grandes cousines, notre comportement et notre manière d’agir influenceront sans aucun doute notre entourage.

Grâce à un comportement pudique, ou à une tenue élégante et discrète, nous servirons d’exemple aussi bien à nos proches, mais aussi à toute personne remarquant notre noblesse et notre dignité de fille d’Israël. Mais en plus, chaque effort dans la Tsni'out influencera directement et positivement nos proches et en particulier nos enfants, leur inculquant bonnes valeurs, crainte et respect.

D’ailleurs, le Or Ha’haïm donne une autre explication en parlant de Dina : elle fut aussi appelée fille de Ya'akov pour sa réputation distinguée et pour son immense beauté [2].

Chacun de nos efforts compte ! Couvrir nos bras, le coude inclus, et être également vigilantes à ce que nos filles en fassent autant peut sembler anodin. Qui pourrait être attiré par des bras dénudés ? Le Midrach [3] nous révèle que Chékhem fut charmé par Dina après avoir aperçu ses bras, ce qui suscita son tragique intérêt pour elle.

Dans cette Paracha disparaissent aussi deux de nos Matriarches : Rivka et Ra’hel. En tant que filles d’Israël, inspirons-nous de leurs exemples pour nous renforcer et transmettre de bonnes valeurs à nos enfants ou à nos proches. Que ce soit les qualités de bonté et de générosité comme Rivka - être attentive aux besoins des autres tout en gardant des distances saines -, ou bien comme Ra’hel qui se distingua entre autres par sa Tsni'out [4] et qui fut donc récompensée, par le fait que son fils aîné Yossef, qui était très beau, fut protégé du mauvais œil [5].

 

[1] Oz Véhadar Lévoucha, Béréchit 30:6

[2] Radak

[3] Béréchit 80:5

[4] Méguila 13b

[5] Béréchit 49:22