Le Rav Ovadia Yossef, président du Conseil des Sages de la Torah, s'était souvent exprimé de son vivant, sur les dangers du tabagisme et souligné la nécessité absolue d’arrêter de fumer.

Ce Psak (décision halakhique) n’est pas nouveau : il y a déjà des dizaines d'années, dès que les décisionnaires ont pris connaissance grâce au monde médical des très graves dangers auxquels s’exposent les fumeurs et leurs proches, ils leur ont demandé d’arrêter de fumer. Ils ont aussi tranché qu’il est interdit de « commencer ».

Ceci, afin de respecter la Mitsva de “Ouchmartem méod lénafchotékhem” (être très vigilant de ne pas nuire à sa santé).

On raconte même que le Rav Chakh, directeur de la Yéchivat Poniovitch (à Bné-Brak) et « Grand » de la génération passée, s’était arrêté « net » de fumer, dès que son médecin le lui avait demandé, alors qu’il y était habitué depuis sa jeunesse, ignorant qu’il était, des dangers du tabac.

Ce qui est nouveau dans le discours du Rav Ovadia, c’est la solution qu’il propose pour arrêter complètement.

Venant de la part d’un géant de la Torah, on peut raisonnablement s’attendre à une sagesse particulière.

En effet, en se basant sur un verset décrivant la façon dont Hachem chassa progressivement l’ennemi du peuple juif, le Sage recommande de s’attaquer à « l’ennemi » progressivement en coupant les cigarettes en deux, sans avoir recours à un quelconque traitement médical.

Il raconte une anecdote à ce sujet :

« Mon beau-père, le Rav Avraham, fumait deux paquets par jour. Je lui avais dit que c’était dangereux. Il m’avait répondu: « Que puis-je faire, je suis habitué à fumer ».

Je lui avais alors conseillé de réduire progressivement sa consommation mais lorsqu’il avait réussi à se limiter à 10 cigarettes il me dit « je ne peux pas me restreindre plus ». Je lui ai alors suggéré de couper chaque cigarette en deux, comme cela, il aurait l’impression de disposer de 20 cigarettes. Ensuite, il réussit à se contenter de 5 cigarettes mais il avait du mal à aller plus loin. Je lui dis à nouveau de couper les cigarettes en 2, et finalement, il a réussi à arrêter complètement. »

En fait, d’une façon plus générale, il est clair que la Torah interdit tout ce qui peut mettre en danger l’individu mais à part cela, même le fait de profiter des plaisirs de ce monde est subordonné à une analyse : ce plaisir (autorisé) va-t-il m’aider dans mon service divin en me procurant une bonne santé ou au contraire me fatiguer, diminuer mes capacités de réflexion etc.

Qu’il est bon de réaliser que la sagesse toranique, plusieurs fois millénaire, nous protège avec cette Mitsva de nombre de maux dont certains qui déchirent les sociétés dites « modernes et évoluées ».