Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

La parole est d’or

« Il ne transgressera pas sa parole… » (Bamidbar 30,6)

Nos Sages enseignent (Chabbath 32b) : « Par la faute des vœux, l’épouse d’un homme meurt. Rabbi Méir dit : les enfants meurent… »

Cela signifie que lorsque des personnes formulent toutes sortes de vœux en s’engageant par la parole, si elles ne les respectent pas, cela cause la mort de leurs proches, D.ieu nous en préserve.

De nombreuses personnes s’engagent en promettant des dons à différentes institutions de Torah ; or, cela est considéré comme un vœu qui doit être respecté. Malheureusement, cela est très négligé car parfois, il arrive que certaines personnes s’efforcent de trouver de bonnes raisons pour ne pas respecter leur parole. Il est du devoir des responsables communautaires de leur rappeler leur engagement.

Il est écrit qu’il est préférable de ne pas formuler des vœux, même si on les respecte ! A plus forte raison si on ne les respecte pas…

Le respect de son conjoint

« Entre un homme et une femme…» (Bamidbar 30,17)

On pourrait écrire un livre entier sur la vie du Gaon Pinh’as Schreiber. Il était entièrement investi dans la Torah : son monde se limitait aux pages de la Guémara.

Un matin, un érudit en Torah contacta l’un des enfants du Rav : « Viens vite, je crois que quelque chose est arrivé à ton père ce matin ! » Le fils, affolé, accouru immédiatement à la synagogue.

Ce matin là, l’érudit en Torah constata que le Rav Schreiber était arrivé pour la prière sans son habit de Dayan ! Le fils aussi s’inquiéta de ce comportement bizarre et inhabituel. Il s’approcha de son père pour lui en demander la raison. Le Rav répondit :

« Lorsque je me suis levé ce matin pour me rendre à la prière, mon habit se trouvait dans un endroit où il aurait fallu réveiller maman pour le prendre. J’ai donc préféré partir sans mon habit plutôt que de réveiller ta mère… »

Le respect du prochain est le symbole d’un vrai érudit en Torah !
 

Pourquoi 3 villes de refuge ?

« Tu institueras 3 villes de l’autre côté du Jourdain et 3 villes en Terre de Canaan, elles seront des villes de refuge » (Bamidbar 35,14)

Les villes de refuges étaient des endroits qui permettaient à celui qui a tué une personne involontairement d’échapper à la vengeance d’un proche du défunt. Une question se pose : Pourquoi Hachem a-t-Il ordonné à Moché de préparer 3 villes de refuges et pas simplement 1 ou 2 villes ?

Le Kérem Tsvi explique que s’il n’y avait eu qu’une seul ville, une personne voulant venger son proche pourrait demeurer à l’entrée de la ville afin d’y accomplir sa vengeance plus facilement. C’est pourquoi Hachem a demandé de préparer 3 villes. Mais si c’est ainsi, 2 villes auraient dû suffire afin de faire douter de la localisation du tueur involontaire !

En réalité, la troisième ville était aussi nécessaire. En effet, s’il n’y avait eu que 2 villes et qu’une personne tue involontairement une autre personne à l’intérieur même de la ville de refuge, l’assassin involontaire n’aurait pas eu d’autre choix que de se rendre dans la seconde ville de refuge ; ainsi, le proche du défunt l’aurait facilement retrouvé. C’est pourquoi une troisième ville était nécessaire pour créer le doute sur la localisation du tueur involontaire !
 

Chabbath Chalom