Lors de la rencontre de Ya'acov avec Ra'hel, la Torah décrit le lieu de la rencontre : “Il aperçut un puits d’eau où trois troupeaux d’agneaux attendaient de s’abreuver au puits.
 
Les bergers attendaient que tous les troupeaux se réunissent car une grosse pierre reposait sur le puits, et lorsque tous les bergers étaient présents, ils avaient la force de faire rouler la pierre. Puis ils abreuvaient les agneaux et remettaient la pierre à sa place.
 
Ya'acov s’étonna de leur attente car il faisait grand jour, mais ils lui expliquèrent que tout seul, il était trop difficile de déplacer la pierre. Entre-temps, Ra'hel arriva avec son troupeau qui appartenait à son père, Lavan, le frère de Rivka. Lorsque Ya'acov la vit, il s’approcha du puits et tout seul, fit rouler la pierre et abreuva les animaux.
 
Voilà l’histoire.
 
Nos Sages, dans le Midrach, interprètent cette scène de plusieurs façons.
 
L’une d’elle dit que le puits fait allusion à la synagogue, le lieu de prières des Juifs, où le jour du Séfer Torah, trois Juifs différents (Cohen, Lévi, Israël ) sont appelés à lire la Torah, et c’est du puits, la synagogue, qu’ils écoutent la lecture de la Torah.
 
La grande pierre, c’est le Yétser Hara', le mauvais penchant qui empêche le Juif d'écouter la Torah. Mais lorsque l’assemblée est là, tous les bergers ont la force de faire rouler la pierre, le Yétser Hara'. Lorsqu’ils quittent la synagogue et que chacun va s’occuper de ses affaires, le Yétser Hara' revient jusqu’à la prochaine lecture de la Torah.
 
Alors pourquoi Ya'acov Avinou, en voyant Ra'hel, a remplacé le Minyan (quorum) de Juifs et a pu lui-même renverser le Yétser Hara' ?
 
Car il a pris conscience que Ra'hel était son Zivoug envoyé du ciel pour l’aider à construire la Nation d'Israël. Lorsque l’on réalise que son épouse est celle envoyée du Ciel, on peut, tout seul, sans l’aide des autres, vaincre le Yétser Hara' grâce à elle sans l’assemblée. L’union profonde des deux peut vaincre toutes les forces du mal car ce sont eux qui représentent le Klal Israël et sur le Klal Israël, les forces du mal n'ont pas d’emprise.
 
Rav Ye’hezkel Landau, Bné Brak
pour l'élévation de l'âme de ma mère Sarah 'Haya bat Azriel