Dans notre paracha Haazinou, Moché Rabbénou s’adresse au peuple. En introduction, il leur dit : « Lorsque je mentionnerai le Nom d’Hachem, glorifiez-le ! ».
Nous apprenons d’ici l’importance de répondre "amen" après avoir entendu une bénédiction. Cette mitsva concerne particulièrement les bénédictions du repas, de la prière et le kaddish.
La grandeur d’un simple mot
Le mot "amen" est court, mais il a une valeur immense. En le prononçant, nous affirmons notre accord pour glorifier Hachem. Le kaddish, lui, est une prière pour sanctifier le Nom divin, et chaque "amen" que nous y répondons est une demande pour voir se dévoiler la Présence divine.
Il est essentiel de prendre conscience de ce que signifie ce mot lorsque nous l’exprimons.
Le Talmud enseigne : celui qui répond "amen" de tout son cœur verra toutes les portes du paradis s’ouvrir devant lui, et il annulera même les mauvais décrets.
Un midrash bouleversant
Le Rav Aharon Ratha zatsal rapporte le Yalkout : un seul "amen" peut sauver des impies de l’enfer.
Dans le monde futur, les tsadikim seront assis devant Hachem, entourés d’anges. Après un enseignement divin, Zéroubabel se lèvera pour dire la première phrase du Kaddish : « Itgadale véhitkadash chémé rabba – Que Son grand Nom soit glorifié et sanctifié ». Sa voix résonnera d’un bout à l’autre de l’univers. Tous répondront "amen", et même les mécréants de l’enfer s’écrieront "amen" de tout leur cœur.
Ce puissant cri fera trembler le monde et éveillera la pitié divine. Alors Hachem remettra aux anges Mikhaël et Gavriel les clés du Guéhinam. Ils ouvriront huit mille portes de l’enfer, dont chacune mesure des milliers de kilomètres. Normalement, celui qui y tombe ne peut plus en sortir… mais cette fois, les anges saisiront les impies par la main et les remonteront, comme on tire un ami d’un puits profond.
Après des soins et des préparations, leurs âmes seront conduites devant Hachem et les tsadikim au paradis.
Là, bouleversés par la gloire divine, ces anciens mécréants se prosterneront et béniront le Nom de D.
Ainsi, un seul "amen" dit du fond du cœur a le pouvoir de faire sortir des âmes de l’enfer et de les conduire au paradis.
La puissance d’"amen"
Un autre midrash enseigne que lorsqu’un enfant quitte ce monde prématurément, il ne peut entrer au paradis qu’après avoir dit "amen".
C’est pourquoi il faut toujours veiller à répondre "amen". Chaque "amen" prononcé avec concentration répare nos fautes et devient un trésor. Le midrash dit que ce petit mot, s’il est dit avec sincérité, est un cadeau immense à Hachem.
De nombreuses personnes ont vu des délivrances et des bénédictions en décidant d’être attentives à répondre "amen" ou en organisant des "séoudate amen" (repas où chacun récite une bénédiction sur un aliment et tous répondent "amen"). Mais attention : ces réunions doivent se faire sans le moindre lachone hara ni transgression de mitsva.
Double mérite
Répondre "amen" élève aussi la valeur de la bénédiction récitée. C’est pourquoi il est recommandé de dire ses bénédictions à voix haute, afin de permettre aux autres d’y répondre et de leur faire gagner ce mérite.
Vers la délivrance
Nous aspirons tous à la venue du Machia’h. Pour y parvenir, nous devons multiplier les mérites. Le Talmud enseigne qu’une seule personne qui fait téchouva peut sauver le monde entier.
Ici-bas, nous ne mesurons pas la grandeur de celui ou celle qui sauve ainsi le peuple. Mais, lorsque Machia’h viendra ou dans le monde futur, nous verrons la valeur d’un simple "amen", d’un "baroukh hou oubaroukh chémo", d’un instant de tsniout, d’une étude de Torah, du respect du Chabbat ou d’un acte d’honneur envers ses parents.
Que le Tout-Puissant nous aide à accomplir Sa Torah et qu’Il remplisse nos cœurs de l’amour des mitsvot. Amen.





