Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Le ‘Hafets ‘Haïm : un voleur ?

« Il rendra l’objet volé. » (5,23)

Un voleur qui souhaite réparer sa faute doit rendre l’objet volé au propriétaire. C’est une étape indispensable du processus de Téchouva.

Malheureusement, bon nombre de personnes trébuchent dans le vol et ne savent pas à qui rendre l’objet volé. Le ‘Hafets ‘Haïm nous raconte ce qui lui est arrivé à ce sujet.

Il n’avait alors que 4 ans ! Il se promenait avec ses copains dans le marché de la ville, lorsqu’un plateau de pommes d’un commerçant se renversa et toutes les pommes s’éparpillèrent dans toutes les directions… Les enfants se dépêchèrent de récupérer les pommes, heureux d’avoir trouvé un "trésor".

Quelque temps après, les enfants apprirent à l’école l’interdit de voler et le commandement positif de rendre l’objet volé. Un enfant se mit alors à trembler et se rendit auprès des ses parents pour leur demander une petite pièce d’argent. Puis, il se rendit sans tarder auprès du commerçant, acheta quelques pommes, et déversa son sac de pommes sur l’étalage du commerçant. Cet enfant, vous l’avez deviné, c’était le ‘Hafets ‘Haïm.

Cette histoire, le Rav Elh’anan Wasserman l’a racontée lors des Hespedim du ‘Hafets ‘Haïm. Il demanda alors quelle était la force du ‘Hafets ‘Haïm ?

C’est la prise de conscience de l’importance des Mitsvot. Il étudiait à condition d’accomplir. C’était la grandeur du ‘Hafets ‘Haïm, et ce, dès son plus jeune âge.
 

La discorde

« La membrane de l’offrande… » (2,3)

Rachi : « Le Cohen Gadol prend sa part en premier et sans partage (sans Ma’hlokèt) et le Cohen simple prend sa part en partageant (avec Ma’hlokèt). »

Le sens simple est que le Cohen Gadol se sert sans faire de partage, et les autres Cohanim se partagent l’offrande entre eux. On peut expliquer autrement la version de Rachi, à savoir que le Cohen Gadol, qui est un grand homme, prend sa part sans Ma’hlokèt (dispute), car il est naturellement placé en tête, de par sa fonction. En revanche, les autres Cohanim qui veulent se mettre en avant se servent de la dispute afin d’avoir une part.

Lorsque l’on voit une dispute dans une communauté, il faut être attentif à ceux qui sont mêlés à cette discorde. On constatera que le "feu" provient des gens "petits", qui ne sont pas importants, après avoir envié les honneurs. Ils pensent que s’il n’y a pas de dispute, ils ne seront jamais désignés comme étant responsable de la communauté, car après tout, qui prêterait attention à eux…

Mais un homme important refuse de se mêler à la dispute, car il sait qu’avec le Chalom, il sera respecté, et avec la dispute, il sera humilié.

La dispute est une des choses les plus graves qui provoque une accusation contre le peuple d’Israël.
 

La discorde (suite)

Comme nous l’avons constaté dans le précédent Dvar Torah, la dispute est un des plus graves interdits de la Torah.

Le Rav Aaron Steinmann Chlita nous donne son avis à ce sujet : bon nombre de personnes qui observent Torah et Mitsvot pensent que les personnes non-religieuses doivent faire Téchouva, car ils mangent des aliments interdits par la Torah. Mais nous mangeons souvent des aliments interdits : haine gratuite, dispute, convoitise… Ces dernières années, de nombreux enfants sont devenus orphelins, et des femmes, veuves. Qui peut dire que ce n’est pas à cause de la discorde ? Même si cela touche parfois des personnes qui a priori ne sont pas partie prenante à la dispute. Nous sommes tous liés les uns aux autres.

Afin de se préserver de la dispute, continue le Rav Steinmann, il convient de rajouter après la ‘Amida, cette petite Téfila :

"Que cela soit Ta volonté, Maître du Monde, de me préserver du Lachon Hara’, de la dispute, de la haine gratuite, et d’enraciner dans mon cœur, et celui de tout Ton peuple, l’amour envers son prochain, afin de trouver grâce à Tes yeux et à ceux des hommes".

Chabbath Chalom !