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Critiquer la politique israélienne = dénigrer la terre d'Israël ?

Rédigé le Vendredi 10 Octobre 2025
La question de Anonyme

Chalom Rav,

Je voulais savoir si le fait de critiquer la politique israélienne et, de manière générale, ce qui touche à la gestion du pays, rentre dans l'interdiction de dénigrer la terre d'Israël, de la même manière que les Méraglim (explorateurs) ? Sinon, quelle est la limite ?

Merci Rav.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
42946 réponses

Bonjour,

Lorsqu’une critique est motivée par le souci d’améliorer, de corriger ou d’éveiller les consciences face à ce qui s’éloigne de la volonté divine, elle devient non seulement permise [sous certaines conditions], mais parfois nécessaire, car elle exprime une Emouna sincère pour Hachem, pour Son peuple et pour Sa Terre. Les Méraglim ont gravement fauté car ils ont parlé contre la Terre elle-même, en disant qu’elle était mauvaise et dangereuse. Ils ont, donc, nié sa sainteté et dénigré la promesse d'Hachem.

Explications :

Critiquer la politique d’un gouvernement ou certaines décisions de dirigeants n’entre pas dans l’interdiction de médisance contre la Terre d’Israël comme l’ont fait les Méraglim [les explorateurs].

Les Méraglim ont fauté non pas parce qu’ils ont signalé des problèmes pratiques, mais parce qu’ils ont parlé contre la Terre elle-même, en disant qu’elle était mauvaise, dangereuse, et inhabitable : "Une terre qui dévore ses habitants" [Bamidbar, chapitre 13, verset 32]. Autrement dit, ils ont nié sa sainteté et dénigré la promesse divine.

Par contre, exprimer un désaccord politique, mettre le doigt sur des erreurs humaines ou des injustices, dans un esprit constructif et respectueux, relève du débat nécessaire à toute société. Ce n’est pas une critique de la Terre d’Israël, mais des personnes qui la dirigent, ce qui est très différent.

La limite est claire : dès que les paroles expriment du mépris envers la Terre elle-même, ou qu’elles découragent l’attachement au pays, elles deviennent comparables à la faute des Méraglim. Mais tant qu’elles visent à améliorer, corriger, ou exprimer une douleur sincère face à des décisions humaines, elles restent légitimes, parfois même nécessaires.

Et parfois, cette critique peut même avoir un but spirituel : lorsqu’il s’agit de rappeler que certaines décisions ou orientations vont à l’encontre de la volonté divine ou des valeurs de la Torah, il est non seulement permis, mais souhaitable d’avertir, d’éveiller les consciences et d’encourager la prière. C’est une manière d’aider nos frères à revenir sur le bon chemin, et d’exprimer notre amour sincère pour Hachem, pour Son peuple et pour Sa Terre.

Pour des détails complémentaires, cliquez sur ces liens :

https://www.torah-box.com/question/reparer-le-lachon-hara-sur-erets-israel_2189.html

https://www.torah-box.com/question/mal-parler-de-la-terre-d-israel-lachone-hara_55356.html

https://www.torah-box.com/question/habiter-une-ville-non-religieuse-pour-faire-son-aliya_90343.html

https://www.torah-box.com/question/l-avis-des-guedolim-sur-la-aliya_72294.html

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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