Diego Maradona, el pibe de oro, le gamin en or, devenu l’un des deux plus grands footballeurs de tous les temps – titre qu’il partage avec Pelé, le Brésilien – du haut de son mètre soixante-cinq, inscrit lors d’un quart-de-finale épique entre l’Argentine et l’Angleterre lors de la coupe du monde 1986 au Mexique, le premier but du match avec... la main.
Mais l’arbitre tunisien Ali Bennaceur, ne voit rien.
Les supporters anglais hurlent à l’injustice, les Argentins exultent, et le but est validé.
Derrière cette rencontre haletante se cache une toile de fond géopolitique brûlante : l’Angleterre, quatre ans auparavant, avait repris par la force les îles Malouines à l’Argentine lors d’un conflit armé en 1982. Ce match n’est donc pas un simple affrontement sportif, c’est une revanche nationale pour les Sud-Américains. Et le petit génie, Diego, voit la Main de D.ieu dans ce but à l'arrachée.
Cinq minutes après ce goal retentissant, Maradona enfonce le clou avec un deuxième but d’anthologie : il dribble par la droite, toute la défense anglaise, efface cinq joueurs à une vitesse folle et marque avec une aisance insolente face à un gardien totalement dépassé.
Né dans les quartiers pauvres de Buenos Aires, élevé par une mère-courage qui s’occupe de ses 8 enfants (Diego est le 5ème) et par un père ouvrier, Maradona est remarqué à 10 ans, alors qu’il se rend avec un copain aux journées de détection du club local. Un recruteur, Francis Cornejo, l'intègre alors à l'équipe des Juniors, les Cebollitas (petits oignons).
Le ballon devient sa planche de salut. Le football le sauve de la misère et le propulse sur les plus grands stades du monde.
Mais là-haut, dans les étoiles du sport, on croise aussi la cocaïne, à laquelle il sera addict jusqu’à la fin de ses jours.
Il tombera dans les griffes d’un agent véreux et de fréquentations troubles, notamment dans le milieu de la mafia napolitaine, lorsqu’il jouera en avant-centre pour le Napoli, club mythique qu’il portera au sommet de la gloire.
Maradona a visité Israël à plusieurs reprises, notamment en 1986, 1990 et 1994, dans le cadre de matchs amicaux préparatoires aux Coupes du Monde. Lors de ces visites, il a rencontré des personnalités politiques israéliennes, dont le Premier ministre Yitzhak Rabin en 1994.
Il se serait découvert une ascendance juive lors d'une visite au musée Beit Hatfutsot, le musée de la Diaspora, à Tel Aviv en 1990.
La même année, il a été photographié priant au Mur des Lamentations (Kotel) à Jérusalem : l’image est devenue culte. Cependant, certaines affirmations selon lesquelles il y aurait prié avant chaque Coupe du Monde sont contestées et considérées comme exagérées.


Malgré ses visites en Israël, Maradona a exprimé son soutien à la cause palestinienne. En 2018, lors d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, il a affirmé : "Dans mon cœur, je suis Palestinien".
Lui qui lisait le terrain de foot avec tant d’intelligence et d’intuitivité, ne parvint pas à dépasser le sens très simple du conflit israélo-palestinien, voyant naïvement les opprimés du côté de Gaza – dont la situation lui rappelait certainement la misère des pavelas de son enfance –, et les Goliaths du coté d’Israël.
Quand il ne s’agit pas de foot, même Maradona peut se tromper de camp…





