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Torah écrite (pentateuque) » Genèse (Berechit)

Chapitre 25 (Toledot)

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25,1
Abraham prit une nouvelle épouse, nommée Ketoura.
Qetoura

C’est Hagar (Beréchith raba 61, 5), ainsi appelée (Pirqé deRabi Eli‘èzèr 30) parce que ses actions étaient aussi belles que l’encens (qetoreth), et aussi parce qu’elle avait « lié » (qachar) l’ouverture de son corps, ne s’étant unie à aucun homme depuis qu’elle s’était séparée d’Avraham

25,2
EIIe lui enfanta Zimrân, Yokchân, Medân, Midyân, Yichbak et Chouah.
25,3
Yokchân engendra Cheba et Dedân; et les fils de Dedân furent les Achourim, les Letouchim et les Leoummim.
Les Achourim

Noms de chefs de nations. Le Targoum Onqelos, qui le traduit par lemachiran (« ceux qui campent », de chayyara [« caravane »]), ne peut pas, à mon avis, s’appuyer sur le texte. Et si tu m’objectes qu’il n’en est pas ainsi à cause du alèf de achourim qui ne fait pas partie de la racine, je te répondrai qu’il existe des mots qui ne comportent pas de alèf au début, mais qui en ont un au début de certaines formes dérivées, comme dans : « un mur tiré à la verticale (anakh) » (‘Amos 7, 7) à rapprocher de : « boiteux (nekhé) » (II Chemouel 4, 4), ou comme dans : « un vase (assoukh) d’huile » (II Melakhim 4, 2), à rapprocher de « tu auras soin de te laver, de te parfumer (wesakhta) » (Routh 3, 3)

Les Letouchim

Quant aux Letouchim, ils possédaient, selon le Targoum, des tentes dispersées de toutes parts et ils se déplaçaient chacun dans la sienne. C’est ainsi qu’il est écrit : « ils étaient dispersés (netouchim) sur la surface de toute la terre » (I Chemouel 30, 16), les lettres noun et lamèd étant permutables

25,4
Les enfants de Midyân: Efa, Efer, Hanoc, Abida et Eldaa. Tous ceux-là furent les enfants de Ketoura.
25,5
Abraham donna tout ce qu'il possédait à Isaac.
Avraham donna

Rabi Nè’hèmia a enseigné : il s’agit du don héréditaire de la bénédiction. Le Saint béni soit-Il lui avait dit : « et tu seras bénédiction » (supra 12, 2). Les bénédictions te sont confiées pour bénir qui tu voudras, et Avraham a transmis ce don à Yits‘haq

25,6
Quant aux fils des concubines qu'avait eues Abraham, il leur fit des présents; et tandis qu'il vivait encore, il les relégua loin d'Isaac, son fils, vers l'orient, dans le pays de Kédem.
Des concubines

Il manque le yod à la terminaison du pluriel en im de pilagchim (« concubines »). C’est parce qu’Avraham n’a qu’une seule concubine, Hagar, c’est-à-dire Qetoura. Les épouses ont une ketouva (« contrat de mariage »), pas les concubines, comme indiqué dans la guemara (Sanhèdrin 21a) à propos des épouses et concubines de Dawid

Avraham fit des dons

Nos rabbins ont expliqué qu’il leur a transmis « le nom de l’impureté » (Sanhèdrin 91a). Autre explication : tous les dons qu’on lui avait faits à cause de Sara, ainsi que les autres dons qu’on lui avait faits, il les leur a donnés tous, car il ne voulait pas en tirer profit

25,7
Le nombre des années que vécut Abraham fut de cent soixante-quinze ans.
Cent ans et soixante-dix ans et quinze ans

A cent ans il était aussi vigoureux qu’à soixante-dix, et à soixante-dix ans il était comme à cinq, sans péché

25,8
Abraham défaillit et mourut, dans une heureuse vieillesse, âgé et satisfait; et il rejoignit ses pères.
25,9
Il fut inhumé par Isaac et Ismaël, ses fils, dans le caveau de Makpéla, dans le domaine d'Efrôn, fils de Çohar, Héthéen, qui est en face de Mambré;
Yits‘haq et Yichma‘el

D’où l’on apprend que Yichma‘el s’était repenti et a donné préséance à Yits‘haq (Baba Batra 16b). C’est en cela qu’a consisté « la bonne vieillesse » (verset 8) dont a bénéficié Avraham (Beréchith raba 38, 12)

25,10
ce domaine qu’Abraham avait acquis des enfants de Heth. Là furent ensevelis Abraham et Sara son épouse.
25,11
Après la mort d'Abraham, le Seigneur bénit Isaac, son fils. Isaac s'établit prés de la source du Vivant-qui-me-voit.
Ce fut

Dieu a apporté à Yits‘haq les consolations que l’on doit à ceux qui sont en deuil (Sota 14a). Autre explication : Bien que le Saint béni soit-Il eût confié les bénédictions à Avraham, celui-ci craignait de bénir Yits‘haq, parce qu’il prévoyait qu’il donnerait un jour naissance à ‘Essaw. Il a dit : « Que vienne le Maître des bénédictions bénir qui bon lui semblera ! ». C’est alors que le Saint béni soit-Il est venu bénir Yits‘haq

25,12
Suivent les générations d'Ismaël, fils d'Abraham, que l'Égyptienne Agar, esclave de Sara, avait enfanté à Abraham.
25,13
Voici les noms des fils d'Ismaël, désignés selon leur ordre de naissance: le premier-né d'Ismaël, Nebaïoth; puis Kédar, Adbeél, Mibsam;
Selon leur nom

Dans l’ordre de leur naissance

25,14
Michma, Douma, Massa;
25,15
Hadad, Tèma, Yetour, Nafich et Kédma
25,16
Tels sont les fils d'Ismaël et tels sont leurs noms, chacun dans sa bourgade et dans son domaine; douze chefs de peuplades distinctes.
Selon leurs bourgades

Ce sont des villes non fortifiées. Le Targoum traduit par « ouvert », comme dans : « Ouvrez (la bouche) et éclatez de joie » (Tehilim 98, 4)

25,17
Le nombre des années de la vie d'Ismaël fut de cent trente-sept ans. Il défaillit et mourut et rejoignit ses pères.
Les années de vie de Yichma‘el...

R. ‘Hiya bar Abba a enseigné : Pourquoi cette précision quant au nombre des années qu’a vécues Yichma‘el ? Pour y rattacher les années de Ya’aqov (Yevamoth 64a). L’âge qu’avait Yichma‘el à sa mort nous permet de déduire que Ya’aqov a fréquenté la maison de ‘Evèr pour y étudier pendant quatorze ans, après avoir quitté son père et avant d’arriver chez Lavan. C’est en effet lorsque Ya’aqov a quitté son père que Yichma‘el est mort, ainsi qu’il est écrit : « ‘Essaw alla vers Yichma‘el... » (infra 28, 9), comme expliqué dans la guemara (Meguila 17a. Voir Rachi infra 28, 9)

Il expira

On ne parle d’expiration que pour les justes (Baba Batra 16b)

25,18
Ces peuplades habitaient depuis Havila jusqu'à Chour, en face de l'Égypte, jusque vers Achour. Il s'étendit ainsi à la face de tous ses frères.
Il demeura (nafal – littéralement : « il tomba »)

Comme dans : « Midyan, ‘Amaleq et toutes les peuplades d’Orient s’étendaient (noflim) dans la vallée » (Choftim 7, 12). Le texte emploie ici le mot « tomber », alors qu’il disait plus haut : « et il demeurera (yichkon) à la face de tous ses frères » (supra 16, 12). Avant la mort d’Avraham, « il est demeuré ». Après sa mort, « il est tombé » (Beréchith raba 62, 5)

25,19
Ceci est l'histoire d'Isaac, fils d'Abraham: Abraham engendra Isaac.
Et celles-ci sont les générations de Yits‘haq

Ya‘aqov et ‘Essaw dont il sera question ci-après

Avraham engendra Yits‘haq

Le texte, après avoir dit : « Yits‘haq, fils d’Avraham », est tenu d’ajouter : « Avraham engendra Yits‘haq ». En effet, les moqueurs de l’époque disaient que c’est d’Avimèlekh que Sara était devenue enceinte, puisqu’elle était demeurée si longtemps avec Avraham sans avoir eu d’enfants. Qu’a fait le Saint béni soit-Il ? Il a modelé le visage de Yits‘haq à la ressemblance de celui d’Avraham, et tout le monde a pu ainsi témoigner que celui-ci était bien son père. C’est la raison pour laquelle il est écrit ici : « Yits‘haq, fils d’Avraham », étant donné qu’il était désormais prouvé que « Avraham a engendré Yits‘haq » (Midrach tan‘houma Toldoth 1, Baba Metsi‘a 87a)

25,20
Isaac avait quarante ans lorsqu'il prit pour épouse Rébecca, fille de Bathuel, l'Araméen, du territoire d'Aram, sœur de Laban, l'Araméen.
Yits‘haq avait quarante ans

Lorsqu’Avraham est revenu du Mont Moria, il a appris la naissance de Rivqa (supra 22, 20). Yits‘haq était alors âgé de trente-sept ans, puisque Sara est morte à ce moment-là, et qu’il s’est écoulé cette durée entre sa naissance et son sacrifice, et donc la mort de Sara. Sara avait en effet quatre-vingt-dix ans à la naissance de Yits‘haq et elle est morte à cent vingt-sept ans, ainsi qu’il est écrit : « la vie de Sara fut de cent ans et vingt ans et sept ans » (supra 23, 1). Yits‘haq avait par conséquent trente-sept ans à la naissance de Rivqa. Il a attendu qu’elle ait trois ans et l’a alors épousée

Fille de Bethouel

Ne savions-nous pas déjà qu’elle était « fille de Bethouel, de Padan Aram, et sœur de Lavan » ? Si le texte le répète ici, c’est pour faire son éloge : Elle était fille d’un homme impie, sœur d’un impie, habitant un pays peuplé de gens impies, et elle n’a pas suivi leur exemple (Beréchith raba 63, 4)

De Padan Aram

Il existe deux Aram : Aram Naharayim et Aram Tsova. D’où le nom de Padan qui signifie « couple », comme dans : « un couple (tsèmèd) de bœufs » (I Chemouel 11,7), que le Targoum traduit par : padan tourim. D’autres expliquent padan aram comme signifiant « le champ de Aram » (Hoché‘a 12, 13), « champ » se disant en arabe : padan

25,21
Isaac implora l’Éternel au sujet de sa femme parce qu'elle était stérile; l'Éternel accueillit sa prière et Rébecca, sa femme, devint enceinte.
Yits‘haq implora

[Le verbe est à la forme active]. Il a multiplié sa prière avec insistance

Hachem se laissa implorer par lui

[Le verbe est à la forme passive]. Il s’est laissé gagner par la prière et a accordé ce qu’on lui demandait. Je pense que la racine ‘ayin taw reich exprime toujours l’insistance et la répétition du même acte, comme dans : « une abondance (‘athar) de nuée d’encens » (Ye‘hezqel 8, 11), ou dans : « vous avez multiplié (weha’tartem) vos paroles contre moi » (Ye‘hezqel 35, 13), ou dans « une profusion (wena’toroth) de baisers de l’ennemi » (Michlei 27, 6) : ils sont bien trop nombreux et ils sont à charge. En français médiéval : « encreisement »

Au sujet de sa femme (littéralement : « face à sa femme »)

Yits‘haq se tenait dans un coin et priait. Rivqa se tenait dans au autre coin et priait elle aussi (Yevamoth 64a, Beréchith raba 63, 5)

Hachem se laissa implorer par lui

Par lui, et pas par elle, parce que la prière d’un juste fils de juste ne ressemble pas à celle d’un juste fils d’un impie

25,22
Comme les enfants s'entre poussaient dans son sein, elle dit "Si cela est ainsi, à quoi suis-je destinée!" Et elle alla consulter le Seigneur.
Se heurtaient

On conviendra que ce verset appelle une interprétation midrachique, car il laisse dans l’ombre le rapport qui existe entre ces « heurts » et l’exclamation : « si cela est ainsi, à quoi suis-je destinée ? ». Nos maîtres expliquent que le mot a le sens de « courir ». Quand elle passait devant les « portes de Tora » de Chem et de ‘Evèr, Ya‘aqov se mettait à courir et « heurtait » pour sortir. Et lorsqu’elle passait devant les « portes de l’idolâtrie », c’est ‘Essaw qui se mettait à courir et « heurtait » pour sortir (Beréchith raba 63, 6). Autre explication : Ils se heurtaient l’un contre l’autre, se disputant l’héritage des deux mondes

Elle dit : S’il en est ainsi

Si les souffrances de la grossesse sont si intenses..

... Pourquoi suis-je là ?

Pourquoi avoir tant désiré cette grossesse et avoir tant prié pour elle 

Elle alla

A l’école de Chem et de ‘Evèr

Consulter Hachem

Pour qu’Il lui dise comment cela se terminera

25,23
Le Seigneur lui dit: "Deux nations sont dans ton sein et deux peuples sortiront de tes entrailles; un peuple sera plus puissant que l’autre et l’aîné obéira au plus jeune."
Hachem lui dit

Par l’intermédiaire d’un messager (Beréchith raba 63, 17). Chem recevait l’inspiration de l’esprit saint, et il lui en transmettait le message

Deux nations sont dans ton ventre

Le mot « nations » (goyim) est écrit dans une forme défective (sans waw, comme pour pouvoir être lu : guéyim [« de grands personnages »]), allusion à Antonin [descendant de ‘Essaw] et à Rabi [Rabi Yehouda haNassi, descendant de Ya‘aqov ], à la table desquels il n’a jamais manqué ni radis ni laitues, en été comme en hiver (‘Avoda Zara 11a)

Et deux peuples

Le mot leom (« nation ») présuppose toujours la puissance royale (‘Avoda Zara 2b)

Sortiront de tes entrailles

Ils se sépareront dès leur sortie des entrailles de leur mère, pour aller l’un vers son impiété, l’autre vers son intégrité

Un peuple sera plus puissant que l’autre

Ils ne seront jamais égaux en grandeur. Lorsque l’un des deux s’élèvera, l’autre s'effondrera, ainsi qu’il est écrit : « je vais être comblée, maintenant qu’elle est ruinée » (Ye‘hezqel 26, 2). Tyr n’a été comblée que lorsque Jérusalem a été ruinée (Meguila 6a)

25,24
L'époque de sa délivrance arrivée, il se trouva qu'elle portait des jumeaux.
Ses jours pour engendrer furent remplis

Tandis qu’on dira à propos de Tamar : « ce fut, au moment de son engendrement » (infra 38, 27). Ses jours n’étaient pas « remplis », car elle a mis ses enfants au monde à sept mois

Et voici des jumeaux

Le mot « jumeaux » est écrit ici dans une forme défective (tomim, sans waw ni yod), alors que chez Tamar il est écrit en entier : teomim. Car les deux enfants de Tamar seront l’un et l’autre des justes, tandis qu’il y a ici un juste et un impie (Beréchith raba 63, 8)

25,25
Le premier qui sortit était roux et tout son corps pareil à une pelisse; on lui donna le nom d'Ésaü.
Roux

Indication qu’il versera le sang

Comme une pelisse chevelue

Plein de poils, tel un vêtement de laine plein de poils. En français médiéval : « flocheide »

Ils appelèrent son nom ‘Essaw

De la racine ‘assé (« faire »). Tout le monde l’a appelé ainsi parce qu’il était « fait », c’est-à-dire qu’il était venu au monde tout velu, comme un homme d’âge mûr

25,26
Ensuite naquit son frère tenant de la main le talon d'Ésaü et on le nomma Jacob. Isaac avait soixante ans lors de leur naissance.
Et après cela sortit son frère

J’ai entendu une interprétation midrachique qui prend ce texte au pied de la lettre : Il était juste que Ya’aqov saisît son frère au talon pour le retenir, car il était le produit de la première goutte de semence, ‘Essaw étant le fruit de la seconde. On peut comparer cette situation à un tuyau dont l’ouverture est étroite. Si l’on y fait glisser deux cailloux l’un après l’autre, celui qui sera entré en premier sortira en dernier, et celui qui sera entré le dernier sortira le premier. C’est ainsi que ‘Essaw, créé en dernier, est sorti en premier, et que Ya‘aqov, créé le premier, est sorti le dernier. Voilà pourquoi il le « tenait », afin d’être le premier par la naissance comme il l’avait été par la création. Comme c’est lui qui « a ouvert la matrice », c’est à lui que sera attribué le droit d’aînesse

Le talon de ‘Essaw

Signe que l’un, [en l’occurrence ‘Essaw], n’aura même pas terminé sa période de domination que l’autre, [à savoir Ya‘aqov], se dressera pour lui reprendre le pouvoir

Il appela son nom Ya‘aqov

C’est le Saint béni soit-Il qui l’a appelé ainsi (Midrach tan‘houma Chemoth 4). [Certaines versions ajoutent : Il a dit à ceux qui avaient nommé ‘Essaw : « Vous venez de donner un nom à votre premier-né ! A moi maintenant de donner un nom à mon fils premier-né ! » (voir Chemoth 4, 23). Voilà pourquoi il est écrit : « Il appela son nom Ya‘aqov »]. Autre explication : C’est son père qui l’a appelé ainsi parce qu’il avait tenu le « talon » (‘aqév) de ‘Essaw

Soixante ans

Il s’est écoulé dix ans entre son mariage avec Rivqa et le moment où, ayant atteint l’âge de treize ans, elle a pu devenir enceinte. Il a, pendant ces dix ans, espéré et attendu comme l’avait fait son père avec Sara. Il s’est alors rendu compte qu’elle était stérile, et il a prié pour elle. Mais il n’a pas voulu épouser une servante, car le sacrifice au Mont Moria avait fait de lui une offrande entièrement consacrée à Dieu

25,27
Les enfants ayant grandi, Ésaü devint un habile chasseur, un homme des champs, tandis que Jacob, homme inoffensif, vécut sous la tente.
Les enfants grandirent. ‘Essaw devint

Aussi longtemps qu’ils étaient petits, on ne pouvait pas les reconnaître à leur conduite, personne ne prenait garde à leur caractère. Arrivés à l’âge de treize ans, l’un s’est dirigé vers les écoles et l’autre vers l’idolâtrie (Beréchith raba 63, 10)

Connaissant la chasse

Sachant attraper et tromper son père par des paroles. Il demandait : « Père ! Comment prélève-t-on la dîme sur le sel et sur la paille ? », lui faisant ainsi croire qu’il observait minutieusement les mitswoth

Un homme des champs

A prendre au pied de la lettre : un oisif chassant à l’arc bêtes et oiseaux

Intègre

Il ne connaissait rien de tout cela. Tel était son cœur, telle était sa parole [c’est-à-dire : il était totalement sincère]. Celui qui n’est pas habile à tromper autrui est appelé tam (« intègre »)

Habitait les tentes

La tente de Chem et celle de ‘Evèr

25,28
lsaac préférait Ésaü parce qu'il mettait du gibier dans sa bouche; mais Rébecca préférait Jacob.
Dans sa bouche

A comprendre comme le propose le Targoum : « dans la bouche de Yits‘haq ». Pour le midrach, il s’agit de « la bouche de ‘Essaw », qui attrapait et trompait son père par des paroles

25,29
Un jour Jacob faisait cuire un potage quand Ésaü revint des champs, fatigué.
Préparait

Faisait cuire, comme le traduit le Targoum

Fatigué (‘ayéf)

De tuer (Beréchith raba 63, 12), comme dans : « mon âme est fatiguée (‘ayefa) à cause des meurtriers » (Yirmeya 4, 31)

25,30
Ésaü dit à Jacob: "Laisse-moi avaler, je te prie, de ce rouge, de ce mets rouge, car je suis fatigué." C'est à ce propos qu'on le nomma Édom.
Laisse-moi avaler (hal‘iténi)

J’ouvrirai la bouche, et tu n’auras qu’à y jeter copieusement. Comme le dit la michna (Chabath 155a) : « Il n’est pas permis, le chabath, de gaver un chameau, mais on a le droit d’introduire la nourriture (mal’itim) dans sa bouche »

Du rouge

Des lentilles rouges. Avraham était mort ce jour-là, afin qu’il ne puisse voir son petit-fils ‘Essaw prendre le chemin du mal (Baba Batra 16b). Cela n’aurait pas été, [s’il avait survécu] la « bonne vieillesse » (supra 25, 8) que le Saint béni soit-Il lui avait promise. Aussi a-t-Il abrégé sa vie de cinq ans. Yits‘haq vivra cent quatre-vingts ans, Avraham n’en a vécu que cent soixante-quinze. Ya’aqov a fait cuire des lentilles pour le premier repas de deuil. Pourquoi des lentilles ? Parce qu’elles ont une forme ronde, le deuil étant comme une roue qui tourne dans le monde. De plus, la lentille n’a pas de « bouche », ressemblant en cela à une personne en deuil qui ne doit pas parler. C’est pourquoi on a coutume d’offrir aux gens en deuil un œuf pour leur premier repas. L’œuf est rond et entièrement fermé. Une personne en deuil reste également la bouche close. La guemara (Mo‘èd qatan 21b) enseigne que l’on ne doit pas, pendant les trois premiers jours de deuil, répondre au salut de qui que ce soit. A plus forte raison ne doit-on pas saluer en premier. Du troisième au septième jour, on peut répondre à un salut, mais on ne salue pas en premier, etc

25,31
Jacob dit: "Vends-moi d'abord ton droit d'aînesse."
Vends-moi

Le Targoum traduit littéralement : « comme ce jour ». Fais-moi une vente réelle et claire, tout aussi inattaquable que l’est ce jour

Ton droit d’aînesse

Le service du culte revient aux aînés. Ya’aqov s’est dit : il ne convient pas que cet impie soit appelé à apporter des offrandes au Saint béni soit-Il (Beréchith raba 63, 13)

25,32
Ésaü répondit: "Certes! Je marche à la mort; à quoi me sert donc le droit d'aînesse?"
Je marche à la mort

Le droit d’aînesse est chose variable et qui se déplace. Le culte ne restera pas toujours l’apanage des aînés, puisqu’il passera un jour à la tribu de Léwi. En outre Esaü a demandé : « Quelle est la nature de ce culte ? » Ya’aqov lui a répondu : « Il y a tant de précautions à prendre, il comporte tant de sanctions qui peuvent aller jusqu’à la mort ». Comme l’enseigne la michna (Sanhèdrin 22b) : ceux-là méritent la mort, ceux qui pénètrent dans le sanctuaire en état d’ivresse ou la tête découverte. ‘Essaw dit alors : « jusqu’à la mort ! ». S’il en est ainsi, qu’en ai-je besoin 

25,33
Jacob dit: "Jure le moi dès à présent." Et il lui fit serment et il vendit son droit d'aînesse à Jacob.
25,34
Jacob servit à Ésaü du pain et un plat de lentilles; il mangea et but, se leva et ressortit. C'est ainsi qu'Ésaü dédaigna le droit d'aînesse.
‘Essaw dédaigna

Le texte témoigne ici de l’impiété de ‘Essaw qui a « dédaigné » le service de Dieu

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