A Roch Hachana, est fixée la somme que nous allons recevoir durant l’année. Alors, que fait-on ?

Le jour de Roch Hachana, dans quelques jours, sera déclaré dans le Ciel pour chacun d’entre nous, combien il gagnera au mois de Tichri, de ‘Hechvan, de Kislev… Combien il gagnera, ou combien, ‘Hass Véchalom, il perdra, comme nous le disent nos Sages : « De la même manière que la Parnassa d’un homme est déterminée de Roch Hachana à Roch Hachana, ainsi, ses pertes sont déterminées de Roch Hachana à Roch Hachana ».

Dans quelque temps, Hachem distribuera des payes précises à chacun d’entre nous pour toute l’année.

A présent, c’est le moment de faire de la Tsédaka et de demander au Maître du monde qu’Il nous envoie une bonne Parnassa, pleine de bénédiction, sans peine ni pertes.

A présent, nous pouvons prier pour la Parnassa, mais après que celle-ci ait été fixée à Roch Hachana, Rabbénou Bé’hayé dit : « Un homme ne peut pas multiplier ce qu’Hachem a décrété d’amoindrir, et un homme ne peut pas amoindrir ce qu’Hachem a décidé de multiplier. »

Chaque centime a été fixé par Providence, combien gagnera une personne et combien perdra-t-elle. Un homme ne gagnera pas un centime de plus que ce qui lui a été décrété !

Dans le quartier de Kiryat Hertsog à Bné Brak, se trouve un magasin de lunettes se nommant « Gal ‘Enay », dirigé par le Rav Israël Da’hbach, mais l’histoire se cachant derrière ce magasin est extraordinaire.

« Lorsque nous avons ouvert notre magasin d’optique, raconte le Rav Da’hbach, nous travaillions du matin jusqu’au soir avec une équipe d’employés : des vendeurs, des opticiens, etc. Nous faisions tous les efforts nécessaires pour ramener une Parnassa chez nous.

Et voilà qu’un jour, j’étais assis chez moi et réfléchissais : "N’est-ce pas Hachem qui nourrit chaque personne et décide de sa Parnassa de Roch Hachana à Roch Hachana, et personne ne peut ajouter un centime à ce qu’Hachem a décrété pour lui ? S’il en est ainsi, pourquoi j’ouvre mon magasin toute la journée ?! Cela suffit si je restreins les horaires d’ouverture à quatre heures le matin et quatre heures l’après-midi, et ce qui a été décrété que je gagne, arrivera, avec l’aide de D.ieu."

C’était un pas courageux et difficile, mais nous avions confiance en D.ieu et nous l’avons fait ! Durant trois mois où nous avons restreint les horaires d’ouverture d’un jour entier à huit heures, nous avons fait une comparaison de nos entrées et nos sorties, et vous ne croirez pas ce que nous avons découvert : les gains étaient totalement identiques aux gains que nous avions jusqu’alors, lorsque le magasin était ouvert toute la journée !

Nous étions tellement émus de voir la Main d’Hachem qui fait que, ce qui a été décrété pour un homme à Roch Hachana, c’est ce qu’il gagnera, mais, alors, j’ai pensé : "Si ma Parnassa est fixée à Roch Hachana, pourquoi ouvrirai-je huit heures par jour ?! Je vais libérer tous les employés dans le magasin, et je vais ouvrir moi-même le magasin deux heures l’après-midi, après avoir fini mon étude du matin au Collel, et deux autres heures après avoir fini mon étude de l’après-midi au Collel, et d’Hachem viendra la Parnassa que je dois recevoir."

C’était un pas effrayant - passer de douze heures à quatre heures -, mais après quelques mois de suivi, l’extraordinaire se produisit : mes gains étaient parfaitement identiques à ceux que j’avais lorsque j’ouvrais le magasin toute la journée. Et si vous demandez comment ?... Hachem est Le Détenteur de la délivrance, et est Celui qui nourrit chacun d’entre nous !

Je me suis renforcé dans une chose : Hachem, béni soit-Il, dirige le monde et fixe la Parnassa de chacun de Roch Hachana à Roch Hachana. Le Rav Kanievsky a dit qu’il n’y a qu’un seul jour dans l’année où il fait un effort pour sa Parnassa, c’est Roch Hachana ! »

Au cours de l’année, l’homme est dans l’angoisse, la colère : « Que vais-je gagner ? Vais-je m’en sortir ? » Comment ne comprend-il pas que tout a déjà été fixé à Roch Hachana : combien il va gagner, et combien il va perdre, et que personne ne peut te prendre un centime s’il ne lui appartient pas ! Ce qui a été décrété être à toi, ne sera qu’à toi et personne ne pourra te le prendre.

Durant ce temps qu’il nous reste jusqu’à Roch Hachana, nous pouvons prier pour notre Parnassa de l’année à venir, pour nous et notre famille ! Faire de la Tsédaka, demander la vie et la Parnassa ! Et particulièrement, être pointilleux sur les Mitsvot qui font mériter la Parnassa, comme Nétilat Yadaïm avec abondance et concentration, la lecture du Birkat Hamazone dans un Siddour et avec concentration, donner le Ma’asser, qui promet à ses donateurs la richesse, donner de la Tsédaka, et ainsi, s’éveilleront pour nous l’attribut d’abondance et de miséricorde, afin que nous méritions une année de Parnassa abondante dans la tranquillité, Amen !

Extrait du feuillet « ‘Hakou Mamtakim », Parachat Ki Tavo 5778