A partir de quand prie-t-on ‘Arvit de Chabbath ?

Idéalement, la prière de ‘Arvit est dite à la sortie des étoiles, après l’entrée du Chabbath, après quoi on s’attable pour le premier repas de Chabbath. Cependant, il est des périodes estivales où Chabbath rentre tard, notamment en France. Dans ce cas, les décisionnaires permettent de prier l’office de ‘Arvit non pas à la sortie des étoiles, mais bien plus tôt, afin de pouvoir s’attabler plus tôt également. Il est donc possible selon ces avis de prier ‘Arvit à partir de l’heure appelée Plag Hamin’ha, qui est généralement affichée dans les calendriers juifs. Cet aménagement permet de recevoir et de prier tôt le Chabbath, et ainsi d’éviter les désagréments dus à la fatigue et à l’heure tardive de la tombée de la nuit. Dans ce cas, on veillera à dire à nouveau le Chéma’ Israël une fois la nuit tombée.

Le déroulement de la prière

On commence généralement par lire le Chir Hachirim, un texte magnifique rédigé par le roi Chlomo et qui est une allégorie de l’amour puissant qui unit D.ieu à Son peuple.

Comme pour tous les offices, on veillera à répondre avec ferveur et concentration au Kaddich.

Le passage commençant par « Vayékhoulou » est d’une importance capitale. Nos Sages affirment que celui qui le prononce se fait le partenaire de D.ieu dans la création du monde. Le Talmud nous enseigne même qu’au moment où l’homme le récite, deux anges posent leurs mains sur lui et déclarent que toutes ses fautes lui sont pardonnées.

Il faudra écouter attentivement la bénédiction spéciale qui suit la ‘Amida et qui se présente comme un résumé de la ‘Amida.

Si l’on a la chance de prier dans une synagogue où prie également un grand Rav, il est bon de lui embrasser la main à la fin de l’office. Le père du Rambam affirma que toute la grandeur de son fils était due au fait qu’étant encore un jeune enfant, il embrassa une fois la main de Rabbénou Yossef Halévy Migach, qui le bénit chaleureusement en retour ! Cependant, mis à part cette marque de respect due à un homme de Torah, on évitera de s’embrasser et de se témoigner de trop grandes marques d’affection au sein même de la synagogue et, ce, afin de témoigner publiquement que rien ne saurait égaler l’amour que nous portons pour Hachem Lui-même.

Peut-on emmener des enfants en bas âge à la synagogue ?

Avant de répondre à cette question, rappelons que la synagogue est telle un « Temple miniature » dans lequel règne une sainteté extrême. Dans cette optique, on comprend que ce lieu ne saurait faire office d’un terrain de jeu pour les enfants ! Même si le papa tient à ce que son fils s’habitue à prier à la synagogue dès son jeune âge, et c’est tout à fait compréhensible, il devra néanmoins veiller à bien lui expliquer au préalable la grande sainteté qui réside en ce lieu et ce qu’il est censé y faire. Si son fils s’y est comporté comme il se doit, il pourra le récompenser en lui proposant de réitérer l’expérience. De cette manière, on habituera les enfants à se conduire avec crainte et respect à la synagogue.