Un jour, alors que Rav Ben Tsion Aba Chaoul donnait un cours à ses élèves dans l’une des salles d’étude de sa yéchiva, une petite fille toqua et ouvrit la porte. Le Rav demanda ce qu’elle désirait et elle répondit que sa mère l’avait envoyée pour vérifier si ce poulet était consommable ou pas. La petite fille tendit alors un panier dans lequel se trouvait le poulet en question.

Le Rav analysa les entrailles du poulet puis dit à la petite fille : « Dis à ta maman que vous ne pouvez pas manger ce poulet ». La petite fille s’en alla et le Rav reprit le cours.

Après un court moment, le Rav s’interrompit, songea un petit peu et sortit un billet de sa poche en demandant si l’un des élèves voulait aller à la recherche de cette petite fille pour lui transmettre ce billet.

L’un des élèves partit en courant. Entre temps, le Rav continua à étudier dans son livre, mais ne continua pas le cours (il ne voulait pas que l’élève se trouve perdant). Puis l’élève revint et annonça au Rav qu’il avait trouvé l’enfant et lui avait transmis le billet. Le visage du Rav exprima une grande joie et le Rav continua le cours.

Après le cours, quelques élèves interrogèrent le Rav : « Rabbi, pouvez-vous nous apprendre pourquoi il était si important d’interrompre le cours pour donner le billet. Et si vous ne savez pas qui était cet enfant, comment avez-vous su que sa famille avait besoin de votre aide ? »

Le Rav expliqua : « Je ne connais pas cette petite fille mais j’ai deviné que sa famille avait besoin d’aide. En effet, cette enfant n’a pas pu trouver la salle d’étude toute seule. C’est sûrement sa mère qui lui a indiquée comment venir. Or, si sa mère sait que je suis en plein cours et envoie sa fille pour me poser la question, c’est qu’elle n’avait que ce poulet à donner à ses enfants. Aussi, une fois que j’ai tranché que le poulet n’était pas cachère, comment allait-elle nourrir sa famille ? Je lui ai donc donné un billet pour qu’elle puisse s’acheter à manger ! » (Source : Hai’houd)