Il est écrit dans la Torah (Chémot, 2, 11) : « Et ce fut en ces jours-là, Moché grandit, il sortit vers ses frères et vit leurssouffrances. »

Le Midrach Rabba commente : « Il donna [dirigea] ses yeux et son cœur pour avoir de la peine pour eux. »

Le Midrach continue en expliquant qu’il y a deux étapes pour partager le joug de son prochain :

– « Il donna ses yeux » : tout d’abord, constater avec ses yeux les difficultés de son prochain, voir au-delà de ses propres besoins et dépasser son égocentrisme.

Par exemple, Moché Rabbénou aurait pu se contenter d’entendre les souffrances de ses frères depuis son palais, mais il voulut les voir de ses yeux pour mieux les ressentir.

– « Et son cœur » : donner son cœur, c’est réfléchir aux joies et aux peines des autres jusqu’à s’en imprégner et les ressentir comme si c’était les nôtres.

Quelle est la différence entre la bonté et partager le joug de son prochain ?

La bonté se traduit uniquement par des actes, mais partager le joug, c’est éprouver les mêmes sentiments que son prochain.

Etudes de moussar

Exemple : comment un homme peut-il ressentir le jougde son épouse ?

Il devra réserver quelques minutes par jour pour penser aux tâches qu’effectue sa femme au sein de son foyer :

Elle éduque leurs enfants et s’en occupe même lorsqu’ils se montrent capricieux, elle les nourrit, les change et se lève en pleine nuit pour le bébé. Elle cuisine, range et nettoie la maison, s’occupe des lessives et des achats, repasse, fait la vaisselle, etc.

Cherchez à partager la tristesse de tout le Peuple d’Israël et de la Chékhina qui se trouvent en exil.

Faites-vous des « rappels » comme expliqué précédemment. Par exemple : « je ressens le joug des autres ».

1. Cette réflexion ne dispense pas l’homme d’aider son épouse, ce n’est qu’un supplément à cette aide.

2. L’homme ne doit pas déduire de ces exemples que son épouse doit prendre en charge tout cela.

Méthode du ‘Hechbon Néfech

- Pensez à élever les âmes des personnes décédées en lisant des Téhilim ou en étudiant des Michnayot.

- Demandez-vous pour chacune de vos actions si vous occasionnez une gêne quelconque à d’autres personnes.

- Ne soyez pas indifférent également au sort des animaux que l’on maltraite.

Méthode du Rambam

- Si vous ressentez de l’indifférence envers une certaine personne, trouvez un moyen de lui apporter votre aide.

Réparation d’une mauvaise tendance à l’aide d’uneautre

- L’avarice : fixez-vous une amende d’une certaine somme à chaque erreur.

- La paresse : fixez-vous des Téhilim à lire à chaque erreur

Méthode du ‘Hazon Ich

- Si vous éprouvez des difficultés, choisissez une autre Mida à travailler, son influence se fera aussi ressentir pour réparerce sujet.

Téfila

- Demandez l’aide d’Hachem en priant pour réparer votre tendance à l’indifférence.