Nous sommes-nous déjà posé la question : combien de fois est-il réellement possible de tomber et d'avoir encore la force de se relever ?

Le roi Salomon nous dit dans les Proverbes (24,16) : "Chéva’ Yipol Tsadik Vékam ("Le juste tombe sept fois et se relève").

Dans notre génération, l’une des armes du Yétser Hara’ (mauvais penchant) est de nous désespérer de pouvoir nous relever. Il faut savoir que le Créateur peut nous sauver en une seconde, mais pour pouvoir arriver à notre Tikoun (réparation), il faut de la patience, il faut savoir attendre, attendre Hachem. Nous devons faire notre partie du « travail » et laisser D.ieu faire la Sienne lorsqu’Il le décide.

C’est grâce à Sa patience que D.ieu ne nous punit pas au moment même où nous fautons. En effet, il est écrit dans la Torah, par exemple, qu’une personne qui transgresse une faute devra être punie, pourtant, nous voyons bien que ce n’est pas le cas. Pourquoi ? Parce que D.ieu est longanime, Il a de la patience, Il attend que nous nous rapprochions de Lui et fassions Téchouva.

À Son image, nous aussi devons avoir de la patience, aussi bien dans notre ‘Avodat Hachem (service Divin) que dans notre vie de tous les jours. Tu veux te marier, avoir des enfants, acheter un appartement, passer ton permis, trouver un travail… ? Patience. Et si ton Yétser Hara’ te dit : « Maintenant ! Et si tu ne reçois pas maintenant ce que tu veux, tu vas t’effondrer ! », ne l’écoute pas, patiente, et cette patience te fera mériter la délivrance, car, ainsi, tu auras compris que tout est entre les mains du Créateur.

Sarah Iménou n’a-t-elle pas attendu 90 ans avant d’avoir un enfant ?

Le peuple d’Israël n’attend-il pas la délivrance finale depuis près de 2000 ans ?

Et pourtant, nous avons toujours su garder le sourire et espérer en Hachem. C’est cela la Émouna, la foi en D.ieu.

Nos Sages conseillent d'ailleurs (Brakhot 32b) à celui dont la prière n’a pas été exaucée qu’il prie de nouveau, car, apparemment, il n’est pas encore convaincu que tout provient d’en haut !

Il est écrit : « Celui qui vient se purifier, on lui demande d’attendre ». À quoi cela ressemble ? À un homme qui entre dans une bijouterie et demande une bague sertie de diamants. Le vendeur lui répond alors : « Un instant, je dois aller au coffre. Dans la vitrine, il n’y a que les choses bon marché. Vous voulez quelque chose de cher ? Il faut patienter. »

Idem pour une personne qui va à la banque et veut retirer 10 000 euros. Que se voit-il répondre par le guichetier ? « Je n’ai pas cette somme, il faut que j’aille au coffre et que je demande l’accord du directeur. »

Parfois, lorsque l'on veut obtenir quelque chose, il faut patienter. La délivrance de D.ieu peut arriver aussi rapidement qu’un clignement d’œil, mais parfois, cela peut prendre du temps.

Le manque de patience est l’un des plus grands problèmes de notre génération. Les gens sont prêts à mettre fin à leur vie parce qu’ils n’ont pas de patience, ils ne veulent pas attendre qu’Hachem les sauve. Combien de gens ont attendu et y ont gagné, car, au final, ils ont reçu ce dont ils avaient besoin !

L’attente est un cadeau de D.ieu.

N'essayons pas d’aller « plus vite que la musique », ne soyons pas impatients, mais, au contraire, sachons attendre la délivrance de D.ieu.

Ici est donc le secret du juste qui tombe et se relève : peu importe le nombre de chutes, sa patience ne laisse pas de place au désespoir.