Lorsque l’on évoque la bonté légendaire de la Rabbanite Kanievsky, c’est automatiquement l’image du premier des Patriarches qui vient à l’esprit. Comme lui, elle était toujours à l’affût de Mitsvot, d’occasions d’aider. Activement, elle recherchait des personnes ayant besoin d’aide, des âmes en peine qu’elle avait à cœur de guider et de conseiller ; à l’occasion, elle les invitait chez elle, faisant tous les efforts pour qu’ils s’y sentent comme chez eux.

Un habitué de la maison témoigne même l’avoir surprise une fois, à l’heure de la Séoudat Hamafséket (bref repas consommé avant le jeûne du 9 av), sur le pas de sa porte, en train de guetter l’arrivée d’éventuels invités ! Car quand on est la Rabbanite Kanievsky, comment peut-on concevoir un repas, même celui précédant Ticha Béav, sans invité ?

Une autre fois, alors qu’elle arpentait les rues de Bné Brak, elle crut discerner, sur le visage d’une passante, une ombre de tristesse. Avec sa chaleur et sa tendresse coutumières, elle l’interrogea : « Pourquoi as-tu l’air si triste, qu’est-ce qui ne va pas ? »

Comme des centaines d’autres femmes qui s’étaient montrées sensibles à cette sollicitude toute maternelle, celle-ci se sentit aussitôt à l’aise et s’ouvrit spontanément à la Rabbanite. Son bébé lui donnait beaucoup de fil à retordre et ces difficultés créaient une forte tension au sein du foyer. Sans hésiter, la Rabbanite s’offrit de lui prêter main-forte et, à compter de ce jour, elle se rendit chaque soir chez la jeune femme pour l’aider à s’occuper de son enfant et à le coucher, et ce, des mois durant.