Un des chevaux qui tiraient la calèche dans laquelle voyageait Rav Israël Salanter avait perdu un de ses fers. Il faisait déjà nuit et l’espoir de trouver encore un maréchal ferrant semblait illusoire.Au loin, cependant, Rav Israël Salanter aperçut une lueur. A mesure qu’il s’approchait, des bruits de martellement devenaient de plus en plus audibles.

Quand enfin, il atteint cette maison, il découvrit l’artisan inespéré affairé à l’ultime réparation de sa journée.

Rav Israël Salanter lui demanda alors s’il pouvait faire quelque chose pour son cheval ou qu’il était trop tard. Rav Israël était étonné de voir l’artisan affairé à une heure si tardive.

« Ecoutez, cher monsieur, répondit l’homme, tant que la lumière de cette bougie brille, on peut encore réparer. »

Rav Israël Salanter, maître du Moussar, était parvenu à un niveau extrême de sensibilité. Il parvenait à utiliser chaque événement de sa vie pour se rapprocher encore et toujours plus de son Créateur.

Cette phrase, à priori anodine, entra au plus profond de son cœur et provoque une extraordinaire prise de conscience.

Comme il en avait l’habitude, et comme il encourageait ses élèves à le faire, il se mit alors à répéter des dizaines de fois avec enthousiasme :

« Tant que la lumière brille, on peut encore arranger ! »

L’âme est appelée une lumière. Tant qu’elle est encore dans ce monde, elle peut se parfaire !