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Pensée Juive

[Vidéo] Rav Zamir Cohen : "J'aime donner la Tsédaka, mais pas aux Yéchivot"

Mis en ligne le Lundi 23 Novembre 2015

Une jeune femme pose la question :"J'aime beaucoup donner la Tsédaka et faire des dons, mais je ne suis pas motivée à donner aux Avrekhim et étudiants de Yéchiva... qui ne font pas d'effort pour leur subsistance... malgré tout, je sais que j'ai tord, pourquoi ?"

La réponse du Rav Zamir Cohen qui va suivre en vidéo, traduite pour vous par Torah-Box :


Retranscription écrite du Cours :

Il est écrit dans la guemara qu'un homme n'a pas le droit d'être un fardeau pour la communauté. Il lui est interdit de dire : " Je ne vais pas travailler et la communauté se souciera de moi.  Il y a une caisse de tsédaka (charité)."

S'il peut travailler et subvenir à ses besoins mais constitue un fardeau pour la communauté, il commet un péché.

Alors qu'en est-il des collelim, des avrekhim qui s'assoient et étudient la Torah ?

Chaque Juif a l'obligation d'étudier la Torah chaque jour. Certains sortent travailler afin de gagner leur vie et fixent également des temps d'étude de la Torah.

Seulement, un individu est parfois avide de Torah et désire davantage de mérites. Il veut être encore plus lié à la Torah. Le verset dit en effet : "Elle est un arbre de vie pour ceux qui s'y attachent et ceux qui la soutiennent s'assurent le bonheur." (Michlé 3, 18).

C'est là la base de l'accord entre Issakhar et Zévouloune : "Sois heureux, Zévouloune, dans tes voyages et Issakhar, dans tes tentes !" (Dévarim 33, 18), Zévouloune partait pour ses affaires et Issakhar s'asseyait étudier la Torah.

La tribu d'Issakhar était plongée dans la Torah. Ainsi en est-il des avrekhim.

Mais, s'ils n'ont pas de quoi manger, ils sont tenus, d'après la loi, d'aller travailler. Un homme doit gagner sa vie, il a une femme, des enfants, il est obligé. Il s'est engagé dans la kétouba (l'acte de mariage) à nourrir sa famille !

Seulement, des Juifs disent à l'avrekh : "C'est vrai que tu dois sortir travailler et gagner ta vie mais je veux être associé à ta Torah. Tu vas donc t'asseoir et étudier et moi, je vais te financer afin que tu puisses subvenir aux besoins de ta famille."

Tel est l'accord de partenariat d'Issakhar et Zévouloune. Et ils sont nombreux à prendre sur eux de financer un avrekh. Ils se présentent à la direction du collel : "Combien cela coûte-t-il de soutenir un avrekh du collel ? Je le finance." Cet homme sait alors qu'il est associé à toute la Torah de cet avrekh pendant ce mois-là ou cette année-là. Certains ont plus d'argent et désirent soutenir plusieurs avrekhim. C'est là un immense mérite.

Un tel avrekh n'est pas un fardeau pour la communauté puisque c'est la communauté qui est demandeuse. Celui qui est un fardeau est celui qui reste assis chez lui et demeure oisif, ce qui est interdit. L'on parle d'un homme qui étudie la Torah et que des gens sont intéressés à soutenir. Cette formule est bénéfique pour l'avrekh et pour ceux qui le soutiennent.

Cet avrekh s'assoit, étudie et devient "Professeur" en Torah.

Seul celui qui se consacre exclusivement à la Torah peut devenir expert en Torah. La Torah exige un don de soi. L'on voit effectivement que seuls ceux qui se sont sacrifiés pour la Torah sont devenus des grands en Torah. Celui qui joint l'étude de la Torah à une autre occupation connaît la Torah mais ne devient pas une partie de la Torah, ni la Torah ne devient une partie de lui. La Torah exige des sacrifices, comme l'on voit chez les grands d'Israël qui même dans la pauvreté, dans le manque, se sont assis et ont étudié la Torah.

C'est pourquoi, toute personne portée par son cœur à soutenir des avrekhim bénéficie d'un grand mérite.

Si un homme ne travaille pas parce qu'il est malade, qu'il a des soucis de santé ou parce qu'il est au chômage et ne trouve pas de travail, c'est une mitsva de l'aider financièrement.  

D'ailleurs, toute personne qui prélève de l'argent de son salaire pour le Bitoua'h Leumi (assurance nationale), donne de la tsédaka. Le Bitoua'h Leumi est une invention israélienne qui a été ensuite copiée par d'autres pays. Le concept même est juif. C'est quelque chose de grand.

Lorsque l'on donne de l'argent au Bitoua'h Leumi, l'on doit se réjouir, il ne faut pas le donner avec le cœur lourd. En effet, la majorité de l'argent versé au Bitoua'h Leumi va aider des orphelins, des veuves, des personnes âgées, des gens dans le besoin, des pauvres, des gens qui ont des problèmes. C'est par conséquent positif, c'est une tsédaka.

Quant à ceux qui soutiennent des gens qui étudient la Torah, c'est encore plus grand, ainsi que dit le verset: "Et tu leur es supérieure à toutes." (Michlé 31, 29).

S'il s'agit d'un avrekh qui est dans le besoin, l'on réalise la mitsva de tsédaka (l'obligation de charité) aux nécessiteux et on soutient également la Torah qui est "Un arbre de vie pour ceux qui s'y attachent et ceux qui la soutiennent s'assurent le bonheur." C'est une tsédaka d'un niveau élevé.

Hidabroot

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