Je m’appelle Golan. J’ai presque 18 ans et j’ai une histoire à vous raconter :

Jusqu’à il y a deux trois ans, je ne connaissais presque rien du Judaïsme. Mes parents n’étaient pas pratiquants, et ne voulaient pas de la religion, malheureusement… Tout ce que j’avais entendu provenait des médias laïques et de personnes qui disaient du mal de la Torah…
Mais Hachem eut pitié de moi. Deux de mes amis avaient fait téchouva et commencèrent à me convaincre d’aller à un cours de Torah. « Essaye une fois, me dirent-ils, cela ne t’engage à rien, mais si cela te plait tu pourras revenir d’autres fois ! »

Pour dire la vérité, cela ne leur fut pas facile. Chaque fois qu’ils venaient je les repoussais avec un autre prétexte. Finalement arriva le jour où je méritai d’écouter mon premier cours de Torah. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour remarquer que la synagogue n’était pas désagréable comme on me l’avait dit et que le Rav ne ressemblait pas aux descriptions négatives des médias.

Petit à petit, je pris goût à l’étude jusqu’à ce que je vienne toutes les semaines au cours. J’aimais les cours et bien que je ne comprenais pas toujours tout, mais le Rav prenait le temps de me répéter et de rectifier mes lacunes.

Je cachais cela de mes parents car je savais qu’ils ne seraient pas contents d’apprendre ma téchouva.

Mais voilà qu’un jour, mon père passait en voiture lorsqu’il m’aperçut en train de mettre une Kippa et de rentrer dans la synagogue. Moi je ne l’avais pas vu et il ne me fit aucune remarque immédiatement. Cependant, le soir, lorsque je le vu, il m’annonça qu’il voulait me parler de quelque chose de sérieux. Je sentis tout de suite que quelque chose clochait…

Il me raconta qu’il m’avait vu entrer dans la synagogue avec une Kippa (quel crime !) et qu’il ne voulait pas que je devienne religieux. Il me proposa : « Je ne vais pas te forcer mais si tu veux on fait l’accord suivant : toi, tu arrêtes de participer aux cours de Torah et maman et moi on t’offre une voiture neuve, celle que tu voudras. »

Mes parents avaient les moyens et je savais qu’ils tiendraient parole. J’étais déchiré. D’un côté, je savais que la vérité se trouvait en la Torah et que je n’étais pas sur terre sans raison, mais d’un autre côté, je voulais beaucoup une nouvelle voiture. Toutes les dernières collections que j’avais vues récemment passèrent dans ma tête et j’avais du mal à parler.

Je fermais les yeux et je récitais une prière à Hachem de tout mon cœur : aide moi à faire ce qui est bien, pas ce qui est facile au début…

Puis j’annonçai : « Papa, tu sais que je t’aime et que je ne veux pas te faire de la peine. J’ai aussi beaucoup envie d’une nouvelle voiture, mais je ne peux pas sacrifier mon éternité pour quelques instants agréables. Je préfère continuer à participer aux cours de Torah… »

« Comme tu veux, tant pis pour toi, mais tu peux encore regretter si tu veux »

Bizarrement, juste après ma réponse, je me sentis très rassuré et que j’avais fait le bon choix, mais ce qui est formidable c’est que depuis ce jour j’ai de grandes facilités à accomplir les mitsvot avec entrain et joie et je comprends tous les cours et les études de Torah. Il n’y a pas un cours (lorsque cela s’y prête bien sûr) où je ne pose pas des bonnes questions ou je ne dis pas des réponses appréciées par le Rav. Bref, depuis que j’ai surmonté l’épreuve et j’ai abandonné la voiture, je roule dans la voie de la Torah avec zèle, amour et cœur ! Merci Hachem ! (Hai’houd)