Alors que tout le destinait à une brillante carrière de sportif professionnel, puis de star du show-business, découvrez comment Michel Sarfati a changé de vie pour transformer le destin des jeunes de Bné-Brak en difficulté.

"Je suis Michel Sarfati, ancien membre de l'équipe de France de karaté. Après un passage de plusieurs années dans le monde du show-business, j’ai changé de vie du tout au tout. J’habite aujourd’hui Bné-Brak depuis 28 ans, où je me consacre à la Torah et m'occupe aussi de la jeunesse en difficulté."

Ma vie à Paris

"Mon judaïsme en France était assez superficiel. Nous observions les grandes fêtes mais à part cela, nous étions peu pratiquants. Pour tout dire, nous menions une vie assez éloignée de la Torah. 

Côté karaté, j’ai rapidement intégré l’équipe de France et ce, pendant plusieurs années. Mais en fait, ma quête dans les arts martiaux était davantage d’ordre spirituel. Je ne cherchais pas forcément à être le plus fort. Ce qui m’intéressait en revanche, c’était de devenir un homme et de trouver un chemin qui propose une maîtrise de soi. 

Après un passage dans le marketing, j’ai connu le monde du spectacle et du show-business. J’ai côtoyé de nombreuses célébrités, comme Florent Pagny, Dorothée ou encore Vincent Cassel. Mais j’ai rapidement réalisé que ce monde n’était pas le mien et c’est ainsi que je me suis mis à la recherche d’une vérité."

Michel Sarfati, champion de karaté devenu éducateur à Bné-Brak

Le tournant avec la rencontre de Rabbanim

"Un jour, mon cousin m’a parlé du Rav Kohn, qu’il avait rencontré aux Antilles. Je l’ai rencontré à mon tour. Rav Kohn m’a rapproché doucement du monde de la Torah et m’a permis d’intégrer la Yéchiva, celle du Rav Samuel à Bné-Brak, où j’étudie depuis maintenant 28 ans. 

C’est à peu près à la même période que des amis m’ont fait connaitre le célèbre cours du Rav Sitruk à la synagogue de la Victoire à Paris. J’y ai fait là encore des connaissances qui, de fil en aiguille, m’ont aidé à franchir le pas et à changer de vie. C’est ainsi qu’à l’âge de 31 ans, j’ai quitté mon travail et mes responsabilités pour partir à la Yéchiva

Lorsqu’une personne fait Téchouva, elle peut naturellement être amenée à mettre de côté, à délaisser temporairement certains comportements ou activités. C’est un peu ce qui m’est arrivé avec le sport. J’ai mis de côté cette passion pendant un certain temps afin de changer de vie et d’apprendre à me plonger dans l’étude de nos textes saints. Mais avec le temps et avec l’accord des Rabbanim, j’ai réalisé que je pouvais transmettre ce que je possédais et surtout, que j’avais le pouvoir de m’occuper de jeunes et de les aider. Pour cela, j’ai utilisé toutes mes connaissances en arts martiaux ainsi que la Torah que j’avais acquise, le tout pour aider les jeunes qui passent un cap difficile."

Michel Sarfati, champion de karaté devenu éducateur à Bné-Brak

Auprès de la jeunesse en difficulté à Bné-Brak

"Quand j'ai consulté les grands Rabbanim au sujet de mon activité, tels que le Rav Steinman, le Rav Nissim Karlitz, Rabbi ‘Haïm Kanievsky ou encore Rav Méïr Mazouz, ceux-ci m’ont d’abord écouté pour cerner ce que je faisais et analyser la manière dont je pouvais apporter quelque choses aux autres. En fait, à partir du moment où ce que l’on propose n’est pas en contradiction avec la Torah ni un mode de vie basé sur la spiritualité, les grands Rabbanim donnent leur accord. 

Le fil conducteur de mon activité, c’est d’aider les jeunes sans les faire dévier du monde de la Torah ; utiliser les éléments à ma disposition – en l’occurrence le sport et d’autres techniques que j’ai apprises avec le temps comme par exemple la PNL – pour offrir une aide dans le cadre de la Torah.

Michel Sarfati, champion de karaté devenu éducateur à Bné-Brak

Au début, je donnais des cours de karaté l’après-midi après l’étude au Kollel le matin à des enfants et adolescents après l’école. Mais je me suis rapidement aperçu que ce que j’apportais à ces jeunes dépassait de beaucoup ce que j’imaginais. 

Avec l’encouragement de Rav Samuel et de Rav Kaplan, c’est ainsi que j’ai élargi mes activités et ai complété ma formation avec des techniques de thérapie. 

Aujourd’hui, je propose une technique unique qui grâce à D.ieu porte ses fruits. Elle consiste à toucher l’esprit des jeunes via un travail avec le corps. J'utilise l’union entre le corps et l’âme pour apporter bien-être et harmonie. C’est ainsi que grâce à D.ieu, au fil du temps, nous avons pu aider des enfants qui avaient des difficultés à s’exprimer, d’autres qui souffraient de peurs, de phobies ou encore de blocages. Nous sommes parvenus à tirer un trait d’union entre ce corps et cette âme et donner les forces à la fois physiques et mentales pour faire face aux défis de l’existence."