L’outil qui permet d’aider votre partenaire à réintégrer ses parties perdues est la validation. C’est en même temps l’outil qui vous permet, en tant que récepteur, de sortir votre partenaire des petites boîtes dans lesquelles vous l’avez enfermé.
C'est celui qui requiert le pouvoir de votre lobe frontal. Qui rompt le cycle et permet d'intégrer de nouvelles expériences dans votre cerveau. Qui vous permet de faire des choses différemment, qui brise vos manières figées de penser ou d'agir.
 
C'est un moyen de transformation, car il dissout la fusion, il permet à deux personnes séparées de co-créer une véritable relation, où chacun trouve une place égale.
Bien sûr, comme pour le miroir, cela vous demandera un certain temps de pratique avec votre partenaire. Chercher à le comprendre véritablement et honnêtement dissout les conflits.
 
Grâce à la validation, vous apprenez à ne pas coller votre expérience sur celle de votre partenaire. Vous entrez réellement dans le monde de l'autre.
 
Vous regardez son monde, avec ses yeux, même si ce qu'il vous explique est justement en rapport avec l'un de vos comportements. 
 
Vous cherchez le sens que votre partenaire donne à son expérience, à visiter son monde, les mains vides, en laissant les valises de vos soi-disant savoirs chez vous. Valider votre partenaire, c'est en quelque sorte lui signifier que tout ce qu'il vous dit a du sens, qu'il ne raconte pas de bêtises, qu'il a parfaitement le droit de s'exprimer de la sorte et que sa réalité ne souffre d'aucune remise en question. 
Bien sûr qu'en temps que récepteur votre avis sur le sujet exposé peut être totalement différent, mais il est provisoirement mis de côté. Il sera exprimé plus tard, lorsque viendra votre tour d'être émetteur et que votre partenaire deviendra récepteur. Donner du sens et de la valeur aux propos de l'autre, c'est une manière de vous incliner devant lui et de lui signifier que vous le reconnaissez. C'est apprendre à réellement l'aimer, non pas pour ce que vous voulez qu'il soit, mais pour ce qu'il est, ce qu'il pense, ce qu'il ressent. 
 
C'est le libérer de la prison dans laquelle vous le maintenez.
 
Evidemment, cette expérience nécessite que le travail ne soit pas seulement intellectuel, que le désir de compréhension vienne aussi du cœur. C'est pour cette raison que l'on parle aussi d'une compréhension empathique.
 
« Connaître, c'est annihiler la séparation entre moi et l'autre. » 
   Swani Prajananpad
 
Cette idée majeure, la Torah nous l’apprend dans la Parachat Béréchit quand elle nous fait part du rapprochement physique entre Adam Harichone et 'Hava : « Et Adam connut Ève ». A Rachi d’expliquer l’analogie entre la connaissance au sens noble du terme et les relations intimes.
 
 
Avez-vous déjà fait l'expérience dans votre vie d'avoir été complètement compris ? Avez-vous déjà senti, ressenti et su que la personne qui était là, vous avait rejointe au cœur de votre réalité, sans remettre en question quoi que ce soit ? Qu'avez-vous vécu ?
 
Cette compréhension crée la sécurité pour « l'enfant » qui s'exprime chez votre partenaire et pour l'adulte qui vous parle. 
Et c'est précisément cela qui crée la connexion. 
 
Cette validation permet au passé de s'éloigner pour devenir histoire, car elle est honorée. Or si l'histoire n'est pas reconnue et honorée, les souffrances qu'elle charrie contaminent la relation du couple, en stagnant dans l'espace entre-deux. Une fois que la validation est complétée, c'est-à-dire que votre partenaire s'est senti complètement reconnu et compris et en général la réponse se lit sur son visage qui se détend, vous passez à la dernière étape, à savoir l’Empathie que nous définirons.