Après avoir bien ancré l’idée selon laquelle nous sommes tous le miroir de quelqu’un dans nos relations interpersonnelles, comme nous l’apprend Chlomo Hamelekh : «Tout comme l'eau reflète un visage, le cœur de l'homme reflète l'homme », il va s’agir, après avoir répété les mots tels qu’ils ont été entendus par l’émetteur du message, phrase après phrase, de les résumer le plus fidèlement possible.

D’où la nécessité de prendre le temps de construire les phrases mentalement, au préalable, afin qu’elles puissent être les plus courtes et concises à la fois. Ce qui avant tout fait montre de respect à l’égard de celui ou celle qui aura pour fonction de les restituer intégralement.

Le souci majeur de l’émetteur étant de se sentir exister dans son droit de parole, sans être interrompu, encore moins contredit comme si le rendu « réfléchi » semblait être l’écho de sa propre voix.

A ce stade, il ne cherche nullement encore à être compris mais il aspire néanmoins à être validé, en tant qu’être doté de la parole tel que la Torah définit l’Homme dans la Parachat Béréchit, en somme, à exister, étymologiquement parlant.

Ce qui génère nécessairement un sentiment de bien-être indescriptible et de respect incommensurable, qui permettra d’apaiser les protagonistes, de désactiver les jeux psychologiques qui toxicisent le lien, de créer un climat de confiance, de bienveillance, voire d’empathie.

Lorsque l'émetteur estime qu'il a épuisé son sujet et qu'il n'a plus rien à ajouter, le récepteur fait le résumé de ce qu'il a entendu. C'est pour lui l'occasion de contrôler si ce dernier renvoie authentiquement, au mot près, les propos tenus.

En effet, pendant cette partie du dialogue qui consiste à seulement refléter les propos du partenaire, le récepteur met toute son attention sur l'émetteur et non pas sur ce qu'il comprend de ce qui est exprimé. Il se peut que, lors de ce processus, un certain nombre d'informations se soient perdues. Si c'est le cas, l'émetteur va compléter ou parfois rajouter tout ce qui selon lui manque au résumé.

Comprenons bien encore une fois que l’étape du miroir et du résumé ne consistent qu’à favoriser la connexion relationnelle, qui n’a pour objectif que de se concentrer  sur ce qui est entendu.

La synchronisation visuelle et posturale, les étapes du miroir et du résumé sont des phases inéluctables pour démarrer un véritable dialogue, un échange libre et sincère, en toute sécurité psychologique et émotionnelle.

Que de méfiances constatées dans l’entre-deux conjugal par manque de confiance en soi et en l’autre inavoué, parfois non conscient, même après de nombreuses années de mariage...

Cet outil bien amené, à ce stade déjà, devrait assez rapidement faire circuler des ondes positives, générer spontanément des sourires mêlés à diverses émotions à accueillir comme elles viennent, sans résistance aucune, de manière entière et bienveillante.

Pouvoir faire tomber les masques conscients et inconscients, les uns après les autres, constitue la preuve d’un succès communicationnel assuré.