Le Mariage ne correspond pas à une simple envie ou à une tendance chez l’homme et la femme, mais à un réel besoin, inscrit profondément en eux. Cette nécessité naturelle se matérialise par une sensation de "manque". En nous mariant, nous comblons ce manque.

En essayant de comprendre la nature de ce manque, nous allons révéler une des plus belles facettes du Mariage.

Le Ramban cite le verset de Béréchit (2 ; 24) : « ... ודבק באשתו והיו לבשר אחד ». D’après la traduction littérale, cela signifie qu’un homme doit « s’attacher à sa femme et ne former qu’une seule chair ».

Quelle est la signification de la notion : « Ils ne formeront qu’une seule chair » ?

Le Ramban explique que lors de la création du premier "Être Humain" (Adam Harichon), homme et femme étaient faits d’une « même chair » ; ils étaient complètement liés. Hachem prit alors "un côté" d’Adam afin de créer 'Hava. Ainsi, Il les sépara, formant deux entités distinctes.

L’homme et la femme naissent donc séparés l’un de l’autre, et ils ressentent de façon naturelle le besoin de se retrouver. Le mariage est dès lors le moyen de pouvoir revivre le lien, la proximité qui existait lors de la création, chacun retrouvant la partie manquante de son être.

 

Cet enseignement nous aide à comprendre la signification du mot Chiddoukh.

Nous savons que l’étude étymologique d’un mot nous aide à comprendre son sens.

Le Ran rapporte que le mot Chiddoukh trouve son origine dans la langue araméenne et comporte l’idée de sérénité.

Nous trouvons également dans le Talmud de Babylone dans les Traités Chabbath et Baba Metsia d’autres significations du mot Chiddoukh qui sont : mélange (ערבוב) et lien (קישור).

 

Nous avons donc trois sens pour le mot Chiddoukh qui sont : la sérénité, le mélange et le lien. Comment arriver à concilier ces trois sens ?

Le mot Chiddoukh a, en fait, trois sens comportant tous l’idée développée par le Ramban, celle qu’avec le mariage, l’homme et la femme arrivent à un "mélange", c’est-à-dire à cette notion de "chair unique" créée par le "lien" qui les unit. Ayant retrouvé leur Zivoug, c’est-à-dire "l’âme sœur", ils peuvent ainsi arriver à la "sérénité" de leurs êtres.

La période du Chiddoukh est décisive dans notre vie, car c’est celle où l’on va rechercher "notre seconde moitié ".

Le mariage sera, quant à lui, le début d’un travail, d’une construction commune visant à l’harmonie spirituelle (la Chlémout).

On raconte ainsi qu’un jour, Rav Arié Lévine accompagna son épouse, qui souffrait du pied, chez le médecin. Rav Lévine s’exclama : « Docteur, notre pied nous fait souffrir ! »