Je voudrais vous raconter mon histoire. Elle est incroyable, mais vraie. Je vous laisse la lire, et en tirer les conclusions qui s’imposent... Voici mon récit :

J’ai eu le bonheur d’avoir des jumeaux, 2 garçons, il y a de cela 9 ans.

A leur naissance, l’un d’eux a eu un angiome, une boule indistincte dans le ventre, faite de sang. Les médecins étaient perplexes et ont commencé à faire sur le nourrisson toute une série de traitements, plus féroces les uns que les autres, comprenant également des soins chimiothérapiques. Il était bien sûr exclu que le bébé rentre avec moi (et avec son frère jumeau) à la maison, et jusqu'à l’âge de 6 mois, il a été en soins à l’hôpital Necker. Pour nous, c’était le ballet infernal des allers-retours à l’hôpital, où notre bébé se trouvait. 

Mais cette boule de sang dans le ventre de mon bébé, que la médecine n’arrivait pas à soigner et même pas vraiment à définir, était pour moi un signe clair. J’ai dit à mon mari : « Cette boule, c’est tous les “Nidda (c’est-à-dire les lois de pureté familiale) que je n’ai pas respectés ! »

Sans être pratiquante, pour moi, c’était clair. D.ieu me parlait.

L’état de l’enfant a « réveillé » toute la famille, et chacun dans son domaine a pris quelque chose sur lui, pour sa Réfoua Chéléma (guérison complète).

Pour moi, bien sûr, comme je vous l’ai dit, j’ai pris les lois de Nidda, qui s’imposaient à moi. J’ai également pris sur moi de prononcer la bénédiction de « Acher Yatsar » et de faire les Brakhot sur la nourriture.

Ma sœur a commencé à se couvrir la tête, mes beaux-parents ont cessé d’allumer la télé le Chabbath !

Un dimanche de novembre, j’étais à l’hôpital, le bébé était bleu et le médecin m’a préparée : il m’a dit qu’on allait l’opérer, mais que c’était quitte ou double. Il allait tenter une opération très délicate : boucher les veines qui alimentaient l’angiome. 

Ma sœur a apporté une fiole d’huile bénie par Rav David Abi’hssira, on a massé l’enfant et il a été emmené dans le bloc opératoire.

Ma sœur et moi avons prié tout le long de l’opération. Après 3 heures d’attente et une énorme pression sur nous, le médecin est venu à notre rencontre, presque en liesse. Il était comme « surexcité » par ce qui venait de se passer et il nous a dit textuellement : « Tout s’est bien passé. C’est votre D.ieu qui a opéré. Moi je n’ai rien fait, mes mains allaient toutes seules… Il faudra faire une deuxième intervention et je veux que vous reveniez et que vous priiez, comme cette fois. »

Il a presque voulu nous embrasser tellement il était ému ! 

Je peux vous dire que l’attitude du médecin était plus que surprenante, puisqu’en général, la réserve et la retenue sont de mise dans le corps médical. 

Mais l’enfant allait bien et reprenait des couleurs. C’était un miracle... 

Le processus de guérison ne s’est pas effectué en un jour, mais Baroukh Hachem, aujourd’hui, mon fils est guéri et en très bonne santé. Mais mon histoire ne s’arrête pas là. 

Alors qu’il avait 5 ans, son frère jumeau s’est fait renverser par une voiture. Il était avec son père, avait un petit bracelet qui lui a glissé des mains, et a couru sur la route pour le ramasser. Le temps de réagir, une voiture l’a percuté. Il a fait un énorme bond et est tombé sur la tête ! 

Les pompiers et l’ambulance sont venus immédiatement... Sur le chemin pour l’hôpital Necker, il est tombé dans le coma et les médecins l’ont intubé sous mes yeux (j’avais bien sûr couru à l’hôpital entre temps).

J’étais auprès de mon fils endormi quand ma sœur m’a appelée et m’a dit de prendre un Néder (vœu) sur moi. 

Elle m’a dit : « Prends la Tsni’out ! » Et je me souviens lui avoir crié, hystérique : « NON, je ne veux pas ! Tu me fatigues avec ta religion et ta “Tsni'out”. Ce n’est pas parce que tu es devenue religieuse qu’on doit tous faire comme toi !!!! ».

Oui, la nature humaine est difficile à changer, et malgré ce que j’avais vécu avec son frère, et les pas que j’avais commencé à faire, je pensais que c’était assez.

De plus, la Tsni’out, c’était vraiment un « gros morceau ». Comment vous dire, abandonner son « jeans » et son décolleté, c’est parfois plus difficile que de faire toutes les lois de Nidda minutieusement. 

Ainsi la nature humaine est-elle faite...

Arrivé à l’hôpital, mon fils a été immédiatement pris en charge, et les médecins nous ont clairement dit que ses jours étaient en danger, que s’il se réveillait, il pourrait être « un légume », qu’il y avait des séquelles à prévoir, car il avait beaucoup d’eau et de sang dans le cerveau !

A ce moment, j’ai fermé les yeux. Black out. Une image est montée de ce noir : je me suis vue en maillot de bain devant mon père, en vacances... 

Je suis sortie dehors, j’ai levé les yeux au Ciel en disant : « Mon D.ieu, je prends sur moi pour la Réfoua Chéléma de mon fils de ne plus jamais me mettre en maillot ! Ce sera dorénavant maillot Tsni’out ».

Ma mère également a pris sur elle d’être Tsni’out et de ne plus porter le pantalon ! Et ma sœur a pris la lecture de 2 Téhilim par jour.

Deux heures plus tard, les médecins sont venus et m’ont dit : « On ne voit ça que chez vous !! Votre fils s’est réveillé, il a vomi, il veut des frites et veut voir son frère ! »

Hichtaba’h Chémo La’ad... 

Merci mon D.ieu !! Aujourd’hui, mon fils est en bonne santé, sans séquelles de cet accident ! Un miracle d’Hachem. Une preuve qu’en faisant un pas vers Lui, Il en fait 10 vers nous...

Vous pouvez vous imaginer ce par quoi nous sommes passés, de 17h à minuit, ce fameux jeudi : les prières, « Nédarim » (vœux), les médecins qui défilaient et qui étaient catégoriques en disant que mon fils ne serait plus jamais un enfant normal... 

Mais D.ieu nous a montré Sa Puissance : c’est Lui qui dirige tout et qui a le « dernier mot » !

La seule chose que je voudrais dire, suite à mon histoire, est : « N’attendez pas les épreuves pour vous réveiller ». Par mes enfants, mes deux jumeaux, j’ai vu concrètement la Main de D.ieu qui nous envoie des signes auxquels nous ne devons pas rester sourds.

Je tenais à remercier ma sœur, sans qui je n’aurais pas été là aujourd’hui : elle est mon pilier, mon exemple, ma « Tsadékèt », celle qui me permet d’avancer sereinement dans le chemin de la Torah...

Et ma mère qui est la base de notre vie, qui nous a tout appris et qui avance avec nous avec Sim’ha (joie).

Témoignage reçu de Jennifer A.